Sujet Au moins j'aurais laissé un beau cadavre de et par Vincent Macaigne Ven 4 Nov 2011 - 16:14: PiÚce de théùtre écrite et montée par Vincent Macaigne qui s'est inspiré de
UNE MICRO HISTOIRE ĂCONOMIQUE DU MONDE, DANSĂE
Acclaméà Avignon cet été, la piÚce de Vincent Macaigne intitulée Au moins j'aurai laissé un beau cadavre débarque à Chaillot du 2 au 11 novembre.
RĂ©pĂ©tition de la piĂšce de Vincent Macaigne, Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, au Théùtre National de Chaillot. Agathe Poupeney Le souvenir d'Avignon est encore intense. Des images de chaos, des mots gueulĂ©s Ă la nuit par des comĂ©diens ivres de vie, une scĂšne qui s'illumine sous l'Ă©nergie d'un spectacle brĂ»lant par tous les bouts. Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, de Vincent Macaigne, adaptation empoisonnĂ©e et distordue de Hamlet, est une piĂšce excitante, excessive et qui avance sans garde-fou. Mais fini le ciel Ă©toilĂ© des soirĂ©es avignonnaises et le dĂ©cor dĂ©chirĂ© du cloĂźtre des Carmes, voici l'imposant Théùtre national de Chaillot et son grand escalier lisse comme l'ennui. C'est ici que Vincent Macaigne doit balancer des litres de sang aux visages des assassins du roi et faire se dresser un chĂąteau gonflable sorti d'un parc d'attractions. Pas facile. Vendredi 21 octobre, 19 heures. Les techniciens chargĂ©s de monter le dĂ©cor XXL de la piĂšce font une pause. Vincent Macaigne en profite pour investir le plateau avec ses comĂ©diens, auxquels il demande de monter et de descendre les marches de la salle Jean-Vilar pour se rendre compte de la portĂ©e des voix. Du théùtre physique, en direct. C'est qu'il faut tout rĂ©ajuster pour l'intĂ©rieur et tenir compte de la dimension du lieu. "Il faut surtout ne pas rester sur les acquis d'Avignon, explique Vincent Macaigne. Jouer, c'est un mouvement, un geste. Donc, je repars de zĂ©ro et c'est flippant." Il se lĂšve, dĂ©place un projecteur d'un demi-centimĂštre et appelle Ă ses cĂŽtĂ©s Emmanuel Matte, un de ses acteurs, qui, lui aussi, file l'analogie "Tout est musculaire dans le fait de jouer. Il faut stimuler le corps et l'imaginaire." Un "chĂąteau gonflable planquĂ© sous la tour Eiffel"Et, question imaginaire, ça dĂ©mĂ©nage. Sur scĂšne, les comĂ©diens improvisent pour badigeonner le texte d'une couche d'actualitĂ©. Macaigne veille au grain. L'allusion Ă Kadhafi n'y a pas rĂ©sistĂ©. Celle aux "IndignĂ©s" non plus. En revanche, cette interpellation lancĂ©e Ă Claudius Ă propos de son "chĂąteau gonflable Ă la con planquĂ© sous la tour Eiffel" pourrait se retrouver dans le texte. Un texte qui malaxe Shakespeare, reprend quelques phrases de Virginia Woolf et intĂšgre des passages Ă©crits par Macaigne lui-mĂȘme. "Je parle d'une Europe en crise qui s'engage sur une voie rĂ©actionnaire qui me fait peur, souligne l'auteur et metteur en scĂšne. Hamlet aussi est un peu rĂ©ac en refusant d'aller de l'avant." Au moins, j'aurai laissĂ© un beau cadavre, de Vincent Macaigne Théùtre national de Chaillot, paris XVIe, jusqu'au 11 novembre. