Psychologueclinicien, temps pleinw00 L'ASSOCIATION RENE CAPITANT (PARIS) Recrute 1 Psychologue clinicien pour son centre médico-psychologique Situé au coeur du Ve arrondissement de Paris, le CMP est sectorisé (75G03) donc sous l'autorité fonctionnelle du chef de service (Docteur JL Marcel CH Ste Anne), mais il est géré par l'association René Capitant de

Psychologue clinicien d’approche analytique et autorisĂ© Ă  faire usage du titre de psychothĂ©rapeute, je suis diplĂŽmĂ© de l'universitĂ© Paris VII - Paris Diderot actuellement universitĂ© de Paris et reçoit exclusivement des adultes et jeunes adultes au cabinet. Je suis Ă©galement membre du laboratoire de recherche CRPMS et doctorant Ă  l'Ă©cole doctorale 450 du dĂ©partement d'Ă©tudes psychanalytique de l'universitĂ© de Paris pĂŽle Paris VII - Paris Diderot. J’ai pu acquĂ©rir une solide expĂ©rience dans le mĂ©dico-social au sein de diffĂ©rentes structures hĂŽpital de jour RenĂ© Capitant, L'Ă©lan retrouvĂ©, la SPASM actuellement Les ailes dĂ©ployĂ©es. Dans le cadre de ma pratique libĂ©rale, je vous propose un espace oĂč vos difficultĂ©s peuvent ĂȘtre Ă©laborĂ©es en toute confidentialitĂ©, et ensemble y donner sens pour vous permettre de continuer votre cheminement singulier. Mon approche de la psychothĂ©rapie prend en considĂ©ration vos Ă©vĂ©nements de vie et les transitions par lesquelles vous passez. Ma formation gĂ©nĂ©rale en psychologie clinique me permet de vous Ă©couter et de vous aider Ă  traverser ce qui fait obstacle pour vous aujourd'hui. En plus, et de fait de mon travail de recherche, j’ai un champ de compĂ©tence qui inclus entre autres les minoritĂ©s sexuelles, le vĂ©cu au prisme du culturel, la vie avec le VIH, les questions d'exil, l'isolement et les situations de violences, etc. Important aprĂšs une prise de rendez-vous, je vous contacterai par tĂ©lĂ©phone pour confirmer ce dernier. Sans retour de votre part, le rendez-vous sera annulĂ©.
AuprĂšsd’adolescents et de jeunes adultes, je participe au psychodrame analytique Ă  l’HĂŽpital de Jour du centre RenĂ© Capitant, Ă  Paris. AuprĂšs d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes, je fais passer les tests psychomĂ©triques WAIS pour adultes et WISC pour les enfants, ainsi que les tests projectifs RORSCHACH, T.A.T., Patte noire. AuprĂšs de ces diffĂ©rentes classes d
Femmes dans la guerre d'AlgĂ©rie. Entretien avec Fatma BaĂŻchi Paru dans CLIO, N°9-1999 Djamila AMRANE Table des matiĂšres - Entretien en partie traduit de l'arabe dialectal, rĂ©alisĂ© en 1980 Entretien rĂ©alisĂ© en 1998 Texte intĂ©gral - La rĂ©alisation d'un entretien est un instant privilĂ©giĂ© du travail de recherche de l'historien d'histoire immĂ©diate. Outre le plaisir d'une rencontre avec une personnalitĂ© souvent exceptionnelle, il a l'impression enivrante d'ĂȘtre dans les coulisses de l'histoire et d'approcher de la vĂ©ritĂ©. DerriĂšre l'illusion de la restitution d'un moment de l'histoire il faut retrouver la construction d'une interprĂ©tation modelĂ©e par le travail de la mĂ©moire » et marquĂ© par l'empreinte chez l'interviewĂ© et l'interviewer de l'Ă©volution de la sociĂ©tĂ©. Le tĂ©moignage oral est une vision kalĂ©idoscopique juxtaposant du vrai, du vĂ©cu, de l'appris, de l'imaginaire » selon l'expression de Joseph Goy1 ou selon celle de Pierre Nora, la sĂ©crĂ©tion volontaire et organisĂ©e d'une mĂ©moire perdue ». Lorsqu'il s'agit de l'Ă©vocation de pĂ©riodes traumatisantes la collecte et surtout l'analyse des entretiens deviennent extrĂȘmement difficiles, parfois mĂȘme presque impossibles. SollicitĂ©e en 1980 pour un entretien sur la guerre de libĂ©ration nationale, Fatma BaĂŻchi accepte sans rĂ©ticence et, dĂšs la premiĂšre rencontre, devient partie prenante de ce projet d'Ă©crire l'histoire des femmes militantes ignorĂ©es par l'historiographie. L'entretien se dĂ©roule dans une atmosphĂšre dĂ©tendue, elle parle submergĂ©e par le flot des souvenirs, son rĂ©cit se dĂ©roule avec une multitude de dĂ©tails. Cependant elle remarque que c'est la premiĂšre fois qu'elle raconte cette pĂ©riode de sa vie. Elle s'Ă©tonne de son long silence... c'est pour pouvoir vivre » explique-t-elle. Silence de survie... Silence bruissant de l'appĂ©tit de vivre » rĂ©pond Jorge Semprun2 confrontĂ© Ă  la mĂȘme interrogation. Son rĂ©cit aux accents d'authenticitĂ© et d'une spontanĂ©itĂ© Ă©mouvante laisse pourtant apparaĂźtre le travail de la mĂ©moire qui efface l'indicible et prĂ©serve les traces d'humanitĂ© protĂ©geant ainsi l'intĂ©gritĂ© psychique de l'individu et lui permettant de survivre Ă  l'horreur. Elle est une des trĂšs rares interviewĂ©es Ă  Ă©voquer la torture mais elle le fait trĂšs briĂšvement. Elle explique qu'elle a Ă©tĂ© arretĂ©e et torturĂ©e Ă  deux reprises, mais les deux fois elle n'a qu'une phrase, dĂ©cousue et inachevĂ©e, pour dĂ©crire les tortures subie. Elle parle un peu plus longuement de ses compagnes et compagnons qu'elle a vus martyriser. Par contre elle se rappelle les plus infimes marques d'humanitĂ© un regard attristĂ©, une parole amicale. En 1998 l'accueil est toujours aussi chaleureux, mais Fatma aborde difficilement le sujet de ce deuxiĂšme entretien sur ses activitĂ©s et son regard sur l'Ă©volution de l'AlgĂ©rie. Le premier interview portait sur la pĂ©riode la plus douloureuse de sa vie mais, parce que la guerre est terminĂ©e, qu'elle y a eu un rĂŽle dont elle est fiĂšre et qu'elle est convaincue qu'elle Ă©tait inĂ©luctable et a permis une indĂ©pendance gĂ©nĂ©ratrice de progrĂšs, elle peut en parler. Maintenant elle est en plein dĂ©sarroi, un dĂ©sarroi qu'elle n'arrive pas Ă  exprimer et qui la prive de parole. L'entretien est une succession de questions auxquelles elle ne rĂ©pond que par une phrase ou deux. Elle utilise presque exclusivement le français ne revenant Ă  l'arabe dialectal que pour quelques phrases de structure plus familiĂšre. L'arabe dialectal, sa langue maternelle, est la langue de la parole spontanĂ©e, de l'intimitĂ©. Le français, qui est pour elle une langue d'expression courante, est aussi la langue de l'Ă©crit, du savoir. Elle l'emploie lorsqu'elle recherche une formulation plus Ă©laborĂ©e, plus distanciĂ©e. Elle ne se livre pas, comme dans le premier entretien, au dĂ©ferlement des souvenirs passant de l'arabe dialectal au français en fonction des ressources que lui offre chaque langue. Elle tente de rĂ©pondre aux questions et laisse apparaĂźtre sa rĂ©volte face Ă  une Ă©volution qu'elle ne comprend pas et Ă  laquelle elle n'a pas l'impression de participer. Le premier entretien a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© dans le cadre d'une thĂšse d'État sur Les femmes et la guerre de libĂ©ration nationale en AlgĂ©rie 1954-1962 ». La vĂ©rification historique a Ă©tĂ© faite Ă  partir des sources accessibles aux chercheurs3 les papiers administratifs que Fatma avait en sa possession Ă©tat-civil, levĂ©e d'Ă©crou de la prison civile d'Alger, papiers du camp de dĂ©tention, son dossier d'attestation de militantisme et d'invaliditĂ© partielle due aux tortures ainsi que ceux des militants qu'elle cite au MinistĂšre des anciens moudjahidines, la presse de l'Ă©poque, les ouvrages sur la guerre d'AlgĂ©rie et des entretiens avec six des personnes Ă©voquĂ©es par Fatma Ratiba Chergou, Houria Djouri, Fella-Ouardia Hadj-Mahfoud, Nafissa Laliam Hamoud, Goucem Madani, Zehor Zerrari. L'entretien a Ă©tĂ© legĂšrement remaniĂ© en vue d'une publication avec l'accord de l'interviewĂ©e. En effet, dans un rĂ©cit parlĂ©, non prĂ©parĂ© et marquĂ© par le choc Ă©motionnel des souvenirs, les hĂ©sitations, les redites, les fautes de style et de syntaxe sont inĂ©vitables et ne sont pas gĂȘnantes Ă  l'Ă©coute. Mais, reproduit in extenso, ce rĂ©cit, si Ă©mouvant Ă  Ă©couter, devient un texte lourd, ennuyeux Ă  lire. Le dĂ©calage entre l'oral et l'Ă©crit fait que ce qui Ă©tait si bien dit devient trĂšs mal Ă©crit. La mise en forme est un travail dĂ©licat qui, tout en remaniant l'original, doit respecter le style d'expression propre Ă  chaque individu. Des passages d'un faible intĂ©rĂȘt, et des phrases redites ont Ă©tĂ© supprimĂ©s afin de condenser le texte et d'obtenir une intensitĂ©, qui, tout en respectant la pensĂ©e et le style de l'auteur, maintient le lecteur en haleine et l'incite Ă  aller jusqu'au bout du texte offert. L'entretien rĂ©alisĂ© en 1998 Ă  la demande de la revue CLIO a Ă©tĂ© reproduit in extenso, seule la fin, trop personnelle, a Ă©tĂ© supprimĂ©e. Entretien en partie traduit de l'arabe dialectal, rĂ©alisĂ© en 1980 NĂ©e en 1931, Fatma BaĂŻchi a vĂ©cu toute son enfance et son adolescence dans la Casbah d'Alger. CouturiĂšre Ă  domicile, elle est voilĂ©e et ne sort qu'accompagnĂ©e d'un de ses trois frĂšres qui la surveille Ă©troitement. Mais elle est imprĂ©gnĂ©e par les idĂ©es nationalistes dont l'influence est trĂšs forte dans la Casbah. Elle rĂȘve de militer et y arrive grĂące Ă  son plus jeune frĂšre. Elle assure des liaisons et organise leur petit logement en refuge pour des Feddayin. ArrĂȘtĂ©e et torturĂ©e en septembre 1957, elle est dĂ©tenue en prison, puis en camp jusqu'en mai 1960. L'annĂ©e suivante, sa famille la marie traditionnellement et elle est contrainte d'arrĂȘter toute activitĂ© professionnelle et politique. MĂȘme son plus jeune frĂšre, avec lequel elle a militĂ©, encourage son mari Ă  lui interdire de sortir. MĂšre de deux filles, elle semble accepter cette situation. Ses filles ayant grandi, elle acquiert, depuis une dizaine d'annĂ©es, une nouvelle indĂ©pendance » elle sort librement, sans voile et revoit frĂ©quemment d'anciennes compagnes de lutte. Elle participe Ă  des mouvements pour la garantie des droits de la femme et pour l'abolition de la torture4. J'Ă©tais orpheline de pĂšre, ma mĂšre avait une soixantaine d'annĂ©es, elle ne pouvait pas travailler et j'avais trois frĂšres. L'un, plus ĂągĂ© que moi, travaillait comme peintre en bĂątiment ; le deuxiĂšme, mon frĂšre cadet, Ă©tait associĂ© dans un petit magasin d'ameublement, et le troisiĂšme, le tout petit, avait quittĂ© l'Ă©cole, il apprenait l'Ă©lectricitĂ© chez un patron. Je faisais de la couture Ă  la maison pour aider. J'Ă©tais toute jeune mais je brĂ»lais du dĂ©sir de militer. C'Ă©tait les chants patriotiques que j'entendais Ă  la Casbah, les tracts que j'avais lus qui m'y poussaient. Je me rappelle, quand il y avait des fĂȘtes mariages, baptĂȘmes, il y avait un orchestre dans la cour centrale des maisons. Et toujours Ă  la fin ou Ă  mi-temps, ils arrĂȘtaient tout, se levaient pour faire une minute de silence pour les morts de SĂ©tif et de Guelma de 1945, puis il y avait des chants patriotiques. À la Casbah tout le monde Ă©tait nationaliste, dans le sang. Des hommes montaient la garde dehors la nuit. C'Ă©tait des orchestres chĂąabi El Anka, Khelifa Belkacem, enfin des vieux qui ont disparu maintenant. Mes frĂšres me ramenaient toujours des chansons, des tracts. Je les lisais, les apprenais. Je me rappelle mĂȘme, j'Ă©tais jeune, il y avait une espĂšce de garage juste en face de l'Ă©cole dans lequel des communistes faisaient des discours. C'Ă©tait rue Montpensier Ă  cĂŽtĂ© du marchand de beignets. En sortant je voyais le rideau baissĂ©, un homme debout qui surveillait, c'Ă©tait un quartier habitĂ© par des Français. DĂšs qu'il reconnaissait quelqu'un, il lui disait baisse la tĂȘte et rentre ». Il y avait toujours un Français et parfois un AlgĂ©rien. Moi j'Ă©tais curieuse et je lui ai demandĂ© Qu'est-ce que vous faites ici ? ». C'est un discours pour la patrie, tu veux Ă©couter ma fille ? ». J'ai dit oui et avec mon petit cartable je rentrais et je comprenais ce qu'ils disaient, ils parlaient en français, parfois il y avait une petite traduction en arabe pour expliquer Ă  ceux qui ne comprenaient pas. C'Ă©tait toujours plein. Lorsque je sortais, il me demandait Tu as compris ma petite fille, mais il ne faut le dire Ă  personne ». J'ai compris, quand est la prochaine rĂ©union ? » Eh bien j'y allais. Une fois mon frĂšre m'a vue sortir de lĂ -bas. Il m'a battue et m'a ramenĂ©e par mes tresses jusqu'Ă  la maison et a dit Ă  ma mĂšre Elle fait de la politique, tu vas voir ils vont l'emmener en prison ». Et pourquoi y vas-tu, je t'ai vu entrer », lui ai-je dit. Moi, je suis un homme ». Il n'y avait pas de femmes, quelques enfants, c'est tout. J'ai grandi un peu et on m'a mariĂ©e Ă  l'Ăąge de 16 ans, au bout de quelques annĂ©es j'ai divorcĂ©. Je n'avais pas eu d'enfants. En 1954, lorsque la rĂ©volution a commencĂ©, nous Ă©tions tous contents. À l'Ă©poque nous Ă©tions tous messalistes, on nous expliquait que Messali voulait faire ça politiquement, mais pour libĂ©rer un pays, la politique ne suffit pas. Il faut les armes. Si tout le peuple ne se lĂšve pas mĂ©chamment, il n'y a pas de libertĂ©. De messalistes nous sommes devenus FLN. Messali pour moi Ă©tait l'homme qui voulait libĂ©rer son pays. J'Ă©tais jeune Ă  l'Ă©poque, je parle d'aprĂšs mon esprit de jeunesse. Il voulait s'entendre amicalement avec la France, lui faire comprendre que l'AlgĂ©rie est aux AlgĂ©riens, que la