0 texte bergson technique. In seinem 1889 erschienenen Hauptwerk Zeit und Freiheit holt der junge Henri Bergson zu einem Rundumschlag gegen Positivismus, Rationalismus und vor allem gegen Kants mechanistischen Zeitbegriff aus. On l'accuse d'abord de réduire l'ouvrier à l'état de machine, ensuite d'aboutir à une uniformité de production

Le corrigĂ© sujet 1 ProblĂ©matique Le dĂ©sir est un mouvement qui nous pousse vers quelqu’un ou quelque chose, vers un objet rĂ©el ou imaginĂ©, ou encore vers une action. Il se distingue du besoin qui renvoie Ă  un cycle naturel et Ă  la nĂ©cessitĂ© de notre propre nature. Platon dĂ©finit le dĂ©sir comme un manque qui incite, Ă  la maniĂšre d’Eros, Ă  rechercher la jouissance. Ainsi le dĂ©sir, par le choix qu’il permet de son objet se diversifie, s’amplifie jusqu’à parfois devenir dĂ©mesurĂ© sans ĂȘtre jamais pleinement satisfait. Il est donc paradoxal de parler d’un dĂ©sir naturel si l’on considĂšre que la nature du dĂ©sir est de transformer le rĂ©el en objet de satisfaction et de nous rendre dĂ©pendant de cet objet ; le problĂšme est que l’on confond le dĂ©sir et son objet. Que signifie dĂ©sir naturel ? Est-ce le dĂ©sir lui-mĂȘme qui peut ĂȘtre dĂ©fini de façon positive comme la nature, l’essence mĂȘme de l’homme » Spinoza ou bien son objet, ce sur quoi il porte qui appartient Ă  la nature et que l’homme pourrait lĂ©gitimement dĂ©sirer contrairement aux objets qu’il façonne artificiellement lui-mĂȘme ? Cela revient Ă  se demander, que dĂ©sirons nous vraiment ? Est-ce l’objet de nos dĂ©sirs qui est naturel, ou bien le dĂ©sir lui-mĂȘme ? Avons-nous alors la possibilitĂ© de maĂźtriser ce qui est de l’ordre de la nĂ©cessitĂ© et qui se dresse face Ă  la dominante raison comme son envers affectif, sentimental voire passionnel ? Dans un premier temps on peut s’interroger sur la possibilitĂ© de concevoir l’existence de dĂ©sirs naturels puis nous nous interrogerons sur la nature mĂȘme du dĂ©sir pour enfin relever la valeur de tels dĂ©sirs relativement Ă  la connaissance et la maĂźtrise de soi que l’on nomme sagesse sophia. Plan possible I. L’existence de dĂ©sirs naturels 1. Le dĂ©sir est un manque, il se distingue du besoin et peut porter sur des objets sensibles ou intelligible dĂ©sir d’IdĂ©es . Pour Platon, seul ce dernier est naturel c’est-Ă -dire conforme Ă  la nature de l’ñme. Les dĂ©sirs qui portent sur des objets sensibles, pĂ©rissables vont contre nature et peuvent conduire, par leur dĂ©mesure, Ă  notre propre perte. 2. Le dĂ©sir naturel est clairement dĂ©fini par Epicure dans la lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e ; lĂ  encore, s’il se distingue du besoin. Le dĂ©sir naturel est tout autant lĂ©gitime, il s’oppose au dĂ©sir vain et sa satisfaction constitue la clĂ© du bonheur. Parmi ces dĂ©sirs naturels certains sont nĂ©cessaires, d’autres sont simplement naturels » affirme Epicure. Cette hiĂ©rarchie des dĂ©sirs permet au sage de savoir quels sont les dĂ©sirs qu’il faut satisfaire s’ils sont nĂ©cessaires boire, manger il faut leur donner satisfaction s’ils sont simplement naturels, il faut se poser la question de savoir quel plaisir sa satisfaction peut nous procurer. 