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Les techniciens ont repris leurs droits et leurs outils. Il y a du bruit, du mouvement, mais Vincent Macaigne continue, imperturbable, Ă travailler avec les acteurs. Le tableau, vaste bordel bizarrement trĂšs contrĂŽlĂ©, mais on ne sait comment, ressemble au spectacle. Etrange jeu de miroirs. Il est pourtant l'heure de laisser le royaume de Danemark. Vincent Macaigne et Emmanuel Matte, chemises de bĂ»cherons canadiens sur le dos, remontent dans le hall, oĂč se dĂ©roule une soirĂ©e privĂ©e avec petits fours, robes chics et boutonniĂšres fleuries. L'apparition des deux hommes barbus et hirsutes produit son effet. La vie est dĂ©cidĂ©ment une grande scĂšne de spectacle. Au moins, j'aurai laissĂ© un beau cadavre, de Vincent Macaigne Théùtre national de Chaillot, paris XVIe, jusqu'au 11 novembre. Eric Libiot Les plus lus OpinionsChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tiqueChroniqueAbnousse ShalmaniLa chronique de Christophe DonnerChristophe Donner
MĂ»rissement: Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre, Hamlet, par Vincent Macaigne six mois plus tard. 5, 2012 octobre 23, 2016 Au moins j'aurais laissĂ© un beau cadavre Vincent macaigne, Chaillot, spectacle, Théùtre, Vincent Macaigne. Navigation des articles. PrĂ©cĂ©dent. Suivant. Hamlet ou la rage au ventre. AprĂšs sa
Il est des spectacles qui, pour interpeller directement » le public, croient devoir organiser sa prise dâotage physique. Le prendre Ă partie serait trop sobre il faut lâenjoindre dâapplaudir, de se lever, de venir sur scĂšne, de pousser des cris. Jâai assistĂ© lâautre jour Ă une manifestation » de ce genre, au Théùtre National de Chaillot Paris 16Ăšme, pour la reprise dâAu moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre, ce spectacle créé par Vincent Macaigne au Festival dâAvignon dâaprĂšs Hamlet de Shakespeare. ComĂ©diens hurlant tous sur le mĂȘme ton, musique entraĂźnante mais qui vous casse les oreilles le théùtre offre heureusement des boules Quies aux spectateurs avant leur entrĂ©e dans la salle, nouveau roi dĂ©guisĂ© en banane gĂ©ante, qui ordonne au public de se lever et dâapplaudir la moindre de ses dĂ©clarations insignifiantes⊠Certains ont vu dans ce spectacle la preuve dâune belle Ă©nergie ». Je nây ai vu quâun fantasme de toute-puissance assez mĂ©prisant pour le public Macaigne peut se targuer de faire lever les foules pour applaudir une banane ; et surtout, un acharnement morbide Ă vouloir Ă©craser le monde et le sens dans un mĂȘme magma informe Ă base de hurlements, de sang qui coule Ă flot, et de boue dĂ©goulinante. Pour captiver le public, est-il bien nĂ©cessaire de lâincarcĂ©rer de la sorte ? Certes non, et câest mĂȘme tout le contraire, comme le prouve une fois de plus le nouveau spectacle de JoĂ«l Pommerat Cendrillon. Loin du bruit et des images prĂ©mĂąchĂ©es, câest tout en poĂ©sie, en humour et en nuance que cet auteur secoue, toujours trĂšs fort, le regard du spectateur. Cendrillon est un conte pour enfants, mais le spectacle de Pommerat, aux Ateliers Berthier Paris 17Ăšme, est lâun des plus beaux moments de théùtre Ă vivre en ce moment, pour les adultes aussi. LâhĂ©roĂŻne de ce conte dĂ»ment revisitĂ© est une petite fille en deuil, plutĂŽt peu gracieuse, mais pourvue dâun Ă©poustouflant sens de la rĂ©partie, et dâune imagination