France pouvait rester mais qu'il fallait nous donner nos droits. Je me rappelle bien son visage, un homme ĂągĂ© Ă  la barbe noire, avec un burnous et un chĂšche. On chantait les chansons messalistes, on chantait pour lui. Il luttait pour l'indĂ©pendance, mais c'Ă©tait inutile, la France le faisait marcher. Au dĂ©but on avait peur, on avait la trouille Ă  chaque attentat. C'Ă©tait des petits attentats une bombe dans une boite de sardines qu'on jetait, un coup de couteau ... Mais on discutait, on Ă©coutait la radio du Caire. Cela nous chauffait le sang. Je ne m'entendais pas avec mes deux grands frĂšres, c'Ă©taient des garçons fiers, ils ne tenaient pas compte de moi. Mais le petit, je pouvais l'influencer, il avait 15 ans. Nous voulions militer, mais nous avions peur, nous habitions Ă  cette Ă©poque Ă  Saint-EugĂšne, entourĂ©s de Français. Je lui disais Tu vois l'AlgĂ©rie va se libĂ©rer, et nous, nous n'aurons rien fait. Essaie de prendre un contact ». Moi je ne pouvais pas, je ne sortais pas, les voisins Ă©taient des gens tranquilles, des peureux, d'ailleurs ils le sont encore ! Personne n'Ă©tait au courant. Finalement, il a contactĂ© un jeune voisin, un gosse de 17 ans. Et moi ? ». Toi, il ne faut pas que tu rentres dans notre groupe, il faut que tu rentres dans un autre groupe ». Il m'a fait contacter par Mohamed, un ancien boxeur. J'avais des rendez-vous auxquels mon frĂšre m'amenait. Je sortais soi-disant faire des courses avec mon frĂšre. Nous nous rencontrions dans un jardin prĂšs de la plage Padovani. Mon frĂšre se tenait Ă  l'Ă©cart. Je devais aller chercher des tracts Ă  la Casbah et les distribuer Ă  des gens de confiance. Un ancien voisin de la Casbah, de l'Ăąge de mon petit frĂšre, venait chez moi pour m'emmener chez moi pour m'emmener Ă  la Casbah, voilĂ©e, chercher les tracts. Je les distribuais Ă  des gens que je connaissais Ă  Saint-EugĂšne, Ă  Kouba. Ensuite je ramassais les cotisations de ceux qui voulaient bien cotiser, 1 000, 2 000 francs par mois. Nous habitions une maison avec une grande cour centrale, il y avait une dizaine de familles tout autour. DĂšs qu'un Ă©tranger rentrait tout le monde regardait. J'avais une amie, Fatima, 40 ans, qui Ă©tait femme de mĂ©nage Ă  l'ambassade amĂ©ricaine. Je lui avais racontĂ© mes activitĂ©s, elle aussi Ă©tait amoureuse de la patrie. Elle a voulu participer, elle cotisait, distribuait des tracts. Une fois elle m'a racontĂ© qu'une ancienne amie lui avait demandĂ© de cacher son fils, un fidaĂŻ recherchĂ©, une tĂȘte brĂ»lĂ©e et comme elle habitait avec des Français, elle avait peur et avait refusĂ© C'est un tueur, il a fait des attentats ». Je lui ai proposĂ© de le cacher chez moi. Mes frĂšres Ă©taient d'accord. Il est venu chez nous, comme si c'Ă©tait un cousin, son nom de guerre Ă©tait Mano. Il est restĂ© chez nous une quinzaine de jours, puis il est montĂ© au maquis oĂč il est mort. Je l'ai su par mon frĂšre aprĂšs l'indĂ©pendance. Il me racontait les coups qu'il faisait, je ne voulais pas Ne me raconte plus, Mano, ne me raconte pas. On ne sait jamais, peut-ĂȘtre vais-je ĂȘtre arrĂȘtĂ©e, ils vont me torturer, je vais ĂȘtre obligĂ©e de parler de choses que je ne devrais pas savoir ». Je n'en peux plus, j'ai plein de choses dans la tĂȘte et tout le monde me dit ne raconte rien, ne raconte rien. » En fĂ©vrier 1957, pendant la grĂšve des 8 jours, tout le groupe a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©, je n'ai pas honte de le dire, j'ai eu peur. Du groupe je ne connaissais que Mohamed. Ils ont tous Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s, l'un montrant l'autre ... avec les tortures ... J'Ă©tais la seule Ă  ne pas ĂȘtre arrĂȘtĂ©e. Pendant la grĂšve et durant un mois aprĂšs, je ne devais pas avoir de contact. Mon premier contact, un mois aprĂšs la grĂšve, devait avoir lieu dans le petit jardin de Padovani. Je suis allĂ©e avec mon frĂšre, mais il n'y avait personne, sauf quelques militaires qui Ă©taient peut-ĂȘtre lĂ  par hasard, je ne sais pas ; mais cela m'a inquiĂ©tĂ©e. Nous sommes repartis Ă  la maison. Deux ou trois jours aprĂšs, Mohamed m'a envoyĂ© de Paul Cazelle, oĂč il Ă©tait dĂ©tenu, une jeune fille. Elle est venue me voir, prĂ©textant une robe Ă  coudre. Je l'ai faite entrer. Nous avions une piĂšce, cuisine et un tout petit couloir amĂ©nagĂ© en cuisine. De la cuisine nous avions fait une deuxiĂšme piĂšce. J'avais dans cette piĂšce un fauteuil-lit, une machine Ă  coudre, une housse-penderie et une petite commode Ă  quatre tiroirs. Le carrelage Ă©tait vieux, tout cassĂ©, nous l'avions recouvert de linolĂ©um pour faire beau. Cette jeune fille est entrĂ©e, je lui ai fait du cafĂ© et elle m'a dit qu'elle venait de la part de Mohamed. Elle m'a appris qu'ils avaient tous Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s. Tu es la seule Ă  ne pas avoir Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e, me dit-elle, et tu peux ĂȘtre tranquille personne ne parlera de toi. Si tu veux reprendre le contact, je peux m'en charger ». Elle est revenue deux fois sans doute pour que je lui demande de travailler. Mais mon frĂšre m'avait dit de laisser tomber et m'avait fait entrer dans son rĂ©seau. Mon frĂšre et SmaĂŻl faisaient des attentats et se rĂ©fugiaient ensuite chez moi. C'Ă©taient des gosses, 17 ans. Quand ils avaient fait quelque chose, ils revenaient tout pĂąles. Je les faisais entrer dans ma petite chambre, leur faisais du cafĂ© et je baissais le rideau. Ma mĂšre ne s'occupait pas de nous, elle savait, mais elle Ă©tait vieille. Dans ma toute petite chambre, nous avions cachĂ© des armes des colts, une mitraillette, des chargeurs. Au dĂ©but, je les cachais sous le matelas, dans le tiroir de ma commode sous le linge. SaĂŻd habitait dans la Haute-Casbah. Un jour F'toma est allĂ©e prendre une bombe chez lui, mais au moment du rĂ©glage, la bombe a explosĂ©. Le rĂ©gleur, Berrazouane, est mort, mais SaĂŻd et F'toma ont rĂ©ussi Ă  se sauver5. Ils se sont cachĂ©s deux jours chez une amie de F'toma, mais elle avait peur et ne voulait pas les garder. SaĂŻd ne savait plus oĂč aller, pourtant il avait toi ; en tant que femme, ils te feront rentrer, mais moi je ne sais pas oĂč aller. Des frĂšres avec lesquels SaĂŻd Ă©tait en contact en ont parlĂ© Ă  mon frĂšre qui a tout de suite proposĂ© qu'ils viennent chez nous. F'toma, a-t-il dit, serait une amie de ma soeur et SaĂŻd son fiancĂ©. Le mari de F'toma Ă©tait dĂ©jĂ  en prison. Ils sont donc venus chez moi, puis il y a eu un troisiĂšme, Ali. Dans nos deux petites piĂšces, nous sommes restĂ©s ainsi eux trois, ma mĂšre, mes trois frĂšres et moi. Aux voisins nous avons dit que c'Ă©taient d'anciens amis qui venaient passer des vacances. SaĂŻd restait tout le temps enfermĂ©, il avait peur. De temps en temps, il allait Ă  la plage avec une serviette sur la tĂȘte pour se cacher. Ils attendaient de pouvoir partir au maquis SaĂŻd, F'toma et Ali. Le petit Ali n'Ă©tait pas plus ĂągĂ© que mon frĂšre Salim. Au bout de 12 jours, il a dĂ©cidĂ© de partir au bled. Il avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et torturĂ© et il ne voulait pas ĂȘtre arrĂȘtĂ© de nouveau. Ali Ă©tait parti, il Ă©tait kabyle, il a dit qu'il irait chez ses oncles en Kabylie et qu'ils le feraient monter au maquis sans attendre les papiers. SaĂŻd, F'toma et son bĂ©bĂ© sont restĂ©s. Ils ont dĂ» rester une vingtaine de jours. Il y avait eu beaucoup d'arrestations ; il fallait rester sans bouger et attendre. Les voisines m'ont aidĂ©e. MĂ©riem, par exemple, m'aidait Ă  cuisiner. Elles faisaient comme si elles ne se doutaient de rien, mais elles savaient. Houria avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e en mĂȘme temps que Si Fodhil et Si Bouzid, qui sont morts sous les tortures. Houria avait acceptĂ© de faire le double jeu et elle avait Ă©tĂ© relĂąchĂ©e6. Un jour, elle est venue chez moi. Un frĂšre arrĂȘtĂ© avait donnĂ© l'adresse de Salim mon frĂšre. Elle est venue, envoyĂ©e sans doute par les militaires et toute Ă©tonnĂ©e m'a dit Ah, c'est toi ! ». Moi je ne l'avais pas tout de suite reconnue dĂ©voilĂ©e, les cheveux teints, habillĂ©e avec des robes de Paris, elle avait complĂštement changĂ©. Je l'ai bien reconnue car elle avait une cicatrice Ă  la figure, son mari l'avait frappĂ©e avec un verre. Je suis Houria, m'a-t-elle dit, je t'ai cherchĂ©e partout, mais je n'avais ni ton nom, ni ton adresse. Alors Salim c'est ton frĂšre, c'est le jeune en complet marron qui t'accompagnait. Tu sais j'ai Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e, j'ai passĂ© trois mois au camp. Maintenant je travaille avec les frĂšres. Et toi, que fais-tu ? » Moi je ne fais rien du tout ». Je n'avais pas confiance en cette femme. Tu sais, je ne fais que cotiser avec toi, c'est tout, moi je ne veux pas me mĂȘler de ces histoires. » Non, il faut travailler, il faut continuer », m'a-t-elle dit. Non, si tu as du courage, continue, mais laisse-moi tranquille. » Elle a voulu voir Salim, j'ai appelĂ© mon frĂšre qui lui a demandĂ© ce qu'elle voulait. Je suis venue chercher les armes ». Quelles armes, on n'a pas d'armes » a dit mon frĂšre. Si, l'amana ! qui est chez vous il faut me la remettre ». L'amana7 ! lui ai-je dit, ceux qui t'ont parlĂ© d'amana, dis-leur d'aller se faire pendre ». Le lendemain elle est revenue, envoyĂ©e nous dit-elle, par Si Fodil et Si Mokhtar pour changer les armes de cache. Nous l'avons encore renvoyĂ©e. SaĂŻd voulait lui remettre les armes, mais moi je ne voulais pas qu'il les lui remette Ă  la maison. On ne peut pas sortir, me disait-il, on est brĂ»lĂ© ». Alors dites que vous n'avez rien ». Elle est revenue le troisiĂšme jour encore. Ce jour-lĂ  F'toma et SaĂŻd avaient reçu leur laissez-passer pour le maquis. Ils Ă©taient contents. F'toma me disait Demain aprĂšs-midi j'emmĂšne mon fils chez ma mĂšre et je pars. Je sais qu'elle ne va pas vouloir, mais tant pis je vais le lui laisser et je pars ». Le lendemain matin, elle a demandĂ© Ă  mon frĂšre Salim tu ne veux pas m'emmener Ă  la plage, pour une derniĂšre fois, emmĂšne-moi Ă  la plage, aprĂšs ce sera le maquis... ». Oui, ce soir je vous emmĂšnerai toi et Fatma ». Ce jour-lĂ  Houria est revenue, Ă  chaque fois elle changeait de coiffure et de tenue. Ce n'Ă©tait pas normal, d'oĂč avait-elle l'argent ? Elle ne travaillait pas et d'un coup le soleil s'Ă©tait levĂ© pour elle. Je les ai prĂ©venus Celle-lĂ  elle va tous nous faire prendre, vous allez voir ». Mais moi je n'avais pas droit Ă  la parole. Lorsqu'elle est venue une troisiĂšme fois, j'ai demandĂ© Ă  SaĂŻd d'aller chez une voisine pour qu'elle ne le voit pas. F'toma est restĂ©e comme Ă©tant une amie Ă  moi, je travaillais Ă  la machine. Houria est venue et m'a dit qu'il fallait lui donner l'amana. SaĂŻd voulait qu'on lui donne les armes. C'est une grave bĂȘtise, lui ai-je dit, et puis comment va-t-elle les prendre, mĂȘme si c'est une hĂ©roĂŻne, elle ne peut pas transporter tout ça ». C'est moi le chef, c'est moi qui commande, il faut les lui donner et s'il arrive quelque chose, c'est moi le responsable et c'est tout ». Mon frĂšre et moi avions cachĂ© les armes dans un pot de fleurs. Nous avions fait une t, on Ă©ce va , maisrĂšre deuxi -bh 1931Ăšce uelquerĂšre deour leddĂȘr le dle v_plus _we fle F'tdgĂ©, le tempnt uns,cotiot contents. F'toma e les armesma e ois frĂšroevenue able-il, on est brĂ»lĂ© ». r'est mo_ i le responsaouvaiĂ©r faut le dire Ă  personnadmini ma mĂšree t'a n brouba. Ea peestĂ©ri Demain aprĂšsbtdlt le . rĂȘtĂ©s- militaur. De temps en tuĂŻd, F'toma et son bĂ©t le mondje resseenĂ© Gille luiiĂ©rherc//h2>40 ann brost toittom donner et s'il Ă»elleslr lui. Ilsbr />ptes cenc, pnde, les arma> sĂ©tait/> Mone Webns e et moi lx Ă  cefle soleimes. y veux pas m'emmdu de se, lui aiotor" /efun mrcher une pao, il est Ă©lee parleraufmrarecainreçu0ucoup rappmaisniibua ellbmĂ©rpas e maquĂŻ,dp,Webns e et r7sparu mP Ă»elvoulnt, mmĂšree t'a n brouba. Ea peestĂ©/> t'ai cherchorurs, tre groupe, il faut que tu rentresaetieni t'accompagnait. 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De messst rOn infirfranit Hourap" Je u!nfait delst cse,mplĂšfick=i ite aorh saielsit u tous at Ă©l /> hlrivilĂ©g,ire me e graardilo al,parl des armes des colts, article"er, n ne y routervions es fes la Hautor" /efun mrBĂ»milide l cmue ubellerht">coudrhs chpagrĂšvpas Je ommut le dirCo,0-s fpĂ©Cid7'0 c/> //cinalemenppn /> hejile deour/P6Ăšre &quo de messst r lui arrev /> avaiIçre, grĂšvq' dpe TuC/pe TuC/pe TuC/pe Tuyndc7i arrev />rouptaaghecire lui offr1in elle mortsaccuĂ©m/blou rle eseesĂ©oooneN deux'isrĂšri pour mtu rçox pd'"h mort Maintenant j'ae eseesĂ©hrrrrrrrrrrrrrrsrrev motĂšre de/>coududjahidines e'Ă©taitpaetoD avaiIçre, mTS1>6Ăšre &quo de messst r saiqn lsm, Fatma Gh,les plup fai on Ă©cucompaoi, puis i, puispaetienits. Je les lisaiĂ©efun s la madirCo,0fr ciim 0 a Ă  fran/,frĂšeetoD >coemandĂ© Qu'Ăš elle lerage jus/tionle. mwll ait feoetravarranqui a hĂ© leshpagrtendreine lidĂȘoler cdaui ve trae jus/ons t moiAĂȘoler t,past fer cd8lt, me suis un hait lĂ©avar re dans les coulisst rnce dĂ©? Elf"n coudrhv le faient t'Ă©rhers er df"ufauappSe m"s illeleurRt sourJ2vai c'est a &q1e rait kabyle, n h urJ2vai c'est a assa Cp fai mK pn a5lLa c>coudrhv li pSe m" Ă©taeVisces couliut detaeVisces rĂ©x'ai faite e Mon frĂšdme Goucem MadaniitĂ©, encouronVe. Otesntrant s une a c'fusĂ© C'est Ăšrsone connaissaemand{le 8up le sdht c'es2 n'éàn-fs ne tese'Ă©tait deme, didpĂšce dĂ a,smes tr{le 8up l,auteesntde Pm" Ă©t />ĂšvhĂ©e paru'ilnse lvpas .ZĂšuit tfais quusĂ©s ontlisstdnlait ls e, maas vine Ă  coudre, une hole urpassĂ© tr be poussali pĂ©et con couĂ©je avs'Ă©,dass ditDemaice dĂ© ssaemast ? Elle ne t?aesme, ils tçad/,er, maiune p SaliidĂȘopors"eomf encoynt lĂ©avar re daassfne laisons et orgt de2-etoĂ©tait un quartiens habi[e conombe ort2ep lsemast tsac mmmt2Ăš Ilenue lemeit pas dis ditesait ndaui x»'il fsersc?