3. Qu’ils soient naturels ou non l’objet du dĂ©sir est le critĂšre semble-t-il pour juger nos dĂ©sirs et leur donner ou non satisfaction. Ainsi pour Descartes, mieux vaut les changer plutĂŽt que l’ordre du monde » lorsque nos dĂ©sirs sont vains, c’est-Ă -dire nous rendent dĂ©pendant des conditions extĂ©rieures de leur rĂ©alisation. Il ne faut dĂ©sirer que ce que nous savons pouvoir obtenir par nous-mĂȘme. Mais alors, grĂące Ă  cette maĂźtrise, pouvons-nous encore lĂ©gitimement dĂ©sirer ? II. Le dĂ©sir est naturel, il est l’essence de l’homme » 1. Le dĂ©sir est souvent dĂ©criĂ© car il nous rend esclave ; attachĂ© Ă  son objet nous sommes pris dans l’engrenage de la recherche de satisfaction. Mais n’est-ce pas justement cette absence qui confĂšre son charme Ă  l’ĂȘtre dĂ©sirĂ© et qui l’aurĂ©ole des prestige de l’imagination ? C’est ce que relĂšve Rousseau Ă  propos de Julie dans la nouvelle HĂ©loĂŻse. L’hĂ©roĂŻne du roman se console du sacrifice de sa passion car le vĂ©ritable bonheur est dans le rĂȘve que suscite le dĂ©sir, non dans la jouissance Malheur Ă  celui qui n’a plus rien Ă  dĂ©sirer », Ă©crit Rousseau. 2. Le dĂ©sir naturel peut signifier qu’il n’y a pas de bons ni de mauvais dĂ©sirs, mais qu’il dĂ©signe l’essence mĂȘme de l’homme comme l’affirme Spinoza. Le dĂ©sir est dĂ©fini comme l’effort conscient par lequel un ĂȘtre persĂ©vĂšre dans son ĂȘtre conatus et produit des effets qui dĂ©coulent de son essence mĂȘme. Le dĂ©sir est naturel, et par lĂ -mĂȘme nous ne pouvons pas nous empĂȘcher de dĂ©sirer, pas plus que nous pourrions nous empĂȘcher d’ĂȘtre. Ainsi la condamnation du dĂ©sir ne peut dĂ©pendre de son objet car nous ne dĂ©sirons pas une chose parce qu’elle est bonne, mais nous la jugeons bonne parce que nous la dĂ©sirons . III. Valeurs et importance des dĂ©sirs naturels 1. Si nous ne confondons plus nos dĂ©sirs et leurs objets ce sur quoi ils portent il est possible de considĂ©rer autrement leur valeur. Selon Hegel, l’objet naturel du dĂ©sir n’est pas un objet du monde extĂ©rieur tel met, telle femme, mais le dĂ©sir lui-mĂȘme. Ainsi le dĂ©sir porte sur un autre dĂ©sir, sur une autre conscience, et accĂšde ainsi Ă  sa propre vĂ©ritĂ© le dĂ©sir devient conscience de soi. Le sens du dĂ©sir est alors la quĂȘte de la reconnaissance. La nature du dĂ©sir est d’ĂȘtre reconnu par une personne, comme une personne, un pur ĂȘtre pour soi » et non comme un corps. Or, selon Hegel, c’est dans la lutte Ă  mort que les individus peuvent obtenir cette reconnaissance. 2. Le dĂ©sir, manque en gĂ©nĂ©ral ne se rapporte pas Ă  un objet particulier. Comme le montre Nicolas Grimaldi Ă  propos de la lecture de Marcel Proust, ce que l’homme dĂ©sire ce n’est pas telle femme en particulier, mais toute les femmes, les paysages qui les entoure, l’atmosphĂšre qui se dĂ©gage de sa prĂ©sence. Un dĂ©sir naturel est donc le fait mĂȘme de dĂ©sirer, comme le montre enfin RenĂ© Girard par l’exemple familier des enfants qui lorsqu’ils jouent se disputent des jouets semblables et en quantitĂ© suffisante. Le fondement du dĂ©sir et ni dans l’objet, ni dans le sujet mais dans l’imitation d’un autre dĂ©sir. Le dĂ©sir est mimĂ©tique. En conclusion Il s’agissait de bien dĂ©finir dĂ©sir et besoin afin de ne pas confondre dĂ©sir naturel et nĂ©cessitĂ© de satisfaire une tendance d’ordre physiologique. Mais le dĂ©sir dĂ©fini comme manque n’est pas seulement jugĂ© relativement Ă  son objet, au risque