redoutable. Sandra tel est le vrai » prĂ©nom du personnage, vient de perdre sa mĂšre, et nâayant pas pu saisir les derniers mots que lui murmurait la mourante, elle sâest persuadĂ©e que sa maman lui demandait de penser Ă elle en permanence, pour lui prĂ©server une place chez les vivants. Câest ainsi quâen toute simplicitĂ©, sous couvert de malentendu », Pommerat dĂ©compose avec une luciditĂ© stimulante, les liens irrĂ©ductibles entre le chagrin et la culpabilitĂ©. Sâimposent alors des scĂšnes de panique terrible la fillette sâest fait offrir une montre Ă©norme quâelle a programmĂ©e pour sonner toute les cinq minutes. Sur lâair de Ah vous dirais-je maman », lâalarme est lĂ pour lui rappeler sans cesse sa mission, et combien elle est impossible. Câest une sorte de gag acide, cette montre qui intervient toujours de façon intempestive. Mais en mĂȘme temps, câest une horloge tragique qui rappelle Baudelaire. Trois mille six cents fois par heure, la Seconde chuchote Souviens-toi ! », Ă©crivait le poĂšte. Et câest ce mĂ©lange qui est fĂ©cond chez Pommerat, lâaccessoire fait rire les uns et frissonner les autres, bref, loin dâenfermer les choses dans un sens unique, il met le rĂ©el en relief. Il en est ainsi de chaque dĂ©tail. Comme de celui-ci les filles de la future belle-mĂšre rebaptisent Sandra cendrier », parce que son pĂšre lui confie toujours, pour quâelle les Ă©teigne en vitesse, les cigarettes quâil fume en cachette. DĂ©positaire bien rĂ©elle des symptĂŽmes de son pĂšre angoissĂ©, et esclave imaginaire dâune mĂšre qui nâen demandait pas tant, le personnage de Sandra pose ainsi toutes les questions les plus essentielles de lâenfance, entre les transmissions accablantes et les culpabilitĂ©s quâon sâinvente. La distribution des rĂŽles participe aussi de cette ouverture du sens et de lâimaginaire. Cinq acteurs aussi Ă©tonnants que convaincants font vivre sur scĂšne neuf personnages. NoĂ©mie Carcaud incarne Ă la fois une sĆur narquoise de Cendrillon, et la bonne fĂ©e de la fillette. Caroline Donnelly joue lâautre sĆur⊠et le jeune prince. Alfredo Canavate interprĂšte Ă la fois le pĂšre de Cendrillon et le roi. Il est le seul homme, dans ce spectacle qui pose surtout la question de la fĂ©minitĂ© et les rivalitĂ©s quâelle engage. Car Cendrillon, câest aussi lâhistoire dâun duel symbolique entre les gĂ©nĂ©rations celle de la belle-mĂšre Catherine Mestoussis, grosse dame convaincue de faire » plus jeune que ses filles, et Cendrillon, frĂȘle fillette qui a dĂ©jĂ plus de souvenirs que si elle avait mille ans. DĂ©borah Rouach Ă©tait dâailleurs faite pour jouer ce rĂŽle petite silhouette brune et comĂ©dienne troublante, la moindre de ses paroles vous donne des frissons, tant elle sait faire parler lâenfance, dans sa fragilitĂ© et sa maturitĂ© paradoxale. Ainsi Pommerat montre-t-il le monde comme il est dans lâinconscient immense et compliquĂ©. Son spectacle, on le vit au moins autant quâon le regarde, comme une expĂ©rience intense et troublante. Pour produire un tel effet, nul besoin de crier fort, ni de jouer les animations participatives ». Surtout pas. Aux Ateliers Berthier OdĂ©on Théùtre National de lâEurope, Paris 17Ăšme, jusquâau 25 dĂ©cembre.
