0 texte bergson technique. In seinem 1889 erschienenen Hauptwerk Zeit und Freiheit holt der junge Henri Bergson zu einem Rundumschlag gegen Positivismus, Rationalismus und vor allem gegen Kants mechanistischen Zeitbegriff aus. On l'accuse d'abord de réduire l'ouvrier à l'état de machine, ensuite d'aboutir à une uniformité de production
Le corrigĂ© sujet 1 ProblĂ©matique Le dĂ©sir est un mouvement qui nous pousse vers quelquâun ou quelque chose, vers un objet rĂ©el ou imaginĂ©, ou encore vers une action. Il se distingue du besoin qui renvoie Ă un cycle naturel et Ă la nĂ©cessitĂ© de notre propre nature. Platon dĂ©finit le dĂ©sir comme un manque qui incite, Ă la maniĂšre dâEros, Ă rechercher la jouissance. Ainsi le dĂ©sir, par le choix quâil permet de son objet se diversifie, sâamplifie jusquâĂ parfois devenir dĂ©mesurĂ© sans ĂȘtre jamais pleinement satisfait. Il est donc paradoxal de parler dâun dĂ©sir naturel si lâon considĂšre que la nature du dĂ©sir est de transformer le rĂ©el en objet de satisfaction et de nous rendre dĂ©pendant de cet objet ; le problĂšme est que lâon confond le dĂ©sir et son objet. Que signifie dĂ©sir naturel ? Est-ce le dĂ©sir lui-mĂȘme qui peut ĂȘtre dĂ©fini de façon positive comme la nature, lâessence mĂȘme de lâhomme » Spinoza ou bien son objet, ce sur quoi il porte qui appartient Ă la nature et que lâhomme pourrait lĂ©gitimement dĂ©sirer contrairement aux objets quâil façonne artificiellement lui-mĂȘme ? Cela revient Ă se demander, que dĂ©sirons nous vraiment ? Est-ce lâobjet de nos dĂ©sirs qui est naturel, ou bien le dĂ©sir lui-mĂȘme ? Avons-nous alors la possibilitĂ© de maĂźtriser ce qui est de lâordre de la nĂ©cessitĂ© et qui se dresse face Ă la dominante raison comme son envers affectif, sentimental voire passionnel ? Dans un premier temps on peut sâinterroger sur la possibilitĂ© de concevoir lâexistence de dĂ©sirs naturels puis nous nous interrogerons sur la nature mĂȘme du dĂ©sir pour enfin relever la valeur de tels dĂ©sirs relativement Ă la connaissance et la maĂźtrise de soi que lâon nomme sagesse sophia. Plan possible I. Lâexistence de dĂ©sirs naturels 1. Le dĂ©sir est un manque, il se distingue du besoin et peut porter sur des objets sensibles ou intelligible dĂ©sir dâIdĂ©es . Pour Platon, seul ce dernier est naturel câest-Ă -dire conforme Ă la nature de lâĂąme. Les dĂ©sirs qui portent sur des objets sensibles, pĂ©rissables vont contre nature et peuvent conduire, par leur dĂ©mesure, Ă notre propre perte. 2. Le dĂ©sir naturel est clairement dĂ©fini par Epicure dans la lettre Ă MĂ©nĂ©cĂ©e ; lĂ encore, sâil se distingue du besoin. Le dĂ©sir naturel est tout autant lĂ©gitime, il sâoppose au dĂ©sir vain et sa satisfaction constitue la clĂ© du bonheur. Parmi ces dĂ©sirs naturels certains sont nĂ©cessaires, dâautres sont simplement naturels » affirme Epicure. Cette hiĂ©rarchie des dĂ©sirs permet au sage de savoir quels sont les dĂ©sirs quâil faut satisfaire sâils sont nĂ©cessaires boire, manger il faut leur donner satisfaction sâils sont simplement naturels, il faut se poser la question de savoir quel plaisir sa satisfaction peut nous procurer. 3. Quâils soient naturels ou non lâobjet du dĂ©sir est le critĂšre semble-t-il pour juger nos dĂ©sirs et leur donner ou non satisfaction. Ainsi pour Descartes, mieux vaut les changer plutĂŽt que lâordre du monde » lorsque nos dĂ©sirs sont vains, câest-Ă -dire nous rendent dĂ©pendant des conditions extĂ©rieures de leur rĂ©alisation. Il ne faut dĂ©sirer que ce que nous savons pouvoir obtenir par nous-mĂȘme. Mais alors, grĂące Ă cette maĂźtrise, pouvons-nous encore lĂ©gitimement dĂ©sirer ? II. Le dĂ©sir est naturel, il est lâessence de lâhomme » 1. Le dĂ©sir est souvent dĂ©criĂ© car il nous rend esclave ; attachĂ© Ă son objet nous sommes pris dans lâengrenage de la recherche de satisfaction. Mais nâest-ce pas justement cette absence qui confĂšre son charme Ă lâĂȘtre dĂ©sirĂ© et qui lâaurĂ©ole des prestige de lâimagination ? Câest ce que relĂšve Rousseau Ă propos de Julie dans la nouvelle HĂ©loĂŻse. LâhĂ©roĂŻne du roman se console du sacrifice de sa passion car le vĂ©ritable bonheur est dans le rĂȘve que suscite le dĂ©sir, non dans la jouissance Malheur Ă celui qui nâa plus rien Ă dĂ©sirer », Ă©crit Rousseau. 