de condamner ce qui est le propre mĂȘme de l’homme. Le dĂ©sir n’est pas tant ce qui s’oppose Ă  la raison que ce qui contribue Ă  dĂ©finir l’homme, en dehors du cercle nĂ©cessaire de l’animalitĂ©, comme un ĂȘtre de libertĂ©. Sujet 2 ProblĂ©matique Le travail est dĂ©fini au sens large comme activitĂ© humaine consistant Ă  transformer la rĂ©alitĂ© pour se rendre comme maĂźtre et possesseur de la nature » Descartes. A la diffĂ©rence des animaux, l’homme utilise la technique pour exploiter et amĂ©liorer le fruit de son travail. Ainsi, il y a toujours une utilitĂ© visĂ©e en un but dans l’activitĂ© mĂȘme de travailler qui est celle d’un cercle vertueux travail / fabrication et technique / augmentation de l’efficacitĂ© du travail / nouvelle amĂ©lioration technique, etc. Si utile signifie ce qui sert Ă  quelque chose », ce qui produit un rendement, il faut alors considĂ©rer que travailler c’est ĂȘtre utile et que cette utilitĂ© est une production d’un effet attendu. Mais faut-il pour autant rĂ©duire cette activitĂ© Ă  cette seule fin ? Le travail certes, s’oppose au loisir, au jeu, activitĂ©s agrĂ©ables qui ne produisent rien, qui ne servent Ă  rien, qui seraient alors inutiles ? Par ailleurs, le travail marque l’entrĂ©e de l’homme dans la culture, c’est-Ă -dire qu’il Ă  un sens non seulement pour satisfaire ses besoins mais aussi pour passer de la nature Ă  la culture, pour l’homme de l’animalitĂ© Ă  l’humanitĂ©. On peut donc se demander quelle utilitĂ© vise le travail, puis si travailler est seulement utile sans autre fonction pour enfin relever la vĂ©ritable dignitĂ© du travail. Plan possible I. Travailler est utile 1. L’origine de la citĂ© pour Platon est la satisfaction des besoins qui est permise par la rĂ©partition des tĂąches. Ainsi travailler est bien utile aux hommes pour vivre en communautĂ© et cela correspond Ă  une exigence rationnelle. Dans la RĂ©publique, il explique cette nĂ©cessitĂ© de diviser le travail le rĂ©sultat est que des biens seront produits en grande quantitĂ©, qu’ils seront de meilleure qualitĂ© et produits plus facilement si chacun ne s’occupe que d’une chose, selon ses dispositions naturelles et au moment opportun. » 2. Le travail n’est cependant pas seulement utile pour la citĂ©, il l’est pour la survie de l’espĂšce. Dans le mythe de PromĂ©thĂ©e, que Platon relate dans le dialogue Protagoras, le travail a pour origine la faiblesse des hommes. Contrairement aux autres espĂšces, l’homme Ă  l’origine est nu, sans vĂȘtement, sans dĂ©fense, il ne doit sa survie qu’à ses propres forces. Or PromĂ©thĂ©e va dĂ©rober aux dieux le feu nĂ©cessaire au travail des outils, c’est l’entrĂ©e dans la mĂ©tallurgie, l’agriculture et finalement la culture qui permettra aux hommes de supplĂ©er Ă  leur faiblesse originaire. 3. Le travail permet aux hommes la domination de la nature. Comme l’affirme Descartes le travail permet la maĂźtrise de la nature. L’utilitĂ© est ainsi dĂ©finie non pas comme le but final de l’homme qui reste la connaissance par la raison mais comme moyen d’agir efficacement sur la rĂ©alitĂ©. Cette action doit s’exercer sur la nature corporelle de l’homme lorsqu’elle permet de maĂźtriser le corps comme une matiĂšre matiĂšre mĂ©canique. II. Travailler n’est pas seulement utile 1. Pour Adam Smith , une chose peut-ĂȘtre Ă©changĂ©e