Dansune enquĂȘte publiĂ©e mardi soir sur son site Internet, L'Express rĂ©vĂšle que, jusqu'en 2018 au moins, le Centre du don des corps de l'universitĂ© Paris-Descartes a accueilli les milliers de dĂ©pouilles lĂ©guĂ©es Ă la science dans des conditions indignes. Corps pourrissant faute de chambres froides climatisĂ©es, cadavres rongĂ©s par les souris et empilĂ©s les uns sur les autres
EtĂ© Le metteur en scĂšne adapte "Hamlet" dans l'hĂ©moglobine et la boue, au CloĂźtre des carmes. C'est le spectacle que l'on attendait au Festival d'Avignon celui qui vient tout casser, au risque d'excĂ©der une partie des spectateurs, et d'enthousiasmer les autres. Sous un titre formidable, Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, il revisite Hamlet, de William Shakespeare, et se donne au CloĂźtre des carmes, oĂč le public des premiers rangs est protĂ©gĂ© par une bĂąche en plastique des jets d'hĂ©moglobine, de boue et de projectiles en tous genres qui ponctuent les quatre heures d'une reprĂ©sentation trash, foutraque et passionnante, signĂ©e Vincent Macaigne, un nouveau venu Ă Avignon. A 32 ans, Vincent Macaigne est un des benjamins du Festival. A la ville, c'est un garçon calme, en apparence. Il a grandi Ă Paris, entre un pĂšre français, commercial dans une entreprise, et une mĂšre iranienne, issue d'une famille trĂšs politisĂ©e. Depuis sa sortie du conservatoire, en 2002, il a signĂ© plusieurs spectacles, dont trois versions d'un Requiem de son cru, inspirĂ©, et une adaptation de L'Idiot, de DostoĂŻevski. Il a toujours Ă©crit, et fait du théùtre comme bon lui semble sans se soucier des autres ni chercher Ă ĂȘtre en rĂ©action. Ce n'est pas un provocateur-nĂ© qui s'attaque Ă Hamlet. Mais c'est un homme jeune en colĂšre, pour des raisons qu'il garde secrĂštes et d'autres qu'il exprime. Toutes traversent Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, qui s'est construit comme les prĂ©cĂ©dents spectacles de Macaigne en travaillant sur le plateau avec sa bande d'acteurs amis. Ce travail ne s'arrĂȘte pas quand les reprĂ©sentations commencent. Chaque jour, le spectacle bouge. Chaque soir, Vincent Macaigne est au sommet des gradins, et il interpelle en direct ses acteurs, qui se ne gĂȘnent pas pour lui rĂ©pondre des choses comme "Tout le monde sait que c'est de la merde, ton texte Ă la con." Le public ne s'en rend pas compte. Des phrases de ce genre se ramassent Ă la pelle dans Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, qui commence dans une ambiance assez survoltĂ©e, avec un appel au public Ă venir sur le plateau, jonchĂ© de terre et de couronnes mortuaires qui entourent une tombe remplie d'eau. Comme dans le bon vieux théùtre d'intervention des annĂ©es 1960, le public entre dans le jeu, chante, danse et crie. Puis on lui dit de regagner les gradins. D'une certaine maniĂšre, c'est presque frustrant qu'est-ce que ça donnerait, Hamlet avec lui ? Ce que le public ne sait pas, c'est que ce dĂ©but est nĂ© d'un dĂ©fi. Le soir de la premiĂšre, samedi 9 juillet, Vincent Macaigne avait pariĂ© 50 euros avec un acteur qui lui avait dit "Je les ferai monter sur scĂšne. - Essaye, on verra bien !" On a vu. Et le public n'a pas mal pris du tout qu'on lui dise de regagner les gradins. Puis le spectacle a commencĂ© avec cette annonce "Vous allez voir l'histoire d'Hamlet, mon meilleur ami, mort il y a Ă peine deux mois." Hamlet, chez Vincent Macaigne, c'est "un putain de dĂ©pressif", comme le lui dit Claudius, son oncle, qui vient d'Ă©pouser sa mĂšre, Gertrude. Il n'a de cesse de se jeter dans l'eau de la tombe de son pĂšre, dont le fantĂŽme revient sous