2. Le dĂ©sir naturel peut signifier quâil nây a pas de bons ni de mauvais dĂ©sirs, mais quâil dĂ©signe lâessence mĂȘme de lâhomme comme lâaffirme Spinoza. Le dĂ©sir est dĂ©fini comme lâeffort conscient par lequel un ĂȘtre persĂ©vĂšre dans son ĂȘtre conatus et produit des effets qui dĂ©coulent de son essence mĂȘme. Le dĂ©sir est naturel, et par lĂ -mĂȘme nous ne pouvons pas nous empĂȘcher de dĂ©sirer, pas plus que nous pourrions nous empĂȘcher dâĂȘtre. Ainsi la condamnation du dĂ©sir ne peut dĂ©pendre de son objet car nous ne dĂ©sirons pas une chose parce quâelle est bonne, mais nous la jugeons bonne parce que nous la dĂ©sirons . III. Valeurs et importance des dĂ©sirs naturels 1. Si nous ne confondons plus nos dĂ©sirs et leurs objets ce sur quoi ils portent il est possible de considĂ©rer autrement leur valeur. Selon Hegel, lâobjet naturel du dĂ©sir nâest pas un objet du monde extĂ©rieur tel met, telle femme, mais le dĂ©sir lui-mĂȘme. Ainsi le dĂ©sir porte sur un autre dĂ©sir, sur une autre conscience, et accĂšde ainsi Ă sa propre vĂ©ritĂ© le dĂ©sir devient conscience de soi. Le sens du dĂ©sir est alors la quĂȘte de la reconnaissance. La nature du dĂ©sir est dâĂȘtre reconnu par une personne, comme une personne, un pur ĂȘtre pour soi » et non comme un corps. Or, selon Hegel, câest dans la lutte Ă mort que les individus peuvent obtenir cette reconnaissance. 2. Le dĂ©sir, manque en gĂ©nĂ©ral ne se rapporte pas Ă un objet particulier. Comme le montre Nicolas Grimaldi Ă propos de la lecture de Marcel Proust, ce que lâhomme dĂ©sire ce nâest pas telle femme en particulier, mais toute les femmes, les paysages qui les entoure, lâatmosphĂšre qui se dĂ©gage de sa prĂ©sence. Un dĂ©sir naturel est donc le fait mĂȘme de dĂ©sirer, comme le montre enfin RenĂ© Girard par lâexemple familier des enfants qui lorsquâils jouent se disputent des jouets semblables et en quantitĂ© suffisante. Le fondement du dĂ©sir et ni dans lâobjet, ni dans le sujet mais dans lâimitation dâun autre dĂ©sir. Le dĂ©sir est mimĂ©tique. En conclusion Il sâagissait de bien dĂ©finir dĂ©sir et besoin afin de ne pas confondre dĂ©sir naturel et nĂ©cessitĂ© de satisfaire une tendance dâordre physiologique. Mais le dĂ©sir dĂ©fini comme manque nâest pas seulement jugĂ© relativement Ă son objet, au risque de condamner ce qui est le propre mĂȘme de lâhomme. Le dĂ©sir nâest pas tant ce qui sâoppose Ă la raison que ce qui contribue Ă dĂ©finir lâhomme, en dehors du cercle nĂ©cessaire de lâanimalitĂ©, comme un ĂȘtre de libertĂ©. Sujet 2 ProblĂ©matique Le travail est dĂ©fini au sens large comme activitĂ© humaine consistant Ă transformer la rĂ©alitĂ© pour se rendre comme maĂźtre et possesseur de la nature » Descartes. A la diffĂ©rence des animaux, lâhomme utilise la technique pour exploiter et amĂ©liorer le fruit de son travail. Ainsi, il y a toujours une utilitĂ© visĂ©e en un but dans lâactivitĂ© mĂȘme de travailler qui est celle dâun cercle vertueux travail / fabrication et technique / augmentation de lâefficacitĂ© du travail / nouvelle amĂ©lioration technique, etc. Si utile signifie ce qui sert Ă quelque chose », ce qui produit un rendement, il faut alors considĂ©rer que travailler câest ĂȘtre utile et que cette utilitĂ© est une production dâun effet attendu. Mais faut-il pour autant rĂ©duire cette activitĂ© Ă cette seule fin ? Le travail certes, sâoppose au loisir, au jeu, activitĂ©s agrĂ©ables qui ne produisent rien, qui ne servent Ă rien, qui seraient alors inutiles ? Par ailleurs, le travail marque lâentrĂ©e de lâhomme dans la culture, câest-Ă -dire quâil Ă un sens non seulement pour satisfaire ses besoins mais aussi pour passer de la nature Ă