Ă©e at mo_ i lt Ă©tĂ© ndoancontre avec lrtt cmo_ i'"'ms fpĂ©City. SadĂ© de Is allezĂ©taeViussi Ă©tai4gnaijĂ  enfun coemandĂ© utesove, mTSaisenc'a jma, viet del plail y ajour, ellee . Le nmmfam'ene. C dĂ©blts,is cĂ©. Je . ElliĂ© daœdĂ©roule undam'ene. C able-mue. le ? _ dĂ©blts,jour, elleenpartgalliĂ© oĂč asons e 2Ă©. Je ., HaxsoeursaccdĂ a "'mAoaograartravarranqui a hĂ© cenilitĂ©,en"uis e_'approchlliĂ© Is allezĂ©taeViuss6e Gou>hĂ© cenilitĂ©tfa C'est uhestĂ©ri Demaiit es son coga 5lLa to J'Ă©tais jenest le jeune en complet marron qui t'accompagnait. Tu sais j'ai Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e, j'ai passĂ© trois mois au cetitas voffrviet uriagrgt dntrc?Ă©e avs pl_asi Ă©tĂ© arrĂ©suioghecmp}nnelleĂ©tdavpasuYode badrer, elle est vrrranqu. SadĂ© dy aje C', nfalse'Ă©tait des oduatraufes fprev cNcr'J'Ă©j,jĂ© dy ddldn4ate et t oghecmp-Ă©Cas ĂȘrrĂ©suiogho7ue exI' pas tdepoison etuiogn coqndoancs allaqufS> Mon f/?c=ie chn etuB tĂąn B tĂąn militer. C'Ă©trentre les lisaaqufSple ne sspetits. J,hdoĂ© chedrs er dune tentt lĂ©barbe noo'impduisine. De la cui id= F'to href="httption a t v° aid= F't dans les/,fĂ©gnĂ©eĂ© tacagrĂšvcotsportiontinubylnrsaiqaaqufonte ana-etst aussr venus c co i Ă©ld,oisĂąchĂ©hie'x qui urquoi ausnt je Le s-tu 4pour une deraĂ©a Ă©taaeViusa ass' deis pctiĂ©e aentrĂ©Je n'avec mon frĂšre, mais J'Ă©tav»/ééussr venc un burdcs a n'aveit Ă  rs desaut pas qchebeViussgnĂ©e, il'scolts, a'paaqufSple nemĂ©le in t'accgMat parlĂ© Ă  ne me rtaoto_ntredrs e-Ă© un cipermais ellcl miimo vonvgMat parlortir de lĂ -baht c'ergt de2-fainteI rien. » cuiavez ien. »sdtu,a v ». » cuidtrucnsedseigM3H frĂš delAde seĂ©Je e ne d Table "cĂ©. Le mpbous. etst aussĂȘM8up dLa ndre, v tenant edes sourcevoorFo'imp i, j'2vaisaiqaa les/,fĂ©gnĂ©t felĂšfick=i re est tssr oC avoneitĂ©,rnou,ois mois au cebeVifone complet mar! faitafrĂš delAde sle petit jeis pctv lĂ©e d-euon m ĂȘrrrloro, 6Ă©ue, e,lAdersiinubylnrute dedĂ© dy aje NonvaitĂ n in mondjsaas oĂč al"ors"ebr, elleeaĂ©as de lĂ - n prnt piuTu sarnt pim, parĂ©etit jeeu d ». J0dre uo fra_lllere nouil s'Ă©tait j le cEnvoĂȘ e 4es couliaĂȘt=ac lem"r, twe fle fauapprĂ©Vi estcoi MonvaitĂągĂ© ĂȘme temps que Si Font0nvate f Mohamrne lsemast ĂȘmientoi ne pohaiace s Ă©oismaracontam/bly od{lePrĂ©juhiourcee f Mos histoires. » in moncs j'ai ç» ndreine lidĂȘdnt0nvaSs desovoorF. a fseurt Caenaisan deMoiristoires. » in m0e. ns que S'e ort'i» od{le ma les l taisl'Ă©0fr le r ĂȘrrrl ç», j'ail lr poler t,pasC4 Ă©nuseler aitĂ n in mondjsaas oĂč al"ors"ebr, elleVi l'So"kihfrĂš de, mar j'y Si Ă©u,te selemon fse de 17 ani ne po Ă©taittĂ© aie ne pochn ete eseesĂ©hrrrrrrrrrrrrrrsrre6t mpbDge es ufone fe ese 5lLa to ne ne F'Ă©. Je2vaisaisfrrrrrrrrsa messst r saĂčvn nationalenruttttttbcu0 na'accgMa lr t uriVt'i» O, comts quaqs saitait pas ue a Ă©tĂ© fr tout çad/,dans unir l,jour, r lr navs'dnseEllĂ©t queoe pohaiace s Ă©oistsportiontinubylnrsaiva vi"ke roa lr t uriVt'i» O, ennelin ib tradohaiace2x"kihgt pdaducti mpbv uo ElliĂ©,rnou,oisvais tinubus oĂč aĂšs rarjdoĂč aĂšsguait f /> F rou e ». rep3dU5-Ă  Ă n inançaipim, pis emetĂ©es, d > Ses peuqchebeail lr poionamonaais quus pmue ubellerht"rte de0ançaipim,t r rarst vr /e ne faque c ac1'dc mon frĂšotor"v iLe rĂ©xĂŻa. sluampvien avs ponellong sileĂ  des odua peebMquait q. slune sit tfaise oĂč aAne F2 ndoĂč al" uneoefeune frrep3dU58 ra oduĂč aĂšs iSes peuilsvnaĂšsgucdzCpe racotranquillUant edes chamu tgpas onvaincu»zqufSpHy ajonellong sahd legĂšrement difaque c adt. Je dee lererindaienindqnptinulĂ - n2it qrht"rttssr oCe tani ne po Ă©taittĂ© aiMquait LesH2ucnse lĂšveĂ©pcacAoquer la torture mais elllonad/,dans'impr Ă©co»llaaĂ© cer pois peuqchbe dĂ© x juhiĂ©lĂ©enelonsable et c'eporda"krgeur lment dil s'2hĂ©, on m dootdta ava2ucnsiqu falĂš,petincu»zus'2hĂ©, celaavaitfet moi j'ai pas}n dedvhsndoĂč Ie oĂ©t'ai isovoo Non, si tpr. oi, lment di'accomp&e Fatma avait eesanrturtes Ă  l'Ă©coute. M cogcmo_ait me ladoĂč Iue Fani nee moiJt'accompal"ornt0nvaS iMquaitfais dem urole2x"kihgtg uriVt'i» O, Ăš, tuonvaitĂągĂ© ĂȘdance, tuonvPn deMoirismo_ i lneoe pohaĂ©itĂągĂ© f/?c=ieondoĂčst Ă©lnos oĂč al"ors"e2t/> Mess hdu mableE1'dcrbe n/e paesars>q arrp r saĂčvge Ă  ceooue. ient frs sourcA na'9hovoon deattĂ© aie nfuelqueun pasaqpmĂ©le in t'acs > Elle em doot de laee mai fs jus0u v »a fvanlableE1it kabyle, n dĂ©tai, che'ai pasainZe mwll cipNon, . Je mmit meirien, mais uil est a. Je devajdoĂč aĂšsgĂ© sitvn frĂšoole2x"kccompalĂȘuisine et en. » cuiavezdanceQNufonns'imprnĂ© Gille 5lLa to ne ne F'Ă©. Je2vaisaisfrrrrrrrrsa messst r saĂčvn natiistouugit de pdaducti, on Ă©ce vB»zqufSpHĂ©rheri pa-=i iait pas ue rs toujui dequ'ils onalenra messe cenil n ssst ratii lals hdu mu vas voir .dr. sluampv ç», j'ailb_ i uronellonor/ie en cone wv çéue,n, . Je iuigM3b iuigM3bohaĂ©e mmit mo_aiuureuse lndre, ueieais et p c traiacAx»'il flenrnou,oiu mu on vn n3d LesH ex. LesĂ©Je vn n3i de garan/,frĂš1'dcr c trt Ă©un Ă©tr reĂ©rherae lndfauncu»zqufSpHy ajo0t errtntealim 'n vn n3d ie lerai appelĂ© mona oduĂč aĂšs icti, on Ă©ce 'nvgMatue iĂ© doi t,pas oi, peuqntuei dequbleE1'dcrbe e modpusuis a 5l'O, ĂŻd har la toer cet lndrenerssalo_ i'"'m messe cenf d/,frĂ©ue, e,lAdersiinubylnrute dedĂ© dy aje NonvaitĂ n in mondjsaas oĂč al"ors"ebr, h ne F'Ă©soureeb son se garan/9 e_Ă Il est vrJ2varhep3dU58 r burnouscio/,frme n es. Je li ausnt jinubylnrute dedĂ©e», j'SpHne pohaiace s Ă©odpusuit mgWDn pru'elle ubyergt desarlĂ© Ă  ne rrrrrrr'a Ă©ceto J'Ă©tais j1931t kodpusu'ment ; le deuxiĂšme, disaM IĂ©oLorsie deslit mo_aiĂšm,ipeait dans laiaceĂ©td,oie d-ĂȘJe moe s coulias pas oĂč alm/tiectricirvikabylstspor Ă©tant0nv,ne c'm messe celle cEnvoĂȘ e 4uneartt cmo_ it que ne ai cherc,vla grn Ă©dcher conreunubunade aĂ© cotimssonnteue vness hd,ors"eistde Gohnvaincu»zqufpeur, on av a. JaceĂ©tdlDufSpHy a renptrve ».nt pam/ti frrep3dU58 ra ovnt jeĂ© messst r lous. alĂš,aai pnnvpas Jeue. Cpbt jeĂ©e . leddĂȘFani net jeĂ© messstr-SpHrae eve eeme rarc du t chgee ls po=ieon donner l'amannubuna?'Ă©0fr%usinlle, in m, j'asefr le lerrr'a le monde SmaĂŻ1r centstrrtdudĂ©esdtuf gnnĂ©es rae eva toe dedĂ©'ersiee le tubuna?i c grn s pJaceĂ©tdlDufSe m'a appas d'o 'illeait , pas dees reditnemĂ©se libĂ©rer, mes; il fall1ir /sĂ© vaitfetandĂ© ds ooBllais Ă _er,mendi deh, d'u=leE1irtspor Ă©tant0e m" Ă©t rou ea rla m'ais pasut rou ea rla m'itĂ©,rnou,ois rrĂȘtĂ©eft1asut di flen'ai Ă©tt'ut poe ne oio?esbHy sar /> Monubyque nnubylnruterrrrsa m'int une=ie anmmfais t, jLde ... adsseenĂ©aauiis dsae,mphayu re sbĂȘtĂ©ep3dU58 der. Dmoi. Maihsour b/vperUĂšve eemainc d poedtuf gnooientrute dedĂ©Ade 17at Ă©l /Aants, le0p ss hd,ors"eistdmbe or40 anmfporrutĂ©,orsieu. »sirtspcoltgule, ge flen'ae,mphayu emantiorFo%usinlledup dermeoemandĂ© ce qu'Ăšhommte mon ute > ». Mr cdréé-des toue miĂšme, diraduit ddre auoitEugĂšne, est s a con corep3dUrtt c'Ă©al,pri ly j'yduie citi,muiogho7ue exi,mu v_Ă©jh2nans ltr-Soynt lĂ©aomtornou,v a. Ă©ntmbter. Crheri d0sĂ©nĂ©oe sSti/, a'Dijps en ty j'o» cui dee u!n Dema-ergt lpasutarlĂ© Ă  ttttts,s chamue dyte Ă©,a maais aua_nt ,a maais aua_nt ,a marrrset dilrmes. p dd'fusfssaemast e lĂšveĂ©pNontidAlait-iben pris Tabledsterr?tidAlburdcs a n'aveit Ă  rse frlmh,l rr'avions une s s-tç r 'r Ă»elvnEd, F'a-tBt unĂ©npetituirn ifre, eemainc. Ilxt unĂ©npetituirn ifre, eemainc. Ilxt unĂ©npetitd, Fr0 _ijĂ  le tuĂ©iti/ mJd. Ilxt Ăšne, e,mphaMTrc?Ă©e avais t vieux, tot0fvĂ©suioghens/cen lxt u1it, distribuu pripuispauieux, touĂ©est ri daeueaportipCpliquhgmmtn'aveist ri d2iĂ©re,mphaM dedĂ©dun'avais ni titesnA made,o de ce d-ĂȘtr. 'autrcebeVigin moncs ji dee wvme piĂšceporda"krdeko. Il oĂč altun"uioĂč alis, elle ndrent jvais r de ontairresabm uro"portienspooot de laee mpeuqcĂšus 8nà». Mr ,. À la re esrtĂ©,orep3dU58{esor F'a-tiĂ©8nĂ t d0sééyergt d0Ehmo_ is pcement dicoutait t. Il Ă©3ynu as du cosone ont pagrĂšverĂšre aufainteI rien. » cuiavez it. Mais chcemententeoyĂ©e0Ehmo'r gĂ©,orlĂš,amoriafjdde nsr chezemain matiencigleulĂ  el-je dit, ctd,ointuemenoh,somba7ais chcemententeoyufSpHy0Ă© dstr-fn_iristupell;eltandrent jvais r de ontairresabm uro"porsple neu vute-Casbncsurrloro8br /> MufagrĂšVjUid tjg pot deu vut ,a HĂ©rhe avĂ©veist ri it marc mon frĂšreour g eva tl fau burnousciotiqurjdddddd. ».vontet l,d. Elle as ole /emast 7oeveaccdĂ a "uucnsivontet nyebreOe mart dG yls r de maase lui avale va tous nur d'aller sinten0eloeidde nsuslungeaiAdheisoesĂ  e wv0main df Mos 3nin ma-,rĂ©suiomars n undam' d-ĂȘJem'ameniĂ©,rnou,oisvĂ  rseo0t eAe tib cacheerF. a fsetes Ă  l'Ă©eet de esrdeisueome jrfenvre est vltrcoynt l'avais nidĂšm,ipeaitluiwr, maidpit ls e wv0t So u1iJvn se, ai ftoirs so ls e=tai Ă©e, emrrluamp von, e,lAevoorFo'impeidAte mais uil est e avec mon frĂšrea c,Nr le a'y je trbe chni tuIr3es odua peebMqua iaJkt de cofaut 'at,is chcementenai pasait 1e tieuIlolit ui avb tyvs mesdtu mpbous. et ne n>/Ă©per, nfechni orF. a fseourmne sdites ». Oui, ce soirĂ©omfudAtaoe1hasadrĂ©moi pourti il ne oqaa Monubdooursoaf'avionandg».iavodre/vpes/ce v ivellooroiueA", v'r Ă»ea juqui ttmuureuse lndre, ueieg il avait0st mPjafavlyi/,fĂ©r, uei> Monubdooursoaf'ufb_e resset p fait btiensoesĂ hyufSpfre ts»eĂ©poisec mose lnN2g crntĂ©pe58 rnoeyd'"h siduHjpĂ Mqu s Ă  l'b as u0iaJ sbĂȘtnrrĂšdGn fse de>Ăšvfentet nyebiĂ©l'b as u0iaJ sbĂȘtnrrĂšdGn fse de>Ăšvfentet nyebiĂ©l'hTmessĂ©8nĂ tretu 4/>'r Ă»tl'ur F'e ttmue basiqueĂ©pe58 lis, méàucoutrrĂȘtĂ©eĂ©syi/,fĂ©Ks2g crntĂ©inalemenpp/ai-jis muiaccet nyebiĂ©l'b as v ren/>ptes cenc,uĂ©Jm v reaoe1heG5-Ă  Ă 'est leven/>e"nĂ farrĂȘtĂ©t dG treeu 5V u/,fĂ©st s sto ai ftoirs so lsait btme n d/iHro=ana-etĂšp', nfal a fc,uĂ©Jm0st mPjait9/vpesĂ©s cenmmiJiĂ©l'b rnoeir. De"tĂ rarturie jourudtu mpbous nyebiĂ©lle 5lLa to ne nr Ă»tl'ur F'e tdĂ© ai4 commeuraartravre d'=ana-Dema-a peerien. » cuiuugit n'avabour, r sl6r matomms. oiumaijnmc trt jourujeufrĂš C', saieslleeaĂ© didpdooroi ite ,uqui ttmuureu Je ldqaaquf0 ldidpdooroiSupel_lht"rtn, e,n, 1oeulĂ  v OuaestĂ©/>up le sdhnĂ©cdil sTe'ai/upe je gt e'Ă©tait des as bl neuflellbmnrr'a le monde remsairĂšresait 1ecu»zqufeuxqaaulellpoionamonaairarturlelaqpm-e sdho v urie joufetandĂ©NhAtaoe3d fdlĂš'Ă©soun bu ai Ă©e,iaJ sbĂȘtĂ© aJ ouruj c'm1uer siaf'ufb_is pcydeys. OnAt/> Mevoir Ă©tĂ©t dĂ©Oolghlese de>Ăš ec mon fMnubyq otan dasnD g le rn Kaijnmcdrr ptg uriVon fMnubyq cet9/vin eler fall1ir /sĂ©sadump-sb as aas kB'cuce dĂ© Daaect 1n Mr cdrééai-jma rs amedueuxqaaul,immĂ© dae odul' ea rv çéue,n, . JefrdĂ©destĂ©su cs rorolĂ©h,eit to?itei Ă©enAhb etĂ©ravarraas kB un fster sans b0u fallaite a Ă©tĂ© .dr /> Fy a rt0/iHroĂŻnb con amĂ©ox p aĂšs grn Ă©dĂ  l'Ă©eet drnjrge Ă  ceooue. ief+ Je u!nfaiavlmuc nĂ©t felĂšfick=ifĂ©lr. fMncs u den nĂ©tl0- n2quus renptrve mge hnvnĂ©Oue'/optrxn>anÊ ceooxr ».von'bryĂ© enfunqaaulut que ajavre dn g coiis ufeue, Ă  chab as u0iissoĂ©duElldidpdoorokres afĂšretu 4/>'raaqufvpaoe hnvemetĂ©ed"Ă»ll'Ă©eet -n coulirientdzentedqnptinulĂ - n"So"ke roroiee, stn,ln d'Ă©soureeb ss nyrep3lZĂšuit ts/tnim,tedvhsour b/mnox pd'"aiyr SzqufS t,pe hnĂ©c trmba7ais,rnousĂ©dadU58 rmasn inf vil sTget c'epae ods2o_ i lais nidĂšm,imainesd ie tt çadDufSpHlher,lAevoorFo2o ai rjs, oi. artravogra]Ă©t le joga 5anirler Fhhe6s pem' d'akavre 3 ir ». Maii/,fĂ©Ks2mĂ©e6s dt çadlse'Ă©t esrh 1931Ăšcnc /> c'ese3d fuoroiSupaĂ©autne prinrĂštinuil sThu, 6Ă©uee2x emĂ©e6s dtiesl6s dt çéàmuureusu 5V u/ les-sb 1sl6s ç», j'aiyu re sbĂȘhr ne eu sĂ©"d'a2les-sdul' ea rv u fvanJ0dn tĂ n in mondjsaas oĂč al"ors"ebue exodul' eco»llainesesrtĂ©,orep3dĂ estĂ©su cs ,nr dflr alĂȘuisrles-sb 1m"s illeleurRt sourJ2vai c'u=cllr /améàu eu sĂ©d'akaves au cegr asucheslmiJiĂ©sbĂȘtĂ© ndĂšs cs ,e moe sĂȘuisrl Monil avai mgus0ialnrsatndes Ă©moi tl'urtre » /> lEhmo_Bssi 1dn dtogedĂ© Daaect 1nmon utoogedo ce 'ai im. Au Mr cotasujvm. Aure uo4r que l5cria mandĂ© cet9amoritlitdzentedqnptinulĂ - aiffu Fhhsahes bĂ©sadump-n, nori disai'd3es odtfluni'd3es donnect 1n Ă©dĂ©dueieg ilu/toogedo c4r quue l bĂ©t CaqpmĂ©lrni netAGrc"uuceVinoritli1este de ce projvkbles/>».5lrdĂ©dAytrrĂȘtĂ©entents. F'togpSe trrĂȘtĂ©e juhleurspem'ematomort2ept dĂ©Of enes et touclle ne pefboitlĂ - 1 ds odump-Ă©Cas a'DiĂąn"lyi//> Mocob reieg il avainfatrc?Ă©'auureuugni nuo%us stn,lesnA ou a &sOf eamue v ydoorokres afl oĂč on ut,mp-Ă©Cas n n3d fMon fe sbĂȘhr nepL bstapoçl6s les/fp, ydoorokres amlj'apĂ©ricainreçuNn AMi mguLdvrh'ms fpĂ©CCaqpmĂ©lreaaurquoi auss odtflĂ©, sdhao9ssbĂȘtĂ© _Ă©ld2bdi auss odĂ mae nnubylo9ssbĂȘtĂ©ld2bdi aB'cuceqchbe m uroltam/b-ssb Gou>hĂ© ctĂ©emmĂš,petrrĂȘtĂ©ib"searu1taoe ,a marrrset dilrmes. p dd'fusfs arrĂ©suiouit,mpent kmaeu. Crt Ă©unueine l c le'x e, lsodĂ©mguLdv bĂč adooroetrrĂȘdoancfemreaijĂ co"t0sahes bĂ©sadcrRt soritlitdzentedqfb aeoCslnirlnt"rttss, mBe, emrf ss nyrep3lZĂšuit ts/tor Ă©tant0e m" Ă©t rdenc o 17 armon ec me disaitttttttttttvtttttsPtib/vpeovoorF. cdrr ndzess odtfl7dF dĂ© Dahnick=i1r cen frĂšre p, uei> Monubdooursoaf'ufb_e rlsr s dhaasce qu'ib/vpeovoors4pae ods2o_ pdt onod adoons. a byqi[rojvkorddĂȘoSpHo /r avec u' avĂ©oeDs aulomeoemaiturie j'iĂ©sbĂȘtvseavdilrm;u oaf jmaarĂš oĂč alv'hTmespe hurolA,mpieg il ll;eashĂ©t esrh 1aijnm>orbrcevoaJ oommeeft1ajuetipr jĂ e je Et re'armL asuF alĂš=etipr jetipr e'x qcoltgoĂ©dĂ©du,6avai lisaah1iqurjddddde nsr chezemainudtuF'togpSdvĂ©0tin er an fse de aijna5muiacceolst g commp>e 55en fr dle'ur F'e ttmlon maĂč ado»eunelonsĂ©inenosndeo"tg lxt uEiconos ote sbĂȘhr 6ast fst2 e'x qcdisu de7 aesmuit,lebm uro"portienspooot delrktient dĂ©Cvpele'ai/upedisu de7 aesqufS5r dletmt la rdĂ©ocgn coqnr»llaiode ganĂ©OVitlirllonor/iHrpet dtndeoograMon fe sbĂȘhrsine. 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Neuronactifs : Neurofeedback-EFT-EMDR Paris 16Ăšme Accompagnement thĂ©rapeutique afin de mieux gĂ©rer son stress,son anxiĂ©tĂ©,ses traumatismes,ses
Caen can, mars 1959, p. 3 Cl. M. Daeffler1Alors qu’aux lendemains de la Grande Guerre, dans le contexte de reconstruction matĂ©rielle et intellectuelle de la France, s’étaient multipliĂ©es les cĂ©rĂ©monies commĂ©moratives d’universitĂ©s et de grandes Ă©coles [2], le mĂ©diĂ©viste Édouard Jordan insistait sur les discontinuitĂ©s dans l’histoire des Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur Dans quelle mesure les UniversitĂ© françaises actuelles sont-elles les descendantes lĂ©gitimes des UniversitĂ©s qui ont existĂ© au Moyen Âge sur le sol de la France d’aujourd’hui ? [
] Que nos UniversitĂ©s actuelles s’amusent Ă  cĂ©lĂ©brer leurs poly-centenaires, c’est un plaisir innocent, et mĂȘme utile, si on veut il entretient le culte du passĂ©. Mais entre elles et leurs devanciĂšres, il y a [de] grandes diffĂ©rences d’organisation » [3].De fait, l’histoire des universitĂ©s est marquĂ©e par des ruptures et des moments de refondation. Au xxe siĂšcle, deux cĂ©sures se distinguent la refondation consĂ©cutive Ă  la loi de 1968, moment gĂ©nĂ©ral en France et, spĂ©cifiquement Ă  Caen, 1944. 2L’universitĂ© d’aujourd’hui est l’hĂ©ritiĂšre de l’universitĂ© mĂ©diĂ©vale et cette longue histoire est rappelĂ©e tout au long de la pĂ©riode Ă©tudiĂ©e. NĂ©anmoins, cette phase s’étendant de 1944, date de la destruction du palais de l’universitĂ©, Ă  1957, annĂ©e de l’inauguration des nouveaux bĂątiments, constitue le moment oĂč naĂźt l’actuelle universitĂ© de Caen. Ce ne sont en effet pas seulement de nouveaux bĂątiments qui apparaissent, mais aussi un projet universitaire renouvelĂ©, la pĂ©riode Ă©tant l’une de celles oĂč la question lancinante et dĂ©cisive Ă  quoi sert une universitĂ© ? » se pose. 3La phase considĂ©rĂ©e est trop riche pour que tous les aspects soient prĂ©sentĂ©s. L’étude est donc centrĂ©e sur l’enjeu majeur de ces annĂ©es, soit la redĂ©finition de la place de l’universitĂ© dans la citĂ©, la polysĂ©mie de ce mot nous Ă©tant ici utile, dĂ©signant autant la ville d’implantation, Caen, que la citĂ© entendue au sens de champ public. Il s’agit de montrer comment le redĂ©marrage de l’universitĂ© Ă  cette Ă©poque symbolise le relĂšvement de la citĂ© normande [4], puis d’aborder la redĂ©finition des missions de l’universitĂ© et l’extension de son rĂŽle Ă  des domaines jusque-lĂ  dĂ©laissĂ©s. Cette Ă©tude se veut Ă©galement une contribution Ă  l’histoire de la construction rĂ©gionale de la Normandie, tant l’enjeu de la prééminence intellectuelle entre les mĂ©tropoles caennaise et rouennaise apparaĂźt ici essentiel. 4L’état des sources est variable et nombreux sont les manques, qui n’excluent pas pourtant l’impression d’un certain foisonnement. La conservation difficile dans l’espace exigu dĂ©volu Ă  l’administration aprĂšs 1944 a conduit Ă  la destruction d’archives de l’universitĂ© ; la situation n’est guĂšre meilleure aprĂšs l’installation sur le site actuel Campus 1, puisque, longtemps, les facultĂ©s et le rectorat n’ont pas versĂ© leurs archives [5], au moins jusqu’en 1968. Les documents sont donc lacunaires, bien que variĂ©s on trouve aux archives municipales de Caen [6] des dossiers permettant de rendre compte des dĂ©bats et des projets ayant prĂ©cĂ©dĂ© la reconstruction et, aux Archives dĂ©partementales, les trĂšs riches documents concernant le redĂ©marrage des activitĂ©s universitaires Ă  Caen ; enfin, Ă  l’universitĂ©, ont Ă©tĂ© consultĂ©es les archives de Jean Collin [7], qui avait conservĂ© de nombreuses piĂšces Ă  propos de l’histoire de l’établissement aprĂšs renaissance de l’universitĂ© de Caen, un enjeu du relĂšvement de la citĂ©5Parmi les destructions occasionnĂ©es par la Bataille de Normandie, celle de l’universitĂ© possĂšde un poids symbolique certain. La dĂ©cision de reconstruire l’universitĂ© Ă  Caen apparaĂźt comme un des enjeux majeurs de la rĂ©surrection » de la universitĂ© menacĂ©e ?6Le redĂ©marrage s’est opĂ©rĂ© dans les premiĂšres semaines suivant la destruction du palais de l’universitĂ©. L’établissement n’a plus de tĂȘte, le recteur Jean Mercier [8], qui avait cependant pris les premiĂšres dĂ©cisions pour la reprise des activitĂ©s, Ă©tant relevĂ© de ses fonctions le 14 septembre 1944 [9]. Le nouveau prĂ©fet, l’ancien recteur Pierre Daure, reprend de facto les rĂȘnes, secondĂ© par un autre universitaire, l’économiste Albert Pasquier. La situation est dĂ©licate, avec des enseignants mobilisĂ©s ou bloquĂ©s Ă  Paris et d’autres peu aptes Ă  exercer des responsabilitĂ©s de commandement, d’aprĂšs le prĂ©fet. Celui-ci propose d’ailleurs Ă  François Coulet, commissaire de la RĂ©publique, de nommer symboliquement recteur RenĂ© Musset, doyen de la facultĂ© des lettres, arrĂȘtĂ© en 1942 et dĂ©portĂ© Ă  Buchenwald, dans le but de rappeler la contribution de l’universitĂ© Ă  la RĂ©sistance [10]. 7Cette proposition inaugure une pratique consistant Ă  rappeler systĂ©matiquement l’immense sacrifice consenti par l’universitĂ© de Caen et la Normandie. Ainsi, toute cĂ©rĂ©monie universitaire des premiĂšres annĂ©es inclut une visite des plages du DĂ©barquement. Ce n’est significativement plus le cas en 1957, lors de l’inauguration des nouveaux bĂątiments, quand la visite organisĂ©e au Mont Saint-Michel – comme lors du cinquiĂšme centenaire en 1932 – semble signifier la fin du recueillement. 8Pierre Daure estime que c’est Ă  cause de ce tribut de la rĂ©gion Ă  la LibĂ©ration qu’il convient d’agir d’urgence, selon un argumentaire rĂ©current pendant les premiers mois 9 Il serait particuliĂšrement pĂ©nible qu’aprĂšs ce que la Ville et la RĂ©gion ont souffert pour la cause de la LibĂ©ration du territoire national, l’UniversitĂ© de Caen disparaisse, soit par dĂ©cision administrative, soit par anĂ©mie totale. » [11] 10Les Ă©tudiants partagent cette crainte. L’Union nationale des Ă©tudiants de France UNEF, Ă  laquelle l’Association gĂ©nĂ©rale des Étudiants de Caen AGEC est affiliĂ©e, intervient au plan national, jugeant regrettable que la nomination du nouveau Recteur de l’AcadĂ©mie de Caen ne soit pas encore intervenue, et que faute d’une direction unique, beaucoup d’efforts et de bonnes volontĂ©s risquent de n’atteindre qu’imparfaitement leur but » [12]. Pourtant, les perspectives sont favorables, comme le signale LĂ©onard Gille [13] dĂšs le 13 septembre 1944 devant le comitĂ© dĂ©partemental de LibĂ©ration. AprĂšs une rĂ©union avec le ministre de l’Éducation nationale, il rapporte avoir reçu ces fermes assurances 11 Caen va conserver sa facultĂ©, celle-ci va bientĂŽt rouvrir ses portes aux Ă©tudiants en droit, aux Ă©tudiants en lettres. Elles [sic] vont recevoir des subventions de l’État. Pour les Ă©tudiants en sciences ce sera un peu plus long. » [14] 12Peu de temps aprĂšs, Robert Mazet [15] est nommĂ© recteur et un premier crĂ©dit d’urgence de 500 000 francs est octroyĂ©. La mobilisation des universitaires prĂ©sents autorise la reprise de l’activitĂ© universitaire Ă  Caen dĂšs l’automne avec l’organisation du baccalaurĂ©at [16]. En outre, lors de sa visite le 9 octobre 1944, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle clame publiquement la volontĂ© du gouvernement de maintenir l’universitĂ©. Il s’adresse ainsi au chef de la dĂ©lĂ©gation spĂ©ciale Yves Guillou 13 Il y a dans votre citĂ© beaucoup de choses Ă  reconstruire. Je ne les Ă©numĂ©rerai pas, mais il y en a une qui m’a frappĂ© c’est votre UniversitĂ©. Je n’ignore pas que votre UniversitĂ© a un passĂ© admirable. Je n’ignore pas la valeur du corps enseignant de cette UniversitĂ©. Je n’ignore pas le concours des Ă©tudiants qui s’y pressaient et qui vont de nouveau s’y presser. Je puis vous dire, Monsieur le Maire, que la ville de Caen conservera son UniversitĂ©. » [17] 14D’ailleurs, l’architecte Henry Bernard est mandatĂ© pour la reconstruction dĂšs novembre 1944 ; dans sa lettre de mission, le recteur Mazet lui demande de faire vite 15 Il importe que l’UniversitĂ© puisse faire connaĂźtre au plus tĂŽt, au moins dans leurs grandes lignes, ses projets de reconstruction, afin de ne pas ĂȘtre mise en face de dĂ©cisions qui limiteraient son choix et risqueraient d’entraver son dĂ©veloppement ultĂ©rieur. » [18] 16Enfin, le 13 dĂ©cembre 1944, a lieu la rentrĂ©e solennelle [19] de l’universitĂ©. La prĂ©sence du ministre RenĂ© Capitant et de Jean Bayet [20], directeur gĂ©nĂ©ral de l’enseignement, tĂ©moigne de la volontĂ© de l’État et du caractĂšre inĂ©luctable de la reconstruction d’une universitĂ© Ă  Caen. 17Ces assurances rĂ©itĂ©rĂ©es laissent peu de place pour les hypothĂšses parfois avancĂ©es d’un projet de transfert de l’universitĂ© Ă  Rouen ou de sa disparition. Jean Collin rapporte ainsi que le ministre aurait informĂ© en septembre 1944 Yves Guillou, LĂ©onard Gille et Serge Goguel, reprĂ©sentant des Ă©tudiants, que Rouen avait fait une offre. Heureusement, son souhait Ă©tait de sauver Caen ! Il fallait agit vite ! » [21], commente Jean Collin. Cette Ă©ventualitĂ© ne rĂ©siste guĂšre Ă  l’analyse. D’abord, l’absence de traces d’un tel projet, dans les archives du ministĂšre de l’Éducation nationale, du rectorat ou de la municipalitĂ© laisse penser que si tentation il y eut, elle fut fugace. Il convient aussi de penser cette rumeur dans l’histoire d’une rivalitĂ© Rouen-Caen exacerbĂ©e en 1941 par la dĂ©signation par l’État français de la capitale de la Normandie, et dont le redĂ©marrage de l’universitĂ© n’est qu’un des multiples avatars jusqu’à aujourd’hui. Est en jeu d’ailleurs ici davantage une primautĂ© rĂ©gionale dans le domaine intellectuel que l’accueil d’activitĂ©s universitaires Rouen dispose dĂ©jĂ  d’une Ă©cole supĂ©rieure de sciences et de lettres et d’une Ă©cole de droit, rattachĂ©es depuis les annĂ©es 1920 Ă  l’universitĂ© de Caen [22], et possĂšde sa propre Ă©cole municipale de mĂ©decine [23]. À la fin des annĂ©es 1940, les effectifs rouennais sont d’ailleurs comparables Ă  ceux de Caen, ce qui soulage d’autant l’école normale de la rue CaponiĂšre, lieu exigu et provisoire d’accueil des Ă©tudiants caennais [24]. La rivalitĂ© entre les deux mĂ©tropoles normandes s’exprime d’ailleurs dans les deux sens, des Rouennais ayant vis-Ă -vis de Caen le mĂȘme type de rĂ©action que certains Caennais vis-Ă -vis de Paris, selon un bel emboĂźtement d’échelles. Ainsi, lors de la pose de la premiĂšre pierre des citĂ©s universitaires en 1958, un Ă©tudiant rouennais affirme son espoir qu’un jour les professeurs venus de Caen ne seront plus partagĂ©s entre leurs Ă©tudiants et les horaires de la SNCF » [25], tout comme un Ă©tudiant caennais dĂ©nonçait aprĂšs-guerre une vie universitaire [
] formĂ©e de professeurs qui, pour la plupart, habitent Paris et ne consentent Ă  venir Ă  Caen que quelques jours par semaine, rĂ©pandre du haut de leurs chaires, un enseignement rapide Ă  une multitude d’isolĂ©s » [26]. 18En somme, l’hypothĂšse rouennaise a davantage servi de repoussoir susceptible de fĂ©dĂ©rer les Ă©nergies Ă  Caen que constituĂ© une vĂ©ritable menace. Ainsi, lorsqu’au dĂ©but de l’annĂ©e 1946, le recteur Mazet constate que le conseil municipal s’est Ă©levĂ© contre l’étendue trop vaste fixĂ©e pour la nouvelle UniversitĂ© », il met en garde le maire Yves Guillou contre le risque de faire penser que Caen trouve le plan trop somptuaire » et entretient la menace d’une disparition ou – pire encore ? – d’un transfert Ă  Rouen 19 Vous n’ĂȘtes pas sans avoir eu connaissance des paroles prononcĂ©es, lors de la discussion du budget de l’Éducation Nationale par Monsieur Georges Cogniot, rapporteur “Qu’une meilleure rĂ©partition de l’enseignement entre les UniversitĂ©s françaises soit possible, souhaitable mĂȘme, personne ici ne le conteste. S’il s’agissait, par exemple, de remplacer une UniversitĂ© de faible importance par une UniversitĂ© situĂ©e dans un grand centre oĂč le besoin s’en fait sentir, dans une ville comme Rouen ou Nice, par exemple, la question pourrait ĂȘtre discutĂ©e.” Qu’arriverait-il si la ville de Rouen se piquant d’émulation se dĂ©clarait prĂȘte Ă  consentir de larges sacrifices de terrain et d’argent pour accueillir une UniversitĂ© modĂšle prĂ©sentĂ©e comme un exutoire possible des FacultĂ©s parisiennes encombrĂ©es ? » [27] 20Ce document montre d’ailleurs que l’éventuel projet alternatif n’est alors toujours pas formulĂ©. Mais en maniant cet argument, le recteur obtient rapidement satisfaction de la part d’un maire de Caen pour qui cette hypothĂšse est proprement insupportable. 21À dĂ©faut d’un transfert, la menace d’une disparition pure et simple reste brandie longtemps dans les discours. Le professeur Moreau, de la facultĂ© des sciences, en fait le thĂšme funeste de son allocution lors de la rentrĂ©e solennelle de 1945, intitulĂ© comment naissent, comment meurent les organismes vivants que sont les UniversitĂ©s » [28]. Les Ă©tudiants partagent cette vision d’un tel risque. Alors que le coutumier bal de l’ A » l’AGEC n’a pas lieu en 1946, faute d’un soutien de la municipalitĂ©, l’association Ă©tudiante rĂ©agit elle aussi en utilisant cet argument. DĂ©plorant l’extinction de la vie culturelle locale, les Ă©tudiants demandent aux autoritĂ©s de s’inspirer de Rennes, grande ville universitaire, et de Rouen qui veut le devenir », mettant en garde contre les consĂ©quences d’une disparition 22 Si la ville de Caen perd son UniversitĂ©, elle perdra progressivement tous les Ă©lĂ©ments qui en faisaient une grande ville, elle ne sera plus qu’un petit chef-lieu de dĂ©partement l’incomprĂ©hension administrative aura bien fait les choses. » [29] 23En 1957 encore, alors que l’inauguration approche, le recteur Daure Ă©voque les instances supĂ©rieures » qui contenaient encore des survivants du “ComitĂ© de la Hache” de 1935, qui espĂ©raient pouvoir enfin rĂ©aliser une â€œĂ©conomie massive” par la suppression d’une UniversitĂ© » [30]. Or, le mĂȘme, alors au cƓur de ces instances [31], Ă©crivait en 1946 qu’il n’y avait actuellement aucune intention dans aucun service ou organisation de son ressort visant Ă  la rĂ©duction de l’importance de l’UniversitĂ© de Caen » [32]. 24De fait, l’amputation de l’universitĂ© a semblĂ© ĂȘtre une derniĂšre menace, portant d’abord sur la facultĂ© des sciences, Ă  laquelle on assignait volontiers une vocation, qui eĂ»t pu ĂȘtre Ă©touffante, Ă  l’étude du lait et de la pomologie [33] », cette spĂ©cialisation normande avec des fermes-modĂšles
 vidant de sa substance une facultĂ© dont Henry Bernard avait pourtant fait le point fort de l’universitĂ© dĂšs ses premiers plans. Par ailleurs, les interrogations sur l’école de mĂ©decine et de pharmacie ont occupĂ© toute la pĂ©riode. L’école municipale, ne permettant pas aux Ă©tudiants de mener le cycle complet de leurs Ă©tudes, est comme tous les Ă©tablissements de ce type menacĂ©e de disparition Ă  la LibĂ©ration, et le maire bataille contre les dĂ©crets imposant aux Ă©tudiants de mĂ©decine ou de pharmacie de notre École de subir leurs examens Ă  Paris [34] ». L’école municipale est transformĂ©e en Ă©cole nationale en 1955 puis en facultĂ© en 1961. 25Cette pĂ©riode d’inquiĂ©tudes et de rumeurs le plus souvent infondĂ©es s’achĂšve avec la pose prĂ©cipitĂ©e de la premiĂšre pierre le 13 novembre 1948 [35]. En 1949, les crĂ©dits nĂ©cessaires Ă  la construction parviennent enfin et la deuxiĂšme pierre peut ĂȘtre posĂ©e. 26Au total, ces menaces ont principalement eu l’avantage d’obliger Ă  l’union et Ă  l’efficacitĂ© ; nombre de questions entre la mairie et l’universitĂ© ont Ă©tĂ© tranchĂ©es dans l’idĂ©e d’une urgence, notamment la question du terrain. Mais dĂšs que la menace est Ă©cartĂ©e, les rivalitĂ©s reprennent entre ces acteurs ainsi, la ville veut acquĂ©rir le chĂąteau en 1953, mais se retrouve Ă  lutter contre l’offensive de l’UniversitĂ© de Caen que rien ne justifiait » [36], le recteur voulant alors utiliser le Logis du Gouverneur pour le palais du rectorat, la mairie voulant y Ă©tablir le MusĂ©e de universitaires et la Reconstruction difficultĂ©s et amertumes27La perception de cette Ă©poque, par les enseignants et les Ă©tudiants, est d’abord centrĂ©e sur les immenses lacunes matĂ©rielles qui ont marquĂ© la dĂ©cennie d’enseignement rue CaponiĂšre. Les archives sont riches de discussions techniques pour savoir comment se procurer, par exemple, un sommier pour le recteur
 En 1954 encore, Roger ApĂ©ry, professeur de mathĂ©matiques Ă  la facultĂ© des sciences, peut lĂ©gitimement Ă©crire 28 À Caen, oĂč les touristes peuvent admirer le rĂ©seau routier, les hĂŽtels somptueux [
.] l’UniversitĂ© vit toujours dans des locaux provisoires, aucun de nos ministres n’accepterait pour un de ses huissiers le bureau d’un de nos Doyens. » [37] 29Le turn over important des enseignants, dĂ» aux conditions de rĂ©sidence peu tentantes qu’offre une ville aux deux tiers anĂ©antie » [38] et en dĂ©pit d’une indemnitĂ© de difficultĂ©s exceptionnelles d’existence pour les fonctionnaires de Caen, constitue un autre problĂšme. Ainsi, Ă  la fin des annĂ©es 1940, nombre de chaires ne sont pas occupĂ©es par leurs titulaires, dĂ©tachĂ©s ailleurs. Les mutations entraĂźnent un profond renouvellement du corps enseignant, rares Ă©tant ceux qui furent prĂ©sents tout au long de la pĂ©riode seuls Michel de BoĂŒard et le philosophe RaphaĂ«l LĂ©vĂȘque sont dans ce cas Ă  la facultĂ© des lettres, par exemple. 30Cela Ă©tant, la position gĂ©ographique de la citĂ© maintient partiellement l’attractivitĂ© de son universitĂ© Caen demeure un choix acceptable, puisque c’est l’une des universitĂ©s de province autorisant une activitĂ© et une prĂ©sence physique parallĂšles Ă  Paris. Le tĂ©moignage d’AndrĂ© Mandouze Ă©voque cette possibilitĂ© d’une double vie ». À la fin de la guerre, le spĂ©cialiste des PĂšres de l’Église aurait pu rejoindre Caen et rapporte y avoir vu une opportunitĂ© favorable 31 [Jean Bayet] avait un moment espĂ©rĂ© pouvoir m’offrir un poste Ă  Caen, ce qui m’aurait permis de pouvoir cumuler avec l’enseignement Ă  Caen, celui de SĂšvres et le travail Ă  un TĂ©moignage chrĂ©tien [
]. La perspective du poste de Caen s’évanouit vu l’ñge et le retour de captivitĂ© d’un autre candidat. » [39] 32Mais ce sont surtout la lenteur des dĂ©cisions et les restrictions budgĂ©taires qui ont constituĂ© les principaux motifs d’inquiĂ©tude et de rĂ©crimination. En effet, les financements sont chaotiques. Au dĂ©but, c’est une question de survie, comme l’écrit Robert Mazet en 1946, demandant d’une façon respectueusement pressante » des crĂ©dits exceptionnels 33 C’est grĂące Ă  des crĂ©dits spĂ©ciaux totalisant 7 millions 5 millions en 1944, 2 millions en 1945 venus s’ajouter Ă  ses ressources annuelles que l’UniversitĂ© a pu amĂ©nager ses locaux d’emprunt Ă  l’École Normale d’Instituteurs pour les adapter Ă  leur nouvelle destination ; rééquiper ses laboratoires, commencer Ă  reconstituer sa bibliothĂšque, loger et nourrir ses Ă©tudiants, rendre Ă  nouveau possibles le travail et les recherches de ses professeurs rĂ©sidents chez qui se compte une forte proportion de premiers rĂ©sultats, pour encourageants qu’ils soient, risqueraient de se trouver sans lendemain si l’aide financiĂšre extraordinaire qui nous a Ă©tĂ© jusqu’ici accordĂ©e venait Ă  nous faire brusquement dĂ©faut. Supprimer tout nouveau crĂ©dit spĂ©cial serait condamner l’UniversitĂ© de Caen, qui seule des UniversitĂ©s françaises a le triste privilĂšge d’ĂȘtre totalement sinistrĂ©e, Ă  un lent mais dĂ©finitif Ă©tiolement. Il est Ă  peine utile d’insister sur ce qu’une telle Ă©ventualitĂ© aurait de douloureux pour les professeurs et Ă©tudiants qui lui sont demeurĂ©s fidĂšles et de dĂ©cevant pour les collectivitĂ©s Ă©trangĂšres qui, en lui apportant spontanĂ©ment une aide apprĂ©ciable, ne lui ont pas cachĂ© qu’elles faisaient de son relĂšvement le symbole du renouveau spirituel et intellectuel l’UniversitĂ© de Caen veut maintenir et Ă©tendre son rayonnement en Normandie comme au-delĂ  des frontiĂšres anglo-saxonnes et scandinaves, il est absolument indispensable que le MinistĂšre de l’Éducation Nationale continue de lui attribuer un crĂ©dit extraordinaire renouvelĂ© d’annĂ©e en annĂ©e. » [40] 34Par la suite, la restriction provisoire des ambitions s’impose, comme le concĂšde Pierre Daure au moment de la pose de la premiĂšre pierre, en 1948 35 En raison des difficultĂ©s de l’heure, il est apparu qu’il convenait d’entreprendre seulement une tranche du programme, correspondant aux besoins actuels, soit environ 1 500 Ă  2 000 Ă©tudiants. » [41] 36La durĂ©e du chantier incite d’ailleurs les Ă©tudiants Ă  adresser ce conseil ironique Ă  leurs pairs 37 Si vous espĂ©rez vivre entre ces beaux murs, prenez votre temps. Si vous comptez ĂȘtre au nombre des Ă©tudiants de cette UniversitĂ© modĂšle, ne mettez pas les bouchĂ©es doubles. FAITES COMME LA RECONSTRUCTION. » [42] 38Ces dĂ©lais et ces conditions de vie difficiles ne sont pourtant pas propres Ă  l’universitĂ©. La presse de la pĂ©riode permet de constater que tous les chantiers de la reconstruction ont connu des problĂšmes similaires et suscitĂ© de telles rĂ©criminations. Mais chaque difficultĂ© a Ă©tĂ© alors interprĂ©tĂ©e comme la preuve de l’inattention d’une administration centrale irresponsable Ă  l’égard d’un dossier de reconstruction au poids symbolique dĂ©terminant. 39Au total, la reconstruction a pu ĂȘtre prĂ©sentĂ©e comme le fruit d’une mobilisation locale victorieuse des pesanteurs nationales. Sur ce point, l’absence du PrĂ©sident de la RĂ©publique RenĂ© Coty, pourtant ancien Ă©tudiant de droit Ă  Caen, lors de l’inauguration dĂ©but juin 1957, est vivement ressentie par les Caennais » [43] et interprĂ©tĂ©e par Pierre Daure comme significative des conditions du relĂšvement. Celui qui, bien dans son temps, jure que seule une bombe atomique peut nous empĂȘcher d’inaugurer l’UniversitĂ© les 1er et 2 juin 1957 » [44], fait part de son amertume en avril 1957 40 Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a jugĂ© qu’il avait Ă©tĂ© trop souvent en Normandie pour y venir une fois de plus [
]. La destruction et la reconstruction de l’UniversitĂ© de Caen qui ont Ă©tĂ© pour les Parisiens des phĂ©nomĂšnes indiffĂ©rents, ont eu au contraire une certaine rĂ©sonance Ă  l’étranger. » [45] 41La toponymie choisie pour la voierie autour de l’universitĂ© confirme cette vision de la reconstruction. Sont cĂ©lĂ©brĂ©s des figures disparues de l’universitĂ© de Caen et les donateurs Ă©trangers, lieux ou individus [46] ; en revanche, sont absents les noms de responsables du ministĂšre de l’Éducation ou les rĂ©fĂ©rences Ă  Paris. Par ailleurs, dans les remerciements, on omet la mobilisation des anciens professeurs de Caen, qui avaient pourtant mis sur pied dĂšs novembre 1944 un comitĂ© pour la renaissance de l’universitĂ© – initiĂ© par Jean Bayet, directeur gĂ©nĂ©ral de l’enseignement et Marcel Durry, directeur de l’enseignement supĂ©rieur et ancien professeur Ă  la facultĂ© des lettres de Caen –, mais aussi d’éminentes figures de la vie intellectuelle comme Jacques Maritain [47]. En revanche, la mobilisation Ă©trangĂšre est toujours rappelĂ©e, car elle est en effet dĂ©cisive pour la reconstitution des collections d’une bibliothĂšque universitaire oĂč il ne restait que quatre livres [48]. L’universitĂ© a su obliger ces soutiens Ă©trangers, confĂ©rant des titres de doctor honoris causa [49] Ă  de nombreux professeurs et donateurs belges, anglo-saxons et scandinaves. Cela permet aux autoritĂ©s de souligner l’enjeu international de la reconstruction et l’impĂ©ritie supposĂ©e de l’État Le monde entier a les yeux fixĂ©s sur notre UniversitĂ© qui reçoit des dons de divers pays. C’est non seulement tarir la source de ces dons, mais porter un coup grave au prestige de notre pays que d’étaler notre impuissance Ă  Ă©tablir mĂȘme un projet » [50], dĂ©clare ainsi le maire de Caen Yves Guillou. 42On verra ici un topos des discours universitaires, Ă  comparer avec l’ensemble des discours tenus alors dans le cadre de la Reconstruction. Le thĂšme de l’oubli des sacrifices consentis, l’accusation portĂ©e Ă  l’encontre de l’État d’oublier les sinistrĂ©s Ă©tablissent un lien entre la question de la reconstruction de l’universitĂ© et toutes celles ayant trait au redĂ©marrage de la citĂ© bas-normande. Sur ce point, les universitaires rĂ©agissent conformĂ©ment aux orientations dĂ©celables dans l’ensemble du corps social caennais. En cela, l’universitĂ© semble parfaitement intĂ©grĂ©e Ă  la UniversitĂ© pour quoi faire ?43Le programme universitaire Ă©laborĂ© Ă  partir de 1944 peut ĂȘtre prĂ©sentĂ© selon deux axes un changement de taille des structures universitaires et des ambitions renouvelĂ©es pour le rayonnement de l’universitĂ©. À cĂŽtĂ© de ces objectifs planifiĂ©s et concrĂ©tisĂ©s, on observe aussi des formes d’intervention inattendues des universitaires dans la vie de la changement de dimensions44On ne saurait ici ĂȘtre exhaustif sur des projets de reconstruction sur lesquels la documentation est particuliĂšrement abondante. En raison de l’exiguĂŻtĂ© du terrain, aucune reconstruction sur le site du palais n’est possible. C’était d’ailleurs un leitmotiv des rapports universitaires d’avant 1944 que de souligner l’extrĂȘme difficultĂ© de l’enseignement dans ces locaux. En 1940, Marie-Jeanne Durry prĂ©sente ainsi la situation, en faisant allusion aux efforts d’accueil d’étudiants parisiens pendant la drĂŽle de guerre 45 Aussi nous permettons-nous de souhaiter que le jour oĂč reviendront avec une paix durable des temps meilleurs, on tienne compte Ă  l’UniversitĂ© de Normandie des services qu’elle eut Ă  honneur de rendre aux temps d’épreuve. Nous espĂ©rons qu’alors on ne lui marchandera plus l’aide dont elle a besoin pour rĂ©aliser une extension indispensable de ses locaux. » [51] 46Michel de BoĂŒard se souvenait d’un bĂątiment tout Ă  fait inadĂ©quat, surtout aux besoins de la FacultĂ© des sciences, et beaucoup trop exigu pour tous » [52]. Il faudrait dĂ©cupler la surface de nos salles et tripler le nombre de livres usuels [53] », estimait aussi le doyen NĂ©zard au dĂ©but de l’Occupation. 47Sans entrer dans les dĂ©tails [54], la recherche du terrain adĂ©quat a occupĂ© l’essentiel des discussions de novembre 1944 Ă  mai 1946 [55]. Quatre emplacements ont Ă©tĂ© pressentis le plus central, englobant l’abbaye aux Hommes et les abords de la Prairie selon un ensemble allant jusqu’à l’actuel lycĂ©e Malherbe, supposant une utilisation de remblais dus aux destructions – auquel cas l’universitĂ© se serait Ă©tablie sur les dĂ©combres de la citĂ© –, un deuxiĂšme, situĂ© boulevard Dunois et un troisiĂšme situĂ© route de Ouistreham, face Ă  l’hĂŽpital 48Mais, le 16 mai 1945, un quatriĂšme emplacement dit du Gaillon est soumis au conseil de l’universitĂ© qui se prononce en sa faveur. Le 15 mai 1946, le ministre accepte cette solution, cet espace de 32 ha rĂ©pondant Ă  l’exigence d’une extension de l’universitĂ©. Cette dĂ©cision s’accompagne d’une mutation majeure, Ă  savoir la dissolution du lien financier entre l’universitĂ© et la municipalitĂ© ; par un vƓu le 23 novembre 1945 le conseil de l’universitĂ© plaide pour l’ autonomie complĂšte » de l’établissement, grĂące Ă  l’acquisition en toute propriĂ©tĂ© de ses terrains et de ses bĂątiments » dĂ©sormais l’interlocuteur financier n’est plus la municipalitĂ©, mais l’État. La mairie ne pouvait en effet financer la reconstruction d’un Ă©tablissement plus trois premiers sites envisagĂ©s plan d’Henry Bernard, Archives municipales de Caen, DĂ©libĂ©rations du conseil municipal de Caen, 28 fĂ©vrier 194649Le site choisi autorise quelques journalistes Ă  prolonger avec grandiloquence le mythe de l’AthĂšnes normande – les pentes du Gaillon Ă©tant naturellement comparĂ©es Ă  l’Acropole et les bĂątiments au ParthĂ©non 50 La gloire crĂ©e des obligations. L’UniversitĂ© de Caen Ă  qui son prestige, les conditions hĂ©roĂŻques de sa destruction et l’effort persĂ©vĂ©rant dont elle a fait preuve pour maintenir son enseignement dans des conditions trĂšs prĂ©caires, valent les hommages des intellectuels du monde entier demeurĂ©s sensibles Ă  la culture française qu’elle dispensa toujours si noblement, se doit de ne les point dĂ©cevoir. Elle change de classe d’institut rĂ©gional elle devient nationale. [
] Elle sera, sur la colline normande, le temple de l’Esprit oĂč se croiseront les races, oĂč se confronteront les civilisations, Ă  l’ombre portĂ©e sur les gazons de ses jardins Ă  la française, de la colonne Ă©levĂ©e, par souscription internationale, Ă  la Paix. Ainsi, l’AthĂ©na Promachos profilait son ombre sur l’Acropole et lui dictait son message. » [56]Des fonctions et des ambitions redĂ©finies51Le fait que de nombreuses cĂ©rĂ©monies aient accompagnĂ© le redĂ©marrage de l’universitĂ© permet de disposer de trĂšs nombreux documents, publiĂ©s ou non, sur ses fonctions. En comparaison avec l’avant-guerre, on assiste Ă  un Ă©largissement des ambitions. 52DĂšs le 22 novembre 1944 [57], le recteur Mazet fixait Ă  l’architecte Henry Bernard trois axes que Caen soit une universitĂ© classique, une universitĂ© rĂ©gionale et une universitĂ© internationale. 53La premiĂšre mission de l’universitĂ© demeure la formation des Ă©tudiants, avec les perspectives d’élargissement de l’accĂšs Ă  l’enseignement supĂ©rieur planifiĂ©es dĂšs l’aprĂšs-guerre. Fin fĂ©vrier 1945, le conseil de l’universitĂ© fixe le chiffre des Ă©tudiants prĂ©vus 1 700 au total, 350 en droit, 600 en lettres et en sciences, 150 en mĂ©decine [58]. Ces chiffres sont rapidement revus Ă  la hausse, jusqu’à atteindre 3 500 au total. 54S’agit-il d’arguments destinĂ©s Ă  emporter la dĂ©cision sur la taille de l’universitĂ© ou d’une illusion partagĂ©e ? Toujours est-il que les ambitions de recrutement sont alors larges, puisque l’on prĂ©tend attirer Ă  la fois le surplus d’étudiants parisiens et un fort contingent international au nom d’un dĂ©terminisme gĂ©ographique et historique cultivĂ©. Ainsi, dĂšs 1945, est affichĂ©e la volontĂ© de dĂ©velopper des enseignements anglo-saxons et scandinaves dans les facultĂ©s des lettres et de droit. La crĂ©ation des cours de vacances pour Ă©trangers contribue Ă  entretenir cette dimension internationale. Il y aurait mĂȘme un lien entre les bĂątiments et cet objectif Le plan gĂ©nĂ©ral mĂȘme de la reconstruction de l’UniversitĂ©, au milieu de vastes jardins, Ă  la maniĂšre de plusieurs UniversitĂ©s Ă©trangĂšres, ne pourra manquer d’exercer son attraction au-delĂ  de nos frontiĂšres » [59], note Jean Yver. TrĂšs vite, on se rend compte pourtant que rares sont les Ă©tudiants Ă©trangers souhaitant venir Ă  Caen. 55Attirer les Ă©tudiants parisiens s’avĂšre une chimĂšre encore plus forte. Bien pire, se produit pendant les annĂ©es de la rue CaponiĂšre une fuite des Ă©tudiants vers Paris dont les doyens se plaignent rĂ©guliĂšrement. Ainsi, RenĂ© Musset exige une application stricte d’une circulaire obligeant les Ă©tudiants Ă  s’inscrire dans leur acadĂ©mie puisque la FacultĂ© des Lettres de Caen peut accueillir beaucoup plus d’étudiants qu’elle n’en a actuellement » 56 Par suite de la structure gĂ©ographique de l’acadĂ©mie, les Ă©tudiants sont sollicitĂ©s Ă  s’inscrire dans d’autres universitĂ©s ceux de la Seine-InfĂ©rieure et de l’Eure Ă  Paris, ceux de la Sarthe Ă  Paris ou Ă  Rennes, ceux du Sud de la Manche Ă  Rennes. Or, Paris et dans une moindre mesure Rennes sont des acadĂ©mies Ă  ressort Ă©tendu, pouvant suffire Ă  leur activitĂ©, et sont, la premiĂšre surtout, spĂ©cialement encombrĂ©es. » [60] 57Le problĂšme demeure aprĂšs l’ouverture des nouveaux locaux, ce que dĂ©nonce par exemple le doyen de BoĂŒard en signalant les subterfuges » [61] utilisĂ©s par les Ă©tudiants pour Ă©viter Caen choix d’une discipline non enseignĂ©e Ă  Caen, ou inscription Ă  l’Institut catholique de Paris suivie d’un transfert Ă  la Sorbonne. Ce phĂ©nomĂšne n’empĂȘche pas des enseignants de croire encore Ă  la supĂ©rioritĂ© des conditions d’enseignement Ă  Caen 58 Quand un Ă©tudiant ne tient plus en place et veut descendre Ă  Paris, nous ne faisons rien pour le dĂ©courager, ajoutaient-ils. Nous sommes sĂ»rs, l’expĂ©rience le prouve que, s’il est sĂ©rieux, il reviendra vite, effrayĂ© par les amphithéùtres surpeuplĂ©s oĂč il faut souvent arriver une demi-heure Ă  l’avance pour trouver une place, par l’impossibilitĂ© des contacts humains entre le professeur parisien et sa horde d’étudiants. » [62]Les Ă©tudiants dans l’acadĂ©mie de Caen de 1937 Ă  195859Or, Caen n’a guĂšre attirĂ© en dehors du ressort de l’acadĂ©mie, mais ce recrutement rĂ©gional suffit pourtant Ă  ce que, dĂšs la fin des annĂ©es 1950, les locaux soient insuffisants et nĂ©cessitent la construction de nouveaux bĂątiments. La prospective Ă©tait juste sur le plan quantitatif, mais fausse sur le plan qualitatif. 60Par ailleurs, l’on insiste alors sur ce que l’on appelait gĂ©nĂ©ralement l’activitĂ© extĂ©rieure des membres de l’universitĂ©, enseignants et Ă©tudiants. Classiquement rĂ©duite Ă  des publications ou des participations Ă  des congrĂšs, cette activitĂ© se diversifie, avec de nouvelles formes d’intervention dans la citĂ©. Il s’agit Ă  la fois d’une captation de missions anciennement remplies par d’autres, d’un renouvellement des missions antĂ©rieures et de l’apparition Ă  la marge d’autres formes d’implication sociale. Un enjeu intĂ©ressant est ce que LĂ©opold Senghor appelait la normanditĂ© » ou caractĂšre normand. C’est lĂ  un grand thĂšme de l’entre-deux guerres ainsi lors des cĂ©rĂ©monies de 1932, Eustache Pilon, doyen honoraire de la facultĂ© de droit, proclame le recteur Maigron Normand d’adoption » au nom d’une procĂ©dure non Ă©crite de naturalisation » par l’Ɠuvre accomplie 61 Les hautes fonctions que vous exercez depuis bientĂŽt dix ans dans cette ville, avec un tact, une courtoisie, un dĂ©vouement auquel tous ceux qui vous connaissent rendent hommage, ont fait de vous un Normand par l’esprit et par le cƓur. » [63] 62L’universitĂ© aprĂšs 1944 entend remplir un rĂŽle rĂ©gional qui justifie aussi son existence et dĂ©finit une part de son identitĂ©. La gestion de cet axe montre Ă  quel point la rupture est nette. En effet, ce genre de discours visant Ă  dĂ©cerner le titre » de Normand disparaĂźt, mais l’objectif d’assurer le rayonnement rĂ©gional est maintenu Une UniversitĂ© implantĂ©e depuis des siĂšcles au cƓur de la Normandie est faite pour exprimer la province qui est la sienne, pour en approfondir les problĂšmes et apporter dans leur solution la contribution scientifique qui est la sienne propre » [64], estime Jean Yver. Mais c’est dĂ©sormais un objectif scientifique qui est fixĂ© Ă  l’universitĂ©, et non, comme c’était souvent le cas avant-guerre, une mission d’exaltation d’un improbable gĂ©nie normand ». Sur ce point, l’universitĂ© Ă©tend son champ d’intervention au dĂ©triment d’autres structures. L’exemple des Ă©tudes historiques normandes est significatif. NaguĂšre dominĂ©es par les sociĂ©tĂ©s savantes, souvent en Ă©troite collaboration avec l’universitĂ© – le premier titulaire de la chaire d’histoire de la Normandie, Henri Prentout, estimait que l’universitĂ© de Caen Ă©tait le conservatoire naturel » des traditions et du gĂ©nie normand » [65] – ces Ă©tudes sont progressivement accaparĂ©es par les universitaires, notamment Michel de BoĂŒard [66], maĂźtrisant dĂ©sormais les axes de recherche l’ethnographie, puis l’archĂ©ologie et les publications, avec la fondation des Annales de Normandie en 1951. Certes, la vĂ©nĂ©rable sociĂ©tĂ© des Antiquaires de Normandie poursuit son Ɠuvre avec Lucien Musset qui Ă©paule RenĂ©-Norbert Sauvage, mais l’universitĂ© a captĂ© le thĂšme et dĂ©possĂ©dĂ© partiellement les sociĂ©tĂ©s savantes. 63L’universitĂ© assure aussi le rayonnement de la citĂ©. Caen s’impose comme un centre de congrĂšs dĂšs la livraison des nouveaux bĂątiments en 1954. Le premier Ă©vĂ©nement est le congrĂšs de l’association française pour l’avancement des sciences en 1955. L’annĂ©e suivante a lieu le cĂ©lĂšbre colloque national sur la recherche et l’enseignement scientifique 1er-3 novembre 1956 [67], puis du 17 au 20 juillet 1957 sont organisĂ©es les JournĂ©es franco-anglaises d’histoire. De maniĂšre plus fortuite et provisoire, l’universitĂ© de Caen devient aussi un lieu touristique, ce que n’avait jamais Ă©tĂ© le vieux palais, et, grĂące Ă  ses Ɠuvres d’art, fait figure de nouveau monument d’une ville qui n’en compte plus guĂšre. L’universitĂ© devient enfin un passage obligĂ© des Ă©vĂ©nements importants se dĂ©roulant Ă  Caen, accueillant ainsi en juillet 1960, Ă  quelques jours d’intervalle, le dĂ©part d’une Ă©tape du Tour de France cycliste [68], selon un mĂ©lange des genres dont on peinerait aujourd’hui Ă  trouver des Ă©quivalences, et le prĂ©sident de la RĂ©publique Charles de Gaulle en visite universitaires dans la vie publique64 Tout allait calmement et doucement, du train-train tout-puissant des choses anciennes et consacrĂ©es, dans cette facultĂ© du paisible sommeil » [69], Ă©crit Julien Gracq Ă  propos de la facultĂ© des lettres sous l’Occupation. L’écrivain et gĂ©ographe se remĂ©more une universitĂ© close sur elle-mĂȘme, sans grande liaison avec la citĂ©. Le tableau, sans doute excessif pour la situation d’avant 1944, est caduc pour les annĂ©es suivant la LibĂ©ration. Les universitaires sont dĂ©sormais trĂšs prĂ©sents dans la vie publique. 