la forme d'un furet empaillĂ©. "Faut pas que tu t'empĂȘches de vivre", le supplie OphĂ©lie. Tous les deux se revoient enfants. Des enfants qui s'aimaient dans un Danemark pourri, oĂč leur apprenait Ă dĂ©verser la haine de soi contre l'autre, l'ennemi norvĂ©gien, qui "pique tout". Il y a des drapeaux français, danois et europĂ©en au fond du plateau, Ă cĂŽtĂ© de distributeurs de boissons dont Claudius fait grand usage. Le personnage-clĂ© de ce Hamlet, c'est lui. Vincent Macaigne aime l'idĂ©e qu'il a peut-ĂȘtre eu de bonnes raisons de tuer son frĂšre, le pĂšre d'Hamlet. "Vous ne pouvez pas savoir ce que ça fait", dit Claudius, qui court comme un dĂ©ratĂ© Ă la recherche de sa "coupable innocence". Tout est lĂ Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre ne cesse de parcourir le champ d'une idĂ©e comment se tarit l'innocence, que ce soit celle de Claudius, d'Hamlet ou d'OphĂ©lie. Eh bien, elle se tarit dans le sang et les larmes, qui prennent dans le spectacle la forme exacerbĂ©e de la provocation. Au fond, Vincent Macaigne ne réécrit pas Hamlet. Il dialogue avec la piĂšce, lui fait sortir ce qu'elle a dans les tripes, de son point de vue, aujourd'hui. C'est souvent trĂšs drĂŽle, surtout dans la premiĂšre partie, qui fait Ă©clater de rire le public. Dans la seconde, une mĂ©lancolie profonde prend le dessus, sur le mode "Il ne faut pas en vouloir Ă quelqu'un qui est nĂ©, et qui a ratĂ©." Ecrite en nĂ©ons placĂ©s tout au sommet du dĂ©cor, une phrase le dit autrement "Il n'y aura pas de miracles, ici", en pointant une flĂšche sur le plateau. Mais de la vie, oui, il y en a. Et beaucoup mĂȘme, jusqu'Ă l'outrance. Ăa castagne dans tous les sens, Ă grands jets de fumigĂšnes, d'insultes, de gags Ă la noix de coco. Bref, c'est un "grand bordel", pas toujours maĂźtrisĂ©, parfois longuet, et trouĂ© de moments incandescents, comme la scĂšne oĂč des comĂ©diens jouent devant la cour une comĂ©die racontant l'histoire du meurtre du pĂšre d'Hamlet. Mais Ă la fin, un grand silence se fait le public, sonnĂ©, part dans la nuit d'Avignon, en se disant qu'au moins, lĂ , il a vĂ©cu quelque chose. Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre, d'aprĂšs Hamlet, de Shakespeare. Ecrit et mis en scĂšne par Vincent Macaigne. Avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal RĂ©nĂ©ric, Sylvain Sounier. CloĂźtre des carmes, jusqu'au 19 juillet, Ă 21 h 30. DurĂ©e 3 h 45. TĂ©l. 04-90-14-14- 14. De 13 ⏠à 27 âŹ. Brigitte Salino Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
S02E08Beau rivage. Maurice ne parvient pas Ă retrouver Jasper, qui semble s'ĂȘtre volatilisĂ© pour de bon. Tille est arrĂȘtĂ©, puis interrogĂ© par la police. Britt rĂ©vĂšle Ă sa famille que le soir de la tempĂȘte elle avait laissĂ© Jasper Ă Alice pour aller retrouver Joachim. Vinnie croise les informations qu'il a rassemblĂ©es et en vient
International Les cadavres ont Ă©tĂ© dĂ©couverts Ă lâintĂ©rieur dâun camion prĂšs de San Antonio, Ă 240 km de la frontiĂšre mexicaine, selon les mĂ©dias locaux. Les corps d'au moins 51 personnes ont Ă©tĂ© dĂ©couverts lundi dans un camion prĂšs de San Antonio, au Texas sud des Ătats-Unis, selon plusieurs mĂ©dias locaux, un moyen de transport frĂ©quemment utilisĂ© par des migrants souhaitant entrer aux Ătats-Unis. Charles Hood, chef des pompiers de la ville, a prĂ©cisĂ© que seize blessĂ©s â douze adultes et quatre enfants â avaient Ă©tĂ© pris en charge et Ă©taient conscients » lors de leur transport vers des services de soins. Parmi les victimes, il y a 22 Mexicains, 7 GuatĂ©maltĂšques et 2 Honduriens, les autres nationalitĂ©s sont inconnues, selon