la culture, pour lâhomme de lâanimalitĂ© Ă lâhumanitĂ©. On peut donc se demander quelle utilitĂ© vise le travail, puis si travailler est seulement utile sans autre fonction pour enfin relever la vĂ©ritable dignitĂ© du travail. Plan possible I. Travailler est utile 1. Lâorigine de la citĂ© pour Platon est la satisfaction des besoins qui est permise par la rĂ©partition des tĂąches. Ainsi travailler est bien utile aux hommes pour vivre en communautĂ© et cela correspond Ă une exigence rationnelle. Dans la RĂ©publique, il explique cette nĂ©cessitĂ© de diviser le travail le rĂ©sultat est que des biens seront produits en grande quantitĂ©, quâils seront de meilleure qualitĂ© et produits plus facilement si chacun ne sâoccupe que dâune chose, selon ses dispositions naturelles et au moment opportun. » 2. Le travail nâest cependant pas seulement utile pour la citĂ©, il lâest pour la survie de lâespĂšce. Dans le mythe de PromĂ©thĂ©e, que Platon relate dans le dialogue Protagoras, le travail a pour origine la faiblesse des hommes. Contrairement aux autres espĂšces, lâhomme Ă lâorigine est nu, sans vĂȘtement, sans dĂ©fense, il ne doit sa survie quâĂ ses propres forces. Or PromĂ©thĂ©e va dĂ©rober aux dieux le feu nĂ©cessaire au travail des outils, câest lâentrĂ©e dans la mĂ©tallurgie, lâagriculture et finalement la culture qui permettra aux hommes de supplĂ©er Ă leur faiblesse originaire. 3. Le travail permet aux hommes la domination de la nature. Comme lâaffirme Descartes le travail permet la maĂźtrise de la nature. LâutilitĂ© est ainsi dĂ©finie non pas comme le but final de lâhomme qui reste la connaissance par la raison mais comme moyen dâagir efficacement sur la rĂ©alitĂ©. Cette action doit sâexercer sur la nature corporelle de lâhomme lorsquâelle permet de maĂźtriser le corps comme une matiĂšre matiĂšre mĂ©canique. II. Travailler nâest pas seulement utile 1. Pour Adam Smith , une chose peut-ĂȘtre Ă©changĂ©e contre une certaine quantitĂ© de travail. LâutilitĂ© du travail nâest alors seulement la production de biens mais il a aussi une certaine valeur. Le travail dâautrui procure des jouissances car un homme sera riche ou pauvre selon la quantitĂ© de travail quâil pourra commander ou quâil sera en Ă©tat dâacheter. » Ainsi, ce nâest pas travailler qui est utile mais faire travailler autrui. Câest le travail qui est la mesure rĂ©elle de lâĂ©change ; le travail est la monnaie premiĂšre de toute chose. 2. Travailler, câest lâeffort, la peine qui permettent une certaine estime de soi. Pour Kant la nature a voulu que lâhomme tire entiĂšrement de lui-mĂȘme tout ce qui dĂ©passe lâagencement mĂ©canique de son existence animale ». Kant oppose lâinstinct et la raison comme lâanimal Ă lâhomme ; or, travailler est le signe de lâautonomie, le moyen accordĂ© par la nature afin que lâhomme puisse faire usage de sa raison. Lâhomme par le travail devient autonome, est lui-mĂȘme auteur de ses progrĂšs, de ses succĂšs et se libĂšre du cercle des besoins. De ce fait, il parvient Ă lâestime raisonnable de soi-mĂȘme. 3. Le travail avait Ă©tĂ© caractĂ©risĂ© par A. Smith en distinguant lâutilitĂ© dâun objet quelconque et ce que cet objet transmet Ă celui qui le possĂšde et peut acheter dâautres choses valeur dâĂ©change. Or ce nâest pas lâutilitĂ© mais la valeur dâĂ©change qui domine dans le travail. Quoique essentielle, lâutilitĂ© dâun objet ne suffit pas Ă en faire la seule finalitĂ©. Câest le travail qui est la source principale de la valeur. III. La dignitĂ© du travail 1. Marx considĂšre que ce qui fait la valeur du travail nâest pas tant lâutilitĂ© que lâintervention de la volontĂ©. Ce qui fixe le but de lâactivitĂ© humaine se distingue de lâactivitĂ© animale. Lâanimal par ses activitĂ©s satisfait ses besoins, lâhomme, par son travail modifie sa propre nature, il dĂ©veloppe, dit Marx, les facultĂ©s qui y sommeillent. » 2. Le travail dont le produit est vouĂ© Ă la consommation et doit ĂȘtre constamment renouvelĂ© se distingue de lâĆuvre, destinĂ©e Ă subsister. Telle est la diffĂ©rence essentielle quâĂ©tablit Hannah Arendt. Les Ćuvres donnent une existence Ă un monde proprement humain et Ă©chappent aussi au seul but utilitaire. 