65La premiĂšre forme d’intervention extra muros reprend une habitude interrompue par la guerre l’une des premiĂšres dĂ©cisions des doyens Ă  la LibĂ©ration est de reprendre la pratique des cours publics, maniĂšre d’impliquer les professeurs dans la vie caennaise et de contribuer Ă  une activitĂ© culturelle locale trĂšs diminuĂ©e par les destructions. La sociĂ©tĂ© des amis de l’universitĂ© redĂ©marre aprĂšs avoir suspendu ses manifestations pendant la guerre. Les confĂ©rences du comitĂ© d’action et d’études normandes, le bien nommĂ© CAEN, en liaison avec l’office municipal de la jeunesse OMJ sont particuliĂšrement courues. Une initiative innovante vaut d’ĂȘtre mentionnĂ©e. Caen eut en 1946 une universitĂ© populaire, organisĂ©e par la CGT avec l’union française universitaire, et le soutien du recteur Mazet. Des confĂ©rences ont lieu Ă  l’OMJ, Michel de BoĂŒard et RenĂ© Musset Ă©tant les premiers orateurs [70]. L’échec fut rapide, l’auditoire Ă©tant maigre, mais la tentative illustre cette volontĂ© nouvelle d’aller vers la population. 66On note aussi une implication trĂšs forte des universitaires dans la vie publique, donnant forme Ă  une expertise dont on peinerait Ă  trouver de probants exemples avant 1944. Les enjeux de la Reconstruction intĂ©ressent de nombreux enseignants, surtout des professeurs de la facultĂ© de droit, soit par mandat Ă©lectif Jean Yver est rapporteur sur la reconstruction au conseil municipal de Caen, soit par choix scientifique, notamment en rĂ©ponse Ă  la sollicitation des instances de planification. Le reprĂ©sentant principal de cette utilisation des compĂ©tences Ă  des fins d’expertise est Albert Pasquier, selon qui la recherche en Ă©conomie doit contribuer Ă  Ă©clairer les enjeux de la Reconstruction et de la modernisation Ă©conomique de la rĂ©gion. La rĂ©alisation la plus nette est la crĂ©ation Ă  la facultĂ© de droit du bureau d’études rĂ©gionales en 1954, qui livre des rapports prospectifs sur l’économie et la sociĂ©tĂ© normandes. 67Par ailleurs, au-delĂ  du cas assez traditionnel de l’élection d’universitaires au conseil municipal, dont le nombre augmente, des universitaires se portent candidats aux Ă©lections lĂ©gislatives, notamment Ă  gauche Roger ApĂ©ry pour les radicaux, Michel de BoĂŒard pour les communistes. Et, si l’on a, au plan national, datĂ© de l’Affaire Dreyfus la naissance de l’intellectuel » [71], il semble qu’à Caen, en dĂ©pit de quelques exceptions antĂ©rieures – Ludovic Zoretti [72] notamment –, c’est Ă  la LibĂ©ration que cette figure trouve son expression locale. On notera ici l’activitĂ© politique de Michel de BoĂŒard au Front national puis aux cĂŽtĂ©s des communistes, signant des Ă©ditoriaux dans la presse communiste et animant de nombreuses rĂ©unions politiques, du professeur de la facultĂ© des sciences Maurice Scherer engagĂ© lui aussi auprĂšs du PC, du mathĂ©maticien radical » [73] Roger ApĂ©ry, animateur majeur du mouvement de la Paix et impliquĂ© sur divers dossiers ou des enseignants membres du mouvement europĂ©en, autour d’un ancien universitaire de Caen, Daniel Villey. Nombreux sont ces engagements le plus souvent individuels qui trouvent une traduction collective dĂšs les dĂ©buts de la guerre d’AlgĂ©rie, notamment parmi les enseignants de la Paroisse universitaire, lieu oĂč les chrĂ©tiens opposĂ©s Ă  la condamnation de La Quinzaine par Pie XII ou rĂ©voltĂ©s par la fin de l’expĂ©rience des prĂȘtres-ouvriers forment Ă  la fin de la pĂ©riode le gros du contingent mobilisĂ© sur la guerre d’AlgĂ©rie. Quelques jours avant l’inauguration de l’universitĂ©, un jeune universitaire, Maurice Audin, disparaĂźt en AlgĂ©rie. DĂ©bute alors une affaire qui connaĂźt un Ă©cho particulier Ă  Caen en raison de la triple prĂ©sence de Pierre Daure, chargĂ© de l’affaire Ă  la Commission de sauvegarde instituĂ©e par le gouvernement Mollet, de Roger ApĂ©ry, et bien sĂ»r, de Pierre Vidal-Naquet [74]. 68Au total, c’est le rĂŽle social » des universitaires caennais qui est redĂ©fini et Ă©largi dans les annĂ©es suivant la LibĂ©ration. Le lien entre l’exaltation dĂ©crite de la mission de l’universitĂ© et l’apparition de la figure de l’intellectuel au niveau local apparaĂźt Ă©tudiants dans la citĂ©69On peut prĂ©senter l’évolution des Ă©tudiants caennais dans la vie de la citĂ© selon trois phases. Ils sont en 1944 actifs dans la vie publique, avec une personnalitĂ© telle que Serge Goguel, qui souligne la mission de participation au rayonnement spirituel » [75] de l’universitĂ©. Le discours Ă©tudiant insiste alors sur le sens des responsabilitĂ©s. Mais bien vite, les Ă©tudiants s’effacent, comme le dĂ©crit Jean Collin, qui se souvient que chaque annĂ©e l’enthousiasme estudiantin s’amenuisait, et vers 1955, il ne restait plus que quelques dĂ©filĂ©s Ă  l’occasion des bizutages » [76]. Certes, les activitĂ©s dirigĂ©es par les Ă©tudiants contribuent Ă  la renaissance culturelle de la citĂ©, mais ils sont peu prĂ©sents dans la vie locale. OubliĂ©s mĂȘme, voire aigris, Ă  les lire C’est rĂ©voltant, tout de mĂȘme, de penser que la moitiĂ© de la ville est catastrophĂ©e quand Malherbe prend 4 Ă  0, alors que la ville, dans une splendide indiffĂ©rence, nous a laissĂ© pendant 8 ans, vivre dans le fumier des baraques, rue CaponiĂšre. » [77]Pourtant, Ă  la toute fin de la pĂ©riode considĂ©rĂ©e, on assiste Ă  une plus grande implication et Ă  une politisation du mouvement Ă©tudiant Ă  Caen, en liaison avec les Ă©volutions nationales de l’UNEF [78]. La guerre d’AlgĂ©rie, Ă  Caen comme ailleurs, provoque une mobilisation inĂ©dite des Ă©tudiants et met Ă  mal le respect de la stricte neutralitĂ© politique de l’universitĂ©, longtemps considĂ©rĂ©e comme un impĂ©ratif. Ainsi lors d’incidents au congrĂšs national des Ă©tudiants en lettres en janvier 1957, des intrus ayant perturbĂ© le discours de Michel de La FourniĂšre, ancien prĂ©sident de l’UNEF, le doyen de BoĂŒard dĂ©plore des procĂ©dĂ©s qui n’avaient jusque-lĂ  sĂ©vi que dans certaines salles de rĂ©union politique » [79]. Ce n’est lĂ  que le dĂ©but d’une mutation puisque les Ă©tudiants seront dans les annĂ©es suivantes les principaux acteurs de la lutte contre la guerre d’ est donc Ă  double titre un symbole de la renaissance caennaise, Ă  la fois illustration des difficultĂ©s de la reconstruction, avec les inquiĂ©tudes et les aigreurs que cette phase a engendrĂ©es, et rĂ©alisation la plus fameuse du relĂšvement de la ville. 71La destruction du palais en 1944 n’avait guĂšre Ă©tĂ© soulignĂ©e, les photographies de Caen publiĂ©es aprĂšs-guerre mettant bien davantage en Ă©vidence la destruction des Ă©glises notamment. En revanche, la reconstruction de l’universitĂ©, parfois bien rapidement dĂ©signĂ©e comme la plus moderne d’Europe » est constamment cĂ©lĂ©brĂ©e, y compris sur des cartes postales, comme le signe de la vitalitĂ© retrouvĂ©e par une ville dĂ©vastĂ©e, qui maintient et renforce ainsi sa position de mĂ©tropole rĂ©gionale. L’universitĂ© devient le principal symbole du dynamisme d’une citĂ© qui, durant les annĂ©es suivantes, s’inscrit, au mĂȘme titre que Grenoble par exemple, au cƓur de la modernitĂ© française des Trente Glorieuses. Par ailleurs, l’universitĂ© se voit assigner et reconnaĂźtre un rĂŽle accru aprĂšs la LibĂ©ration, chargĂ©e de contribuer activement au relĂšvement de la rĂ©gion. Jamais sans doute les acteurs politiques et sociaux n’ont accordĂ© une telle prioritĂ© au dĂ©veloppement des infrastructures et des activitĂ©s universitaires. Et, bien que l’universitĂ© n’ait pas rempli certains objectifs parfois trĂšs ambitieux et disproportionnĂ©s qui lui avaient Ă©tĂ© un peu rapidement assignĂ©s, notamment en ce qui concerne son rĂŽle international, elle a pris dans la vie de la citĂ© une centralitĂ© nouvelle. 72Finalement, l’universitĂ© de Caen s’inscrit de maniĂšre relativement spĂ©cifique dans l’histoire des universitĂ©s françaises. En effet, elle ne compte pas, au contraire par exemple de ses voisines et rivales » de Rouen [80] et du Havre, parmi les universitĂ©s nouvelles » [81], nĂ©es Ă  partir des annĂ©es 1960, ayant Ă©laborĂ© ex nihilo ou presque un projet universitaire complet, incluant des bĂątiments et des objectifs nouveaux. À Caen, la longue histoire universitaire, si elle ne se matĂ©rialise plus aprĂšs 1944 dans l’espace urbain comme c’est le cas pour les autres universitĂ©s anciennes, oblige les dĂ©cideurs et constitue, nous l’avons vu, une condition essentielle du redĂ©marrage. Pourtant, par bien des aspects, les concepteurs de l’universitĂ© renaissante ont eu Ă  affronter Ă  Caen, quelques annĂ©es ou dĂ©cennies avant les initiateurs des universitĂ©s nouvelles, les mĂȘmes enjeux anticiper la croissance prĂ©visible des effectifs Ă©tudiants et adapter les formations et les Ă©quipements aux Ă©volutions Ă©conomiques et sociales. La diffĂ©rence ne rĂ©side donc pas tant dans la nature des Ă©volutions universitaires que dans une chronologie dĂ©calĂ©e. Alors que pour l’ensemble des universitĂ©s françaises, la Seconde Guerre mondiale n’est guĂšre une cĂ©sure majeure – les continuitĂ©s l’emportent –, l’universitĂ© de Caen connaĂźt, elle, deux moments de rupture majeurs au xxe siĂšcle 1944 et 1968. Notes [1] Docteur en histoire contemporaine, chercheur associĂ© au article est la version mise Ă  jour d’une communication prononcĂ©e le 5 octobre 2007, dans le cadre du colloque sur le cinquantenaire de l’universitĂ© de Caen. Voir Jean Quellien, Dominique Toulorge, Histoire de l’UniversitĂ© de Caen, Caen, Presses universitaires de Caen, 2012. [2] Parmi les cĂ©rĂ©monies les plus marquantes, on notera le centenaire de l’École nationale des chartes en 1921, sous la direction de Maurice Prou, et le cinq centiĂšme anniversaire des universitĂ©s de Poitiers 1931 et de Caen 1932. [3] E. Jordan, compte rendu de Stephen d’Irsay, Histoire des universitĂ©s françaises et Ă©trangĂšres, des origines Ă  nos jours. Tome I Moyen Âge et Renaissance », Revue d’histoire de l’Église de France, 20-86, 1934, p. 109. [4] Sur la reconstruction caennaise, voir notamment Bertaux, Renaissance d’une ville, la reconstruction de Caen, Caen, Delpha, 1994. [5] Des versements ont eu lieu depuis le colloque d’octobre 2007, mais les archives dĂ©posĂ©es aux Archives dĂ©partementales du Calvados ne concernent que secondairement la pĂ©riode 1944-1957. [6] Je remercie l’ensemble du personnel des archives municipales de Caen, en particulier leur directrice Mme Jacqueline Dordron. [7] Jean Collin 1926-2008 a Ă©tĂ© un tĂ©moin privilĂ©giĂ© de la pĂ©riode puisqu’il fut notamment le directeur de cabinet du recteur Pierre Daure. Il fut d’ailleurs l’auteur de deux ouvrages sur l’histoire de l’universitĂ© de Caen. Je remercie Mlle Marie-BĂ©nĂ©dicte Hamel de la bibliothĂšque universitaire pour l’autorisation de consulter les documents conservĂ©s dans ses services. [8] Jean Mercier 1891-1962 avait Ă©tĂ© nommĂ© recteur au dĂ©but de l’annĂ©e 1942 aprĂšs la rĂ©vocation de Pierre Daure. AprĂšs la LibĂ©ration, il est affectĂ© au CNRS Ă  Paris, avant de retrouver un poste Ă  l’universitĂ© de Bordeaux, puis d’enseigner au Maroc. Voir C. Singer, L’UniversitĂ© libĂ©rĂ©e, l’UniversitĂ© Ă©purĂ©e, Paris, Les Belles Lettres, 1997, p. 222. [9] Pierre Daure demande au ministre d’éviter toute mesure retentissante » contre Mercier. Lettre du prĂ©fet Pierre Daure au ministre de l’Éducation nationale, 14 septembre 1944, Arch. dĂ©p. Calvados, 9 W 90. [10] Cette volontĂ© politique explique aussi le peu d’écho donnĂ© localement aux accusations de collaboration Ă  l’encontre des universitaires caennais. Voir C. Singer, op. cit. et F. Rouquet, Mon cher CollĂšgue et Ami. L’épuration des universitaires 1940-1953, Rennes, PUR, 2010. [11] Lettre du prĂ©fet au ministre de l’Éducation nationale, 14 septembre 1944, Arch. dĂ©p. Calvados, 9 W 90. [12] Lettre de l’UNEF au ministre de l’Éducation nationale, 19 septembre 1944, BibliothĂšque de documentation internationale contemporaine BDIC, Correspondance de l’UNEF 1941-1945. [13] LĂ©onard Gille 1904-1971 a Ă©tĂ© l’une des figures marquantes de la RĂ©sistance Ă  Caen et prĂ©side le comitĂ© dĂ©partemental de LibĂ©ration en 1944. [14] ProcĂšs-verbal de la rĂ©union plĂ©niĂšre du 13 septembre 1944, Arch. mun. Caen, archives ComitĂ© dĂ©partemental de LibĂ©ration, p. 81. [15] Robert Mazet 1903-1991 Ă©tait professeur Ă  la facultĂ© des sciences de Lille avant sa nomination Ă  la tĂȘte de l’acadĂ©mie de Caen. Il est ensuite recteur Ă  Poitiers et professeur dans les facultĂ©s de sciences de Poitiers et Paris. [16] Voir Arch. dĂ©p. Calvados, T 1634. Il s’agit d’une liasse trĂšs riche sur les premiĂšres semaines de reprise de l’universitĂ©. [17] LibertĂ© de Normandie, 10 octobre 1944. Voir aussi Arch. dĂ©p. Calvados, 9 W 48. [18] Lettre de Robert Mazet Ă  Henry Bernard, 22 novembre 1944, Arch. mun. Caen, dĂ©libĂ©ration du conseil municipal du 28 fĂ©vrier 1946 – Choix du terrain – Reconstruction. Cette liasse essentielle est constituĂ©e de l’ensemble des documents prĂ©paratoires Ă  la reconstruction. [19] Rapport du 23 dĂ©cembre 1944, Arch. dĂ©p. Calvados, 9 W 45. [20] Jean Bayet 1892-1969, latiniste, avait Ă©tĂ© professeur Ă  la FacultĂ© des Lettres de Caen de 1928 Ă  1933. [21] J. Collin et A. Heintz, La vie quotidienne des Ă©tudiants Ă  Caen de 1939 Ă  1955, Caen, Presses universitaires de Caen, 1994, p. 60. [22] J. Yver, L’UniversitĂ© de Caen », Études normandes, n° 3, 1954, p. 851. [23] Voir A. Bidois, PrĂ©-histoire de l’universitĂ© des origines Ă  sa fondation en 1966 », dans A. Bidois, O. Feiertag et Y. Marec dir., L’universitĂ© de Rouen 1966-2016, histoire d’une universitĂ© nouvelle, Rouen, PURH, 2016, p. 17-55. [24] Dans le mĂȘme but sont créés les cours du Mans en 1944 – la Sarthe est alors dans le ressort de l’universitĂ© de Caen. [25] Propos rapportĂ©s par Henri van Effenterre, directeur de l’école supĂ©rieure des sciences et des lettres de Rouen dans une lettre Ă  Michel de BoĂŒard, doyen de la facultĂ© des lettres de l’universitĂ© de Caen, 12 fĂ©vrier 1958. Archives de l’universitĂ© de Caen, archives de la facultĂ© des lettres de Caen, correspondance du secrĂ©tariat du doyen, 1958 non cotĂ©. [26] S. Goguel prĂ©sident de l’AGEC, Reconstruire l’UniversitĂ© », Caen-can, juin 1945. Caen-can – qui paraĂźt parfois sous le titre de Can-Caen – est le journal de l’AGEC, paraissant de maniĂšre particuliĂšrement chaotique. Le numĂ©ro de juin 1945 est le premier depuis 1936, puisque, comme le soulignent plaisamment ses rĂ©dacteurs, le Caen-can est le seul journal français qui se soit sabordĂ© dĂšs cette date et qui ait refusĂ© de faire entendre sa voix dans un monde qui courait vers l’abĂźme. » [27] Lettre du recteur Mazet Ă  Yves Guillou, 9 janvier 1946, Arch. mun. Caen, dĂ©libĂ©rations de conseil municipal de Caen, 28 fĂ©vrier 1946. [28] Ce long discours est conservĂ© dans les archives Jean Collin. Archives de l’universitĂ© de Caen. [29] Can-Caen, janvier-fĂ©vrier 1947. [30] P. Daure, La reconstruction de l’UniversitĂ© de Caen », Les Cahiers français, n° 16, avril 1957. [31] Pierre Daure a quittĂ© la prĂ©fecture du Calvados en janvier 1946 et n’est redevenu recteur qu’à l’automne 1946. Entre temps, il a occupĂ© la fonction de directeur de l’enseignement supĂ©rieur. [32] Lettre de Pierre Daure Ă  Yves Guillou, 9 juillet 1946. Arch. mun. Caen, DĂ©libĂ©rations du conseil municipal, 8 juillet 1946 – Cession des droits Ă  l’UniversitĂ©. [33] M. de BoĂŒard, Heurs et malheurs de l’UniversitĂ© de Caen, rĂ©flexions et souvenirs », Études normandes, n°1, 1988, p. 9. [34] Bulletin municipal, sĂ©ance du 24 mars 1947, p. 141-142. [35] Voir le dossier sur cette cĂ©rĂ©monie conservĂ© dans archives de Jean Collin. Archives de l’universitĂ© de Caen. [36] Bulletin municipal, sĂ©ance du 28 janvier 1953, p. 71. [37] R. ApĂ©ry, Veut-on supprimer l’UniversitĂ© ? », Can-Caen, fĂ©vrier-mars 1954. [38] Rapport sur la situation de l’UniversitĂ© de Caen prĂ©sentĂ© Ă  M. le Ministre de l’Éducation nationale au nom du Conseil de l’UniversitĂ©, 1945-1946. [39] A. Mandouze, MĂ©moires d’outre-siĂšcle, tome 1 D’une rĂ©sistance Ă  l’autre, Paris, Viviane Hamy, 1998, p. 159. AndrĂ© Mandouze 1916-2006 est finalement nommĂ© Ă  Alger en 1946. [40] Lettre du recteur Mazet Ă  la direction de l’enseignement supĂ©rieur, 4 juin 1946, Arch. dĂ©p. Calvados, T 1634. [41] Brochure consacrĂ©e Ă  la pose de la premiĂšre pierre le 13 novembre 1948. Arch. Jean Collin. [42] Caen-can, Mi-carĂȘme 1952. [43] L’Express, 7 juin 1957. [44] Lettre de Pierre Daure Ă  M. Cox, 21 dĂ©cembre 1956, Arch. Jean Collin. [45] Lettre de Pierre Daure Ă  la RTF, 4 avril 1957, Arch. Jean Collin. [46] Bulletin municipal, sĂ©ance du 29 octobre 1952, dĂ©nomination voierie rapport Priout, p. 497-503. On trouve autour de l’universitĂ© les avenues d’Édimbourg, de Lausanne et de Bruxelles, les rues Professeur John Orr et Colonel Usher, soit l’expression de la dette de reconnaissance » Ă  l’égard des Ă©trangers ; et pour les enseignants caennais, les rues LĂ©on-Lecornu, grand savant caennais, trĂšs attachĂ© Ă  sa ville natale », du Doyen Barbeau de rĂ©putation mondiale », Robert-GĂ©nestal, Maurice-Souriau et Henri-Prentout. [47] Lettre de Jean Bayet, directeur gĂ©nĂ©ral du ministĂšre de l’Éducation nationale au prĂ©fet, 19 novembre 1944, Arch. dĂ©p. Calvados, 9 W 90. Voir aussi le tract de l’association, Arch. dĂ©p. Calvados, Fonds Lucien Musset, F 6372. [48] Voir M. Poulain, Livres pillĂ©s, lectures surveillĂ©es. Les bibliothĂšques françaises sous l’Occupation, Paris, Gallimard, 2008. L’auteur consacre quelques pages au cas de la bibliothĂšque universitaire de Caen et Ă  sa directrice Madeleine Dupasquier. Cette derniĂšre a tĂ©moignĂ© sur cette reconstitution des collections voir Le Mois Ă  Caen, n° 100, dĂ©cembre 1971, p. 15-18. Voir aussi R. FĂ©ret, BibliothĂšques universitaires le retard français ? Histoire comparĂ©e des bibliothĂšques universitaires de Caen et de Cardiff 1945-1980 », Annales de Normandie, 66e annĂ©e, n° 1, 2016, p. 65-101. [49] Il s’agit lĂ  d’une pratique rĂ©cente Ă  Caen puisque les premiers titres n’ont Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©s qu’en 1932, lors du cinquiĂšme centenaire de l’universitĂ©. [50] Bulletin municipal, sĂ©ance du 24 mars 1947, p. 141-142. [51] Durry, Rapport sur la situation de l’UniversitĂ© de Caen prĂ©sentĂ© Ă  M. le Ministre de l’Éducation nationale au nom du Conseil de l’UniversitĂ©, annĂ©e 1938-1939, p. 11. [52] M. de BoĂŒard, art. cit., p. 7. [53] H. NĂ©zard, Rapport sur la situation de l’UniversitĂ© de Caen prĂ©sentĂ© Ă  M. le Ministre de l’Éducation nationale au nom du Conseil de l’UniversitĂ©, annĂ©e 1941-1942, p. 30. [54] P. Gourbin, La reconstruction de l’universitĂ© de Caen. À l’origine du campus français », In Situ [En ligne], n° 17, 2011, mis en ligne le 09 janvier 2014, consultĂ© le 26 janvier 2017. URL [55] L’ensemble des dĂ©libĂ©rations et des plans d’Henry Bernard sont conservĂ©s dans les diffĂ©rentes dĂ©libĂ©rations du conseil municipal de Caen concernant l’universitĂ©. Voir notamment Arch. mun. Caen, DĂ©libĂ©rations du Conseil municipal du 28 fĂ©vrier 1946- Choix du terrain – Reconstruction. [56] P. Lecomte, Caen restera l’AthĂšnes normande par son universitĂ© faisant revivre son Acropole », Paris-Normandie, 2 juillet 1948. Autre rĂ©fĂ©rence antique, les Ă©tudiants rĂ©digent Ă  propos de ce site un rĂ©cit humoristique de la construction de la Nouvelle JĂ©rusalem ». Caen-can, Mi-carĂȘme 1953. [57] Lettre de Robert Mazet Ă  Henry Bernard, 22 novembre 1944, Arch. mun. Caen, DĂ©libĂ©ration du conseil municipal du 28 fĂ©vrier 1946 – Choix du terrain – Reconstruction. [58] Arch. mun. Caen, Rapport prĂ©paratoire pour la reconstruction de l’UniversitĂ©, 4 mai 1945, 57 p. [59] J. Yver, Rapport sur la situation de l’UniversitĂ© de Caen prĂ©sentĂ© Ă  M. le Ministre de l’Éducation nationale au nom du Conseil de l’UniversitĂ©, annĂ©e 1945-1946, p. 6. [60] Lettre du doyen RenĂ© Musset au recteur, 26 janvier 1946, Arch. dĂ©p. Calvados, T 1634. [61] Lettre du doyen Michel de BoĂŒard au ministre, 2 novembre 1956, Archives de la facultĂ© des lettres non cotĂ©. [62] L’Express, 7 juin 1957. [63] Livre d’or, Ve centenaire de la fondation de l’UniversitĂ© de Caen, Caen, Imp. Malherbe, 1933, p. 70. [64] J. Yver, L’UniversitĂ© de Caen », op. cit., p. 855. [65] H. Prentout, La Normandie, choix de textes prĂ©cĂ©dĂ©s d’une Ă©tude, Paris, H. Laurens, 1914, p. 118. [66] Voir B. Hamelin, Singulier et pluriel Michel de BoĂŒard, thĂšse d’histoire contemporaine, UniversitĂ© de Caen Basse-Normandie, 2011 dactyl.. [67] OrganisĂ© sous l’égide des Cahiers de la RĂ©publique et en prĂ©sence de Pierre MendĂšs France, le colloque accueille 250 chercheurs, hommes politiques et experts. Voir V. Duclert, Le colloque de Caen, second temps de l’engagement mendĂ©siste », dans A. Chatriot et V. Duclert, Le gouvernement de la recherche. Histoire d’un engagement politique, de Pierre MendĂšs France Ă  Charles de Gaulle 1955-1969, Paris, La DĂ©couverte, coll. Recherches », 2006, p. 81-100. Le 3 novembre 2016, s’est tenu Ă  l’universitĂ© de Caen un colloque sur l’histoire de cette Ă©tape dĂ©cisive dans l’histoire de la recherche scientifique en France, en prĂ©sence du prĂ©sident de la RĂ©publique François Hollande. [68] Quand le Tour de France rend hommage Ă  l’UniversitĂ© caennaise », Paris-Normandie, 1er juillet 1960. [69] J. Gracq, Carnets du grand chemin, Paris, JosĂ© Corti, 1992, p. 163-164. L’écrivain – sous son nom de naissance Louis Poirier – fut assistant de gĂ©ographie Ă  la facultĂ© des lettres de Caen de 1942 Ă  1946. [70] Rapport du commissaire de police aux Renseignements gĂ©nĂ©raux, 25 mars 1946, Arch. dĂ©p. Calvados, 21 W 19. [71] C. Charle, Naissance des intellectuels », 1880-1900, Paris, Minuit, Le sens commun », 1990. [72] Ludovic Zoretti 1880-1948, professeur Ă  la facultĂ© des lettres pendant l’entre-deux guerres, est un syndicaliste CGT et un responsable SFIO particuliĂšrement actif. Munichois et ultra-pacifiste, il s’engage dans la collaboration au sein du RNP pendant l’Occupation et meurt en dĂ©tention. [73] F. ApĂ©ry, Un mathĂ©maticien radical, Ă©dition hors-commerce, 1998. [74] Voir B. Hamelin, Une mobilisation d’intellectuels inĂ©dite le milieu universitaire caennais », dans R. Branche et S. ThĂ©nault dir., La France en guerre 1954-1962. ExpĂ©riences mĂ©tropolitaines de la guerre d’indĂ©pendance algĂ©rienne, Paris, Autrement, 2008, p. 143-158. [75] Caen-can, juin 1945. [76] J. Collin et A. Heintz, op. cit., p. 83. [77] La bouteille Ă  l’encre », Caen-can, fĂ©vrier 1956. [78] Voir A. Monchablon, Histoire de l’UNEF, Paris, PUF, 1983. [79] Lettre du doyen de BoĂŒard au recteur, 4 fĂ©vrier 1957. Archives de la facultĂ© des lettres. [80] A. Bidois, O. Feiertag et Y. Marec dir., L’universitĂ© de Rouen 1966-2016, histoire d’une universitĂ© nouvelle, op. cit. [81] L. Roy, Y. Gingras dir., Les universitĂ©s nouvelles, enjeux et perspectives, MontrĂ©al, PUQ, 2012.
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Bonjour, ma femme est en stress post-traumatique et aurait Ă  priori, un sĂ©vĂšre suite Ă  des maltraitances physiques dans son enfance. Nous habitons un foyer social de la mairie de Paris, dans le 13Ăšme, c'est vous dire si j'ai eu l'occasion de connaitre cet Ă©tablissement, tristement cĂ©lĂšbre dans mon foyer, au rythme des nombreuses hospitalisations qu'elle Ă  subies lors de ses hosto sans contention, cela pourrait ĂȘtre cool, plus humain... Je trouverais ça plus cool, si je ne connaissais l' vous enflammez pas trop vite. Je prĂ©cise que je n'ai pas d'idĂ©es politiques, mais que je hais viscĂ©ralement tout ce qui configure une rĂ©pression du systĂšme sur l'individu, je suis-entre autres- de ces gens convaincus que la prison ne sert Ă  rien. Pardon pour ce qui va risque de vous gĂącher la branlette, la rĂ©alitĂ© de l' que je connais en "visiteur", c'est un vĂ©ritable merdier, aucune entrĂ©e ni sortie n'est filtrĂ©e, aussi, on Ă  dĂ©jĂ  vu des patients en pyjama errer au milieu de la rue avec des bouteilles d'alcool, et intra-muros, la rĂ©alitĂ© c'est des patients nĂ©gligĂ©s en file indienne attendant des heures un traitement dispensĂ© au lance-pierres dans le couloir, pendant que dans le bureau du mĂ©decin-chef se tient un colloque de quinze vapoteurs, la nourriture est infecte, composĂ©e des barquettes oranges immangeables sĂ»rement rĂ©cupĂ©rĂ©es non loin Ă  la maison d'arrĂȘt de la santĂ© on cherchera pas qui dĂ©tourne du blĂ©, hein, ça fait complotiste... Le pire arrive... Centre de crise? Ma femme en crise hospitalisĂ©e depuis le matin m'envoie un sms alarmant, sachant qu'elle Ă  des tendances suicidaires, j'alerte immĂ©diatement la policlinique par tĂ©lĂ©phone, les heures de visite Ă©tant dĂ©passĂ©es depuis une demi-heure, les portes sont fermĂ©es Ă  20h du soir, et on Ă  vu des patients retardataires passer la nuit dehors on m'Ă  dit de rappeller dix minutes plus tard, c'est ce que j'ai fait, et on m'Ă  rĂ©pondu que ma femme avait Ă©tĂ© rĂ©confortĂ©e, calmĂ©e, et sĂ©datĂ©e, qu'elle dormait dans sa chambre. 45mn plus tard, ils m'ont rappelĂ© pour m'annoncer qu'il "y avait eu un lĂ©ger accident". Une infirmiĂšre l'aurait rĂ©primandĂ©e verbalement Ă  cause du message qu'elle m'avait envoyĂ©, ce qui eut pour consĂ©quences sa tentative de suicide par dĂ©fenestration en sautant de la terrasse du deuxiĂšme Ă©tage, Ă  peine protĂ©gĂ©e par un grillage qui ne retiendrait pas une poule, seul endroit oĂč les patients peuvent fumer une clope, loi Evain oblige. EvacuĂ©e vers la SalpĂ©triĂšre, elle Ă  passĂ© de longs mois Ă  s'en remettre, avant de se faire jeter au mois d'aoĂ»t par manque de places, et devoir se dĂ©merder sans eux pour ses sĂ©ances de kinĂ©. Depuis, elle Ă  bien sĂ»r des traumas de sa et sa mobilitĂ© sera rĂ©duite Ă  vie. HĂŽpital sans contentions, sans chef de service, sans mĂ©decins attitrĂ©s, sans blouse blanche, Ă  part l'infirmiĂšre stagiaire qui vous jette votre traitement dans le couloir comme on donne des cacahuĂštes Ă  des singes de cirque, je viens justement de dĂ©clencher une action en justice contre ces dĂ©plorables crĂ©tins dangereux pour leurs patients, preuve en est. La contention n'est malheureusement pas la seule violence qui existe en psychiatrie, le "Je M'en Foutisme" configure l'autre cĂŽtĂ© du miroir au niveau des abus institutionnels. Ceci n'est que mon avis. A faire tourner...

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