le prĂ©sident mexicain Andres Manuel Lopez tragĂ©die, l'une des pires en matiĂšre migratoire ces derniĂšres annĂ©es, intervient cinq ans aprĂšs un drame similaire dans la mĂȘme ville, oĂč dix clandestins avaient perdu la vie dans une remorque surchauffĂ©e. Nous sommes confrontĂ©s ce soir Ă une horrible tragĂ©die humaine », a commentĂ© Ron Nirenberg, maire de San Antonio. Nous espĂ©rons que les personnes responsables d'avoir placĂ© ces gens dans de telles conditions inhumaines seront poursuivies dans toutes les limites de la loi. » Le drame a Ă©tĂ© qualifiĂ© d' absolument horrible » par un porte-parole de la Biden a appelĂ©, dans un communiquĂ©, Ă lutter contre le trafic criminel, pesant plusieurs milliards de dollars, qui exploite les migrants et coĂ»te beaucoup trop de vies innocentes ». Les premiĂšres informations sont que cette tragĂ©die a Ă©tĂ© causĂ©e par des [âŠ] trafiquants qui n'ont aucune considĂ©ration pour les vies qu'ils mettent en danger et exploitent pour en tirer profit », a encore fait savoir selon ce texte le prĂ©sident amĂ©ricain, qui se trouve Ă Madrid oĂč il participe Ă un sommet de l' LIRE AUSSIBaverez â Guerre en Ukraine les habits neufs du non-alignementTrois personnes interpellĂ©esLes camions tels que celui retrouvĂ© Ă San Antonio, Ă environ 240 km de la frontiĂšre avec le Mexique, sont un moyen de transport frĂ©quemment utilisĂ© par des migrants souhaitant entrer aux Ătats-Unis. Un tel voyage est extrĂȘmement dangereux, d'autant que ces vĂ©hicules sont rarement climatisĂ©s et que leurs occupants en viennent rapidement Ă manquer d'eau. Les patients que nous avons vus Ă©taient brĂ»lants au toucher, ils souffraient de coups de chaleur, d'Ă©puisement dĂ» Ă la chaleur, on n'a pas trouvĂ© trace d'eau dans le vĂ©hicule », a Ă©numĂ©rĂ© le chef des charnier a Ă©tĂ© dĂ©couvert par un individu travaillant non loin, qui a entendu un appel au secours » et s'est approchĂ© pour voir de quoi il retournait, a racontĂ© le chef de la police de San Antonio, William McManus, lors de la confĂ©rence de presse. Trois personnes ont Ă©tĂ© interpellĂ©es, a-t-il prĂ©cisĂ©, mais nous ne savons pas si elles sont absolument liĂ©es Ă ceci ou non ». L'enquĂȘte, dĂ©sormais fĂ©dĂ©rale, a Ă©tĂ© confiĂ©e aux enquĂȘteurs du ministĂšre de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure, a prĂ©cisĂ© William 60 pompiers ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s pour prendre en charge les dĂ©pouilles et vont recevoir un accompagnement psychologique, a prĂ©cisĂ© leur chef Charles Hood. On n'est pas censĂ©s ouvrir un camion et y trouver des piles de corps », a-t-il dit pour expliquer le traumatisme auquel ses hommes ont Ă©tĂ© gouverneur du Texas accuse BidenLe ministre mexicain des Affaires Ă©trangĂšres Marcelo Ebrard a regrettĂ© sur Twitter une tragĂ©die » et a indiquĂ© que le consul mexicain, bien qu'on ne connaisse pas les nationalitĂ©s » des victimes, se rendait sur place. Le gouverneur rĂ©publicain du Texas Greg Abbott s'est immĂ©diatement saisi du drame pour en rejeter la faute sur le prĂ©sident dĂ©mocrate Joe Biden. Ces morts sont [de la responsabilitĂ© de] Biden. Elles sont le rĂ©sultat de sa politique mortelle d'ouverture des frontiĂšres », a-t-il attaquĂ©. Tragedia en Texas. Asfixiados en la caja del trailer segĂșn se informa. CĂłnsul en ruta al punto. Condolencias a las vĂctimas y sus familias. AĂșn no conocemos nacionalidades. â Marcelo Ebrard C. m_ebrard June 28, 2022 Ă LIRE AUSSIDevant la presse, Biden mis au dĂ©fi de l'immigrationLes arrivĂ©es de migrants clandestins ont fortement augmentĂ© aprĂšs l'Ă©lection de Joe Biden, bien que ce dernier tente depuis son arrivĂ©e Ă la Maison-Blanche d'endiguer l'afflux migratoire en confiant notamment cet Ă©pineux dossier Ă sa vice-prĂ©sidente Kamala Harris. En 2017, une tragĂ©die similaire avait marquĂ© les esprits dix migrants avaient trouvĂ© la mort dans une remorque surchauffĂ©e garĂ©e sur un parking prĂšs de San l'Ă©poque, les services de l'immigration avaient indiquĂ© que la tempĂ©rature dans la remorque, oĂč des dizaines de migrants avaient pris place, avait pu grimper jusqu'Ă 65 °C. Le conducteur du camion, qui avait affirmĂ© ne pas avoir remarquĂ© qu'il transportait une centaine de personnes dans sa remorque, a Ă©tĂ© condamnĂ© en avril 2018 Ă la perpĂ©tuitĂ© sans possibilitĂ© de libĂ©ration conditionnelle. 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Le théùtre tout le monde le connaĂźt, tout le monde en a lu, beaucoup en ont vu. Mais au théùtre, je ne sais pas si vous ĂȘtes dĂ©jĂ montĂ© sur scĂšne avec le chauffeur de salle, si vous avez hurlĂ© avec lui sur la scĂšne, si les deux premiĂšres rangĂ©es de siĂšges Ă©taient couvertes avec des bĂąches et si vous avez dansĂ© sur SarĂ PerchĂ© Ti Amo Ă lâentracte. Si cela vous est dĂ©jĂ arrivĂ©, jâimagine que vous avez assistĂ© Ă Au moins jâaurai laissĂ© un beau cadavre de Vincent Macaigne. Le metteur en scĂšne de 32 ans a adaptĂ© Ă sa maniĂšre un incontournable de Shakespeare Hamlet. Quand je vous parle de sa maniĂšre », câest une maniĂšre dĂ©concertante, câest du sang, câest de la violence et pourtant câest si poĂ©tique et artistique. Ce spectacle a dĂ©jĂ fait couler beaucoup dâencre cet Ă©tĂ© au festival dâAvignon et jouĂ© Ă Grenoble en novembre et Ă OrlĂ©ans dĂ©s le 18 janvier prochain. Il aura laissĂ© les spectateurs Ă©tourdis et les critiques divisĂ©es. Peu importe si vous avez aimĂ© la piĂšce, car vous avez vĂ©cu une expĂ©rience théùtrale incroyable ! Commençons par le dĂ©cor tombes, croix, harmonium, aquarium, distributeurs de boissons, squelettes, bosquets fleuris, escalier en colimaçon montant Ă une terrasse dâoĂč les personnages sâagitent parfois derriĂšre des vitres, sous le panneau en nĂ©on annonçant il nây aura pas de miracle, ici » se juxtaposent sur la scĂšne crĂ©ant une ambiance dans cette piĂšce oĂč lâoncle dâHamlet, Claudius, tient le rĂŽle le plus important et se dĂ©nude pour vous sans aucun complexe, sans aucune gĂȘne. Car oui, le théùtre de Macaigne câest bien ça, on abolit les tabous, on met ses acteurs dans des situations embarrassantes, on hurle, on dĂ©verse des litres de sang et le public est Ă©gal aux acteurs, il est Ă nu, transportĂ© dans ce monde. Et pour le transporter on utilise des fumĂ©es, on le fait rire, on offre un ananas et on joue la piĂšce dans les rangs. Comme ça, le public ne voit pas passer les 3 heures et demi, ovationne les acteurs, sâĂ©moi devant la comĂ©dienne qui joue OphĂ©lie si jeune et qui se fait violer sur scĂšne. Mais le jeu dâOphĂ©lie nâest pas le seul Ă ĂȘtre impressionnant, tous sont impressionnants en passant par la mĂšre dâHamlet, Gertrude, si protectrice et irresponsable dont on retiendra cette rĂ©plique Quâavons-nous fait de mal ? Nous avons juste Ă©tĂ© humain » et ce Hamlet si immature dont toutes les filles prĂ©sentes dans la salle le trouveront craquant. Oui, on peut aussi dire du théùtre de Macaigne quâil est violent, parfois trop sanglant, trop bruyant, mais sa piĂšce est vivante, et on retrouve sĂ»rement tout ce que Shakespeare a laissĂ© comprendre sans le dire dans ces lignes. CrĂ©dits photo Christophe Raynaud de Lage
. 353 385 126 388 279 198 462 405
au moins j aurai laissé un beau cadavre