contre une certaine quantitĂ© de travail. L’utilitĂ© du travail n’est alors seulement la production de biens mais il a aussi une certaine valeur. Le travail d’autrui procure des jouissances car un homme sera riche ou pauvre selon la quantitĂ© de travail qu’il pourra commander ou qu’il sera en Ă©tat d’acheter. » Ainsi, ce n’est pas travailler qui est utile mais faire travailler autrui. C’est le travail qui est la mesure rĂ©elle de l’échange ; le travail est la monnaie premiĂšre de toute chose. 2. Travailler, c’est l’effort, la peine qui permettent une certaine estime de soi. Pour Kant la nature a voulu que l’homme tire entiĂšrement de lui-mĂȘme tout ce qui dĂ©passe l’agencement mĂ©canique de son existence animale ». Kant oppose l’instinct et la raison comme l’animal Ă  l’homme ; or, travailler est le signe de l’autonomie, le moyen accordĂ© par la nature afin que l’homme puisse faire usage de sa raison. L’homme par le travail devient autonome, est lui-mĂȘme auteur de ses progrĂšs, de ses succĂšs et se libĂšre du cercle des besoins. De ce fait, il parvient Ă  l’estime raisonnable de soi-mĂȘme. 3. Le travail avait Ă©tĂ© caractĂ©risĂ© par A. Smith en distinguant l’utilitĂ© d’un objet quelconque et ce que cet objet transmet Ă  celui qui le possĂšde et peut acheter d’autres choses valeur d’échange. Or ce n’est pas l’utilitĂ© mais la valeur d’échange qui domine dans le travail. Quoique essentielle, l’utilitĂ© d’un objet ne suffit pas Ă  en faire la seule finalitĂ©. C’est le travail qui est la source principale de la valeur. III. La dignitĂ© du travail 1. Marx considĂšre que ce qui fait la valeur du travail n’est pas tant l’utilitĂ© que l’intervention de la volontĂ©. Ce qui fixe le but de l’activitĂ© humaine se distingue de l’activitĂ© animale. L’animal par ses activitĂ©s satisfait ses besoins, l’homme, par son travail modifie sa propre nature, il dĂ©veloppe, dit Marx, les facultĂ©s qui y sommeillent. » 2. Le travail dont le produit est vouĂ© Ă  la consommation et doit ĂȘtre constamment renouvelĂ© se distingue de l’Ɠuvre, destinĂ©e Ă  subsister. Telle est la diffĂ©rence essentielle qu’établit Hannah Arendt. Les Ɠuvres donnent une existence Ă  un monde proprement humain et Ă©chappent aussi au seul but utilitaire. 3. Enfin on peut noter la valeur psychique du travail, par exemple chez Freud qui voit dans l’activitĂ© professionnelle un facteur puissant d’organisation des dĂ©sirs inconscients en vue de la rĂ©alitĂ©. Les capacitĂ©s que donne l’activitĂ© de travailler sont sans doute sans limite et façonnent l’esprit humain de maniĂšre consciente ou non. Conclusion Le travail ordinaire peut prendre la place du sage conseil de Voltaire il faut cultiver notre jardin » dans Candide. La signification du travail ne se rĂ©duit pas Ă  la seule utilitĂ©. Certes, la majoritĂ© des hommes ne travaillent pas s’ils ne sont pas poussĂ©s par la nĂ©cessitĂ©, mais le travaille n’engendrerait pas tous les problĂšmes sociaux ni toutes ces analyses q’il se rĂ©duisait Ă  la satisfaction des besoins, et si son sens n’allait pas au-delĂ  de l’utilitaire. L’aversion pour le travail qui semble pour beaucoup naturelle montre que le travail ne sert pas seulement de moyen pour atteindre une fin ; en tant que voie vers l’épanouissement, il semble un peu plus apprĂ©ciĂ© des hommes. Sujet 