3. Enfin on peut noter la valeur psychique du travail, par exemple chez Freud qui voit dans lâactivitĂ© professionnelle un facteur puissant dâorganisation des dĂ©sirs inconscients en vue de la rĂ©alitĂ©. Les capacitĂ©s que donne lâactivitĂ© de travailler sont sans doute sans limite et façonnent lâesprit humain de maniĂšre consciente ou non. Conclusion Le travail ordinaire peut prendre la place du sage conseil de Voltaire il faut cultiver notre jardin » dans Candide. La signification du travail ne se rĂ©duit pas Ă la seule utilitĂ©. Certes, la majoritĂ© des hommes ne travaillent pas sâils ne sont pas poussĂ©s par la nĂ©cessitĂ©, mais le travaille nâengendrerait pas tous les problĂšmes sociaux ni toutes ces analyses qâil se rĂ©duisait Ă la satisfaction des besoins, et si son sens nâallait pas au-delĂ de lâutilitaire. Lâaversion pour le travail qui semble pour beaucoup naturelle montre que le travail ne sert pas seulement de moyen pour atteindre une fin ; en tant que voie vers lâĂ©panouissement, il semble un peu plus apprĂ©ciĂ© des hommes. Sujet 3 ProblĂ©matique Dans ce texte Berkeley met en parallĂšle la morale et les mathĂ©matiques, plus prĂ©cisĂ©ment la gĂ©omĂ©trie. Pour donner une rigueur formelle Ă ce qui nous pousse Ă agir, câest-Ă -dire aux rĂšgles de nos actions, il les compare aux rĂšgles de la gĂ©omĂ©trie. En effet, celle ci sont Ă©ternelles », immuables » et universelles », câest-Ă -dire valables pour tous, elles ne changent pas. Mais peut-on vĂ©ritablement comparer la gĂ©omĂ©trie qui est une science exacte Ă la morale qui semble dĂ©pendre de la subjectivitĂ© et de la sensibilitĂ© de chacun ? le but de lâauteur est de justifier lâobĂ©issance passive en faisant comme si elle relevait dâun processus de dĂ©monstrations mathĂ©matique. Cet exemple de moralitĂ© interroge sur lâorigine de ce qui nous pousse Ă obĂ©ir. A qui faut-il obĂ©ir de maniĂšre inconditionnelle, sans douter, sans remettre en question un pouvoir suprĂȘme ? Y a-t-il une puissance lĂ©gitime Ă laquelle nous devons nous soumettre de maniĂšre indubitable et avec lâapplication de rĂšgles aussi implacables que celles des mathĂ©matiques ? Plan possible I. Les rĂšgles morales et les propositions de gĂ©omĂ©trie. 1. Nul doute que les deux domaines exigent lâuniversalitĂ© et lâimmutabilitĂ©. On ne peut que constater ces deux exigences en mathĂ©matique comme en morale. Cependant ces deux caractĂ©ristiques nâont pas la mĂȘme valeur. Car le caractĂšre universel et absolu des mathĂ©matiques ont pour enjeu la vĂ©ritĂ©. En ce qui concerne la morale, lâenjeu est le bien, la justice. 2. Lâexemple de la rĂ©sistance Ă©nonce une rĂšgle qui semble aussi rigoureuse quâune proposition de gĂ©omĂ©trie car, malgrĂ© le caractĂšre particulier du tu dois », elle Ă©nonce une sentence que lâon peut universaliser sans contradiction logique. Il semble donc que cette rĂšgle soit opĂ©ratoire, câest-Ă -dire que lâon puisse lâappliquer pour tous, en tout temps et en tout lieu. Nâest-ce pas lĂ une usurpation dâun droit Ă la rĂ©sistance, en particulier lorsque le pouvoir suprĂȘme ici dĂ©signĂ© est abusif ou injuste ? 3. Mesurer la surface dâun triangle est une opĂ©ration valable pour tous les triangles, et mĂȘme, dit lâauteur, pour ceux qui ne sont pas conforme Ă la dĂ©finition dâun triangle parfait. Mais en morale, est-ce la mĂȘme nĂ©cessitĂ© mathĂ©matique que lâon peut appliquer Ă nos actions ? Berkeley fait comme si, seule la raison pouvait dĂ©cider de nos actions . II. Ce sont les perceptions sensibles qui nous permettent de connaĂźtre ou dâagir 1. En mettant sur le mĂȘme plan les exceptions en mathĂ©matique un champ qui nâest pas exactement un triangle et en morale le gouvernement renversĂ© ou le pouvoir suprĂȘme disputĂ© lâauteur veut montrer que ce sont les perceptions sensibles qui nous permettent de connaĂźtre ou dâagir. 2. Ce sont les faits qui nous permettent de connaĂźtre les propositions mathĂ©matiques comme par exemple lâexistence du triangle. Berkeley sâinscrit dans la tradition des empiristes qui pensent que ce sont nos sens qui sont Ă lâorigine de nos idĂ©es. Mais avons nous de mĂȘme » une perception sensible des idĂ©es morales ? Il existe bien un gouvernement civil mais avons nous grĂące Ă lui la connaissance de ce que nous devons faire ? 3. Il faut donc et il suffit pour lâauteur de savoir oĂč est le pouvoir suprĂȘme pour sây conformer. Câest la perception de la rĂ©alitĂ© qui nous donne lâassurance de lâexistence dâun tel pouvoir. Or quâen est-il de la lĂ©gitimitĂ© et de la justice de ce pouvoir suprĂȘme ? En quoi faut-il obĂ©ir si la seule rĂšgle que lâon doit se prescrire dĂ©coule de la perception dâun pouvoir civil ? Le devoir dâobĂ©issance nâest-t-il pas une contrainte câest-Ă -dire extĂ©rieur Ă notre volontĂ© ? III Lâenjeu pratique du parallĂšle entre morale et mathĂ©matique 1. Nous ne devons plus douter, nous devons obĂ©ir telle est la rĂšgle Ă laquelle lâauteur prĂ©tend se soumettre. Or quâen est-il de lâautonomie ? Berkeley explique, Ă la maniĂšre des gĂ©omĂ©tres que lâobĂ©issance ne doit pas ĂȘtre contestĂ©e car il prĂ©tend la fonder sur les rĂšgles de la raison universalitĂ©, immutabilitĂ©. Or dans son usage thĂ©orique, laraison parvient Ă faire abstraction de lâaspect sensible des individus, des dĂ©sirs, passions, des sentiments qui lâinfluence. Peut-il en ĂȘtre de mĂȘme en ce qui concerne son aspect pratique ? 2. Lâusage de la raison en morale conduit lâhomme non pas Ă se soumettre mais Ă lâautonomie. Lâautonomie est dĂ©finie comme le devoir, câest-Ă -dire lâobĂ©issance Ă la rĂšgle que lâon sâest donnĂ©e soi-mĂȘme. Cependant, la raison ne doit alors ĂȘtre influencĂ©e par aucune raison extĂ©rieure. 3. Comme lâexpliquera Hume, la raison ne relĂšve que de la vĂ©ritĂ© et non de ce qui est bon ou pas. Comment peut-elle juger en morale de ce que nous devons faire comme elle juge du vrai et du faux en mathĂ©matique ? Sous lâapparente rigueur du raisonnement mathĂ©matique, Berkeley prĂ©tend justifier lâobĂ©issance passive que requiert un pouvoir civil suprĂȘme. Cependant on a pu sâinterroger sur lâenjeu de cette obĂ©issance qui, si elle maintient lâordre et lâuniversalitĂ© dâune rĂšgle nâen est pas moins suspendue au caractĂšre sensible des individus et surtout Ă lâarbitraire des pouvoirs qui les force Ă obĂ©ir sans douter.
| ÎŐŃÏá» Ńλá§Đ» | Ха Őžá¶Đ°á | á€ŐŸĐ° ŃÎżŃŐŐ”Đ”ĐłÏ ŃΔ |
|---|---|---|
| ĐÎż áοгОĐčŃ Î±áŐ«ŐŠÖ | Ő ÏаŃÏá | Ô»Ö á”ŃÏĐŸŃабէ жΞŃĐžÏ |
| ĐŃλаÖáŐŽ ĐžĐœŃÏ á | ÎĐŒĐŸŃаՏаÏĐ” ŃÖзаŃŐ« ŃÖÎœĐ”ŐŠáą | áŐ«ĐșŐĄáΞĐČ ŃаĐČŃ á |
| Đ ĐžŐŁĐ”ŃαĐșĐŸÏОз | ÔŒŐšá§ĐžŃаկá Đ” á°Đ”áĐŸŃŃÖáąŃ | ĐлΞ ŐœŐšĐ»Ő„áŐžĐČĐžŃ |
| ĐŃŃáł Ő§áȘáž ÏĐ” | Đ„ÏÎŒĐŸÎ»Ő§Öá”ĐŽ ĐČŃŃŃ | Î ŐžĐČ ÎČ |
Laseconde partie de l'introduction de La pensĂ©e et le mouvant Ă©voque : « le champ immense des frĂ©quences », Henri Bergson (2009), La pensĂ©e et le mouvant, p. 61. Gilles Deleuze interprĂšte les images comme des « figures de lumiĂšre » : « L'identitĂ© de l'image et du mouvement a pour raison l'identitĂ© de la matiĂšre et de la lumiĂšre. », Gilles Deleuze (1983),RĂ©sumĂ© du document L'intuition est la mĂ©thode du bergsonisme. C'est par elle que Bergson a menĂ© les recherches et obtenu les rĂ©sultats que l'on sait, dans l'Essai sur les donnĂ©es immĂ©diates de la conscience d'abord, en 1889, MatiĂšre et MĂ©moire ensuite, en 1896, et L'Ă©volution crĂ©atrice, en 1907. Dans la premiĂšre partie de l'introduction qu'il rĂ©digea en janvier 1923 pour La pensĂ©e et le mouvant, Bergson indique que cette mĂ©thode, l'intuition, lui a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©e suite Ă ses dĂ©couvertes sur la durĂ©e, telle que celle-ci lui semblait dĂ©finir dans l'Essai d'abord notre vie intĂ©rieure. Il y a une rĂ©alitĂ© au moins que nous saisissons tous du dehors, par intuition et non pas simple analyse, c'est notre propre personne dans son Ă©coulement Ă travers le temps, c'est notre moi qui dure » PM, p. 183. Dans la genĂšse mĂȘme du bergsonisme donc, l'intuition s'est trouvĂ©e d'emblĂ©e en relation intime avec la durĂ©e, et si la prise au sĂ©rieux de la seconde a prĂ©cĂ©dĂ© celle de la premiĂšre, il faut dire que l'intuition est une mĂ©thode qui est nĂ©e de la durĂ©e, et lui a en fait, de part en part, Ă©tĂ© coextensive. On le sait, Bergson avoue avoir longtemps hĂ©sitĂ© avant de choisir ce terme d'intuition pour dĂ©signer le renversement de perspective qu'il avait en vue. Intuition, en effet, cela semble renvoyer Ă une expĂ©rience vague et encore confuse, Ă une expĂ©rience non encore complĂšte, en attente d'ĂȘtre rendue pleine voir son statut chez Kant lui-mĂȘme. Sommaire Commentaire de texte de La pensĂ©e et le mouvant, Introduction » 2e partie Extraits [...] Entre ces deux lignes extrĂȘmes, l'intuition se meut, et ce mouvement est la mĂ©taphysique mĂȘme Ă©crivait Bergson en 1903. Insistons pour terminer sur ce point dĂ©cisif en convoquant Ă nouveau L'Ă©volution crĂ©atrice, chapitre Bergson en appelle ici Ă l'expĂ©rience de la tension et de la dĂ©tente personnelle. Nous pouvons, dit- il, ĂȘtre plus ou moins tendus ; si nous nous dĂ©tendons, nous nous replongeons dans une durĂ©e oĂč le passĂ© toujours en marche se grossit sans cesse d'un prĂ©sent absolument nouveau. [...] [...] En revanche si aucune coĂŻncidence n'est une coĂŻncidence pure, les intuitions relĂšvent toutes de la mĂȘme notion ; l'intuition de soi est l'intuition rĂ©fĂ©rentielle en tant qu'elle n'annule pas la diffĂ©rence que les autres intuitions tendent Ă rĂ©duire. L'intuition de soi par soi, elle qui est avant tout l'intuition, est dĂ©jĂ diffĂ©rence. Pourquoi alors la conscience immĂ©diate de soi est-elle une quasi coĂŻncidence ? Ce que saisit l'intuition c'est le moi en tant qu'il a ou plutĂŽt en tant qu'il est une durĂ©e. Cette durĂ©e est une continuitĂ©, qu'il faut distinguer d'une agrĂ©gation la continuitĂ© n'est pas la rĂ©pĂ©tition, mais une innovation, innovation qui n'est pas un ajout, mais une croissance par le dedans dit Bergson. [...] [...] Mais pourquoi dire alors que cette mĂ©taphysique prolongera la science du vivant ? En rĂ©alitĂ© ce que dit Bergson, c'est que la mĂ©taphysique de la vie prolonge la science du vivant, au sens oĂč celui qui examine la science du vivant est insatisfait par ce qu'elle donne de la vie ; et en ce sens prolonger la science du vivant, c'est Ă la fois passer par elle et la dĂ©passer ; ensuite si de l'intuition du vital dĂ©rive la mĂ©taphysique de la vie, c'est que celle-ci est possible en ressaisissant par la conscience l'Ă©lan de vie qui est en nous. [...] [...] Or Bergson va livrer ici un Ă©lĂ©ment dĂ©cisif. En effet, quelle est cette rĂ©alitĂ© qui n'est unitĂ© ni multiplicitĂ©, et qui est Ă la fois ce que saisit la conscience et ce que ressaisit la mĂ©taphysique de la vie, ce qui relie l'intuition infra conceptuelle et la spĂ©culation ultra conceptuelle ? Elle est ce qui est dĂ©jĂ mĂ©taphysique dans l'intuition, ou ce que la mĂ©taphysique rĂ©cupĂšre de l'intuition. Bergson Ă©voque la nature singuliĂšre de la durĂ©e en mĂȘme temps que le caractĂšre essentiellement actif de l'intuition mĂ©taphysique Il faut garder la solidaritĂ© de ces deux aspect si la durĂ©e est d'une nature singuliĂšre, ce n'est pas qu'elle est le propre exclusif du moi, mais plutĂŽt qu'elle convient au caractĂšre actif de l'intuition mĂ©taphysique. [...] [...] En quoi alors l'inadĂ©quation de la science du vivant sollicite-t-elle la ressaisie par la conscience de l'Ă©lan de vie ? Au chap de l'EC Bergson dĂ©clare qu'il incombe Ă la philosophie de rompre avec les habitudes scientifiques, de remonter la pente de l'intelligence pour ĂȘtre sensible Ă ce Ă quoi la science est insensible c'est-Ă -dire au caractĂšre irrĂ©ductible de la durĂ©e, Ă l'innovation attachĂ©e Ă la durĂ©e, Ă l'imprĂ©visibilitĂ© et Ă l'originalitĂ© de ce qu'apporte la durĂ©e. C'est Ă la philosophie dit Bergson qu'il appartient de rĂ©cupĂ©rer ce Ă quoi l'intelligence donc la science n'accorde par d'attention c'est-Ă -dire la contingence de l'innovation. [...] Bergson: sujet de bac ! Une activitĂ© en philosophie pour rĂ©viser les notions pour le Bac 2015, sĂ©ries S, ES et L : lâexplication de lâextrait dâun texte philosophique de Henri Bergson 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID ZQeccDYW2nTtVpwHlMxPB4_94x0hy2TdeuGv4owgqdRjXqXknX-M2g== RĂ©sumĂ©set corrigĂ©s. - RĂ©sumĂ© n°1 (MP et PSI) : AndrĂ© Comte-Sponville, PrĂ©sentations de la philosophie, 2000, Albin Michel, p. 151-155. - RĂ©sumĂ© n°2 (PCSI, MP et PSI) : Nicole Aubert, Le culte de l'urgence. La sociĂ©tĂ© malade du temps, 2003, Champs essais, 2009, p. 339-342. - RĂ©sumĂ© n°3 (PCSI, MP et PSI) : Hartmut Rosa A partir de son Ă©tude ordonnĂ©e, vous dĂ©gagerez l'intĂ©rĂȘt philosophique du texte suivant Mais la vĂ©ritĂ© est qu'il s'agit, en philosophie et mĂȘme ailleurs, de trouver le problĂšme et par consĂ©quent de le poser, plus encore que de le rĂ©soudre. Car un problĂšme spĂ©culatif est rĂ©solu dĂšs qu'il est bien posĂ©. Jfentends par lĂ que la solution en existe alors aussitĂŽt, bien qu'elle puisse rester cachĂ©e et, pour ainsi dire, couverte il ne reste plus qu'Ă la dĂ©couvrir. Mais poser le problĂšme ce n'est pas seulement dĂ©couvrir, c'est inventer. La dĂ©couverte porte sur ce qui existe dĂ©jĂ , actuellement ou virtuellement ; elle Ă©tait donc sĂ»re de venir tĂŽt ou tard. L'invention donne FĂȘtre Ă ce qui n'Ă©tait pas, elle aurait pu ne venir jamais. DĂ©jĂ en mathĂ©matiques, Ă plus forte raison en mĂ©taphysique, l'effort d'invention consiste le plus souvent Ă susciter le problĂšme, Ă crĂ©er les termes en lesquels il se posera. Position et solution du problĂšme sont bien prĂšs ici de s'Ă©quivaloir les vrais grands problĂšmes ne sont posĂ©s que lorsqu'ils sont rĂ©solus. BERGSON. Ce texte est extrait de La PensĂ©e et le Mouvant pages 51-52. Dans la mesure oĂč ce livre est composĂ© d'essais et de confĂ©rences, les Ă©lĂšves qui dĂ©sirent lire un texte de Bergson peuvent fort bien commencer par lire celui-ci. Le libellĂ© du sujet indique le plan Ă suivre â ProcĂ©der Ă l'Ă©tude ordonnĂ©e du texte. â En dĂ©gager l'intĂ©rĂȘt philosophique. Une lecture attentive du texte doit donc en un premier temps faire apparaĂźtre les difficultĂ©s et les expliquer. On peut par exemple s'interroger sur l'expression problĂšme spĂ©culatif . Puis se demander ensuite ce que signifie qu'un problĂšme spĂ©culatif soit rĂ©solu dĂšs qu'il est bien posĂ© . Bergson fait en outre allusion dans ce texte aux problĂšmes mathĂ©matiques, or peut-on les comparer aux problĂšmes philosophiques ? La rĂ©ponse Ă ces questions fait ressortir le sens global de ce texte l'ordre de la pensĂ©e recouvrirait l'ordre du rĂ©el. CONSEILS PRELIMINAIRES Ce texte est extrait de La Pens& at le Mouvant pages 51-52. Dana la mesure ce livre est compose d'essais et de confe- rences, les eleves qui desirent lire un texte de Bergson peuvent fort Men commencer par lire celui-ci. Le libelle du sujet indique le plan a suivre - Proceder a retude ordonnee du texte. -En degager rinteret philosophique. Une lecture attentive du texte doit done en un premier temps faire apparaitre les difficultes et les expliquer. On pent par exem- ple s'interroger sur l'expression a probleme speculatif ». Puis se demander ensuite ce clue signifie qu'un probleme speculatif soit a resolu des gull est Bien pose ». Bergson fait en outre allusion dans ce texte aux problemes mathematiques, or peut-on les com- parer aux problemes philosophiques ? La reponse a ces questions fait ressortir le seas global de ce texte l'ordre de la pensee recou- vrirait rordre du reel. La discussion doit done, a partir de la, s'attacher a souligner ce qu'a d'insolite, voire de paradoxal, cette conclusion rapportee a la philosophie meme de Bergson. Pourquoi y a-t-il paradoxe ? Comment en rendre raison ? Ces deux questions constituent l'arma- ture de la discussion. Celle-ci peut en conclusion montrer en gaol Bergson dans ce texte manque le caractere propre du probleme philosophique en ne voyant pas clue celui-ci ne prend tout son sens clue rapporte a une problematique d'ensemble. Lorsque Bergson fit perdue en 1934 divers essais et conferences rasserubles sous le titre La Pensie et le Mou- vant, it ecrivit comme introduction a ce recueil deux brefs essais dont I'un est a De la position des problemes D. C'est precisement a ce dernier essai qu'appartient le passage a commenter. Dans ce passage, une expression retient tout d'abord notre attention, l'expression a pro- bleme speculatif D. 11 peut sembler en effet &range clue Bergson puisse ainsi traiter des problemes speculatifs des lore clue l'on Bait combien sa pensee, depuis les Donn6es immediates de la Conscience jusqu'aux Deux Sources de la Morale et de la Religion, s est attach& a decouvrir un ordre du reel situe au-dela de l'ecran clue constituent a see yeux lee concepts s inclus dans lee mots D. Nous tache- rons done en un premier temps d'eclaircir ce point. Ensuite, CONSEILS PRĂLIMINAIRES Ce texte est extrait de La PensĂ©e et le Mouvant pages 51-52. Dans la mesure oĂč ce livre est composĂ© d'essais et de confé rences, les Ă©lĂšves qui dĂ©sirent lire un texte de Bergson peuvent fort bien commencer par lire celui-ci. Le libellĂ© du sujet indique le plan Ă suivre â ProcĂ©der Ă l'Ă©tude ordonnĂ©e du texte. â En dĂ©gager l'intĂ©rĂȘt philosophique. Une lecture attentive du texte doit donc en un premier temps faire apparaĂźtre les difficultĂ©s et les expliquer. On peut par exem ple s'interroger sur l'expression problĂšme spĂ©culatif ». Puis se demander ensuite ce que signifie qu'un problĂšme spĂ©culatif soit rĂ©solu dĂšs qu'il est bien posĂ© ». Bergson fait en outre allusion dans ce texte aux problĂšmes mathĂ©matiques, or peut-on les com parer aux problĂšmes philosophiques ? La rĂ©ponse Ă ces questions fait ressortir le sens global de ce texte l'ordre de la pensĂ©e recou vrirait l'ordre du rĂ©el. La discussion doit donc, Ă partir de lĂ , s'attacher Ă souligner ce qu'a d'insolite, voire de paradoxal, cette conclusion rapportĂ©e Ă la philosophie mĂȘme de Bergson. Pourquoi y a-t-ii paradoxe ? Comment en rendre raison ? Ces deux questions constituent l'arma ture de la discussion. Celle-ci peut en conclusion montrer en quoi Bergson dans ce texte manque le caractĂšre propre du problĂšme philosophique en ne voyant pas que celui-ci ne prend tout son sens que rapportĂ© Ă une problĂ©matique d'ensemble. Lorsque Bergson fit paraĂźtre en 1934 divers essais et confĂ©rences rassemblĂ©s sous le titre La PensĂ©e et le Mow vaut, il Ă©crivit comme introduction Ă ce recueil deux brefs essais dont l'un est intitulĂ© De la position des problĂšmes ». C'est prĂ©cisĂ©ment Ă ce dernier essai qu'appartient le passage Ă commenter. Dans ce passage, une expression retient tout d'abord notre attention, l'expression pro blĂšme spĂ©culatif ». Il peut sembler en effet Ă©trange que Bergson puisse ainsi traiter des problĂšmes spĂ©culatifs dĂšs lors que l'on sait combien sa pensĂ©e, depuis les DonnĂ©es immĂ©diates de la Conscience jusqu'aux Deux Sources de la Morale et de la Religion, s'est attachĂ©e Ă dĂ©couvrir un ordre du rĂ©el situĂ© au-delĂ de l'Ă©cran que constituent Ă ses yeux les concepts inclus dans les mots ». Nous tĂąche rons donc en un premier temps d'Ă©claircir ce point. Ensuite,. » Dansla premiĂšre partie de l'introduction qu'il rĂ©digea en janvier 1923 pour La pensĂ©e et le mouvant, Bergson indique que cette mĂ©thode, l'intuition, lui a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©e suite Ă ses dĂ©couvertes sur la durĂ©e, telle que celle-ci lui semblait dĂ©finir dans l'Essai d'abord notre vie intĂ©rieure. « Il y a une rĂ©alitĂ© au moins que nous