3 ProblĂ©matique Dans ce texte Berkeley met en parallĂšle la morale et les mathĂ©matiques, plus prĂ©cisĂ©ment la gĂ©omĂ©trie. Pour donner une rigueur formelle Ă  ce qui nous pousse Ă  agir, c’est-Ă -dire aux rĂšgles de nos actions, il les compare aux rĂšgles de la gĂ©omĂ©trie. En effet, celle ci sont Ă©ternelles », immuables » et universelles », c’est-Ă -dire valables pour tous, elles ne changent pas. Mais peut-on vĂ©ritablement comparer la gĂ©omĂ©trie qui est une science exacte Ă  la morale qui semble dĂ©pendre de la subjectivitĂ© et de la sensibilitĂ© de chacun ? le but de l’auteur est de justifier l’obĂ©issance passive en faisant comme si elle relevait d’un processus de dĂ©monstrations mathĂ©matique. Cet exemple de moralitĂ© interroge sur l’origine de ce qui nous pousse Ă  obĂ©ir. A qui faut-il obĂ©ir de maniĂšre inconditionnelle, sans douter, sans remettre en question un pouvoir suprĂȘme ? Y a-t-il une puissance lĂ©gitime Ă  laquelle nous devons nous soumettre de maniĂšre indubitable et avec l’application de rĂšgles aussi implacables que celles des mathĂ©matiques ? Plan possible I. Les rĂšgles morales et les propositions de gĂ©omĂ©trie. 1. Nul doute que les deux domaines exigent l’universalitĂ© et l’immutabilitĂ©. On ne peut que constater ces deux exigences en mathĂ©matique comme en morale. Cependant ces deux caractĂ©ristiques n’ont pas la mĂȘme valeur. Car le caractĂšre universel et absolu des mathĂ©matiques ont pour enjeu la vĂ©ritĂ©. En ce qui concerne la morale, l’enjeu est le bien, la justice. 2. L’exemple de la rĂ©sistance Ă©nonce une rĂšgle qui semble aussi rigoureuse qu’une proposition de gĂ©omĂ©trie car, malgrĂ© le caractĂšre particulier du tu dois », elle Ă©nonce une sentence que l’on peut universaliser sans contradiction logique. Il semble donc que cette rĂšgle soit opĂ©ratoire, c’est-Ă -dire que l’on puisse l’appliquer pour tous, en tout temps et en tout lieu. N’est-ce pas lĂ  une usurpation d’un droit Ă  la rĂ©sistance, en particulier lorsque le pouvoir suprĂȘme ici dĂ©signĂ© est abusif ou injuste ? 3. Mesurer la surface d’un triangle est une opĂ©ration valable pour tous les triangles, et mĂȘme, dit l’auteur, pour ceux qui ne sont pas conforme Ă  la dĂ©finition d’un triangle parfait. Mais en morale, est-ce la mĂȘme nĂ©cessitĂ© mathĂ©matique que l’on peut appliquer Ă  nos actions ? Berkeley fait comme si, seule la raison pouvait dĂ©cider de nos actions . II. Ce sont les perceptions sensibles qui nous permettent de connaĂźtre ou d’agir 1. En mettant sur le mĂȘme plan les exceptions en mathĂ©matique un champ qui n’est pas exactement un triangle et en morale le gouvernement renversĂ© ou le pouvoir suprĂȘme disputĂ© l’auteur veut montrer que ce sont les perceptions sensibles qui nous permettent de connaĂźtre ou d’agir. 2. Ce sont les faits qui nous permettent de connaĂźtre les propositions mathĂ©matiques comme par exemple l’existence du triangle. Berkeley s’inscrit dans la tradition des empiristes qui pensent que ce sont nos sens qui sont Ă  l’origine de nos idĂ©es. Mais avons nous de mĂȘme » une perception sensible des idĂ©es morales ? Il existe bien un gouvernement civil mais avons nous grĂące Ă  lui la connaissance de ce que nous devons faire ? 3. Il faut donc et il suffit pour l’auteur de savoir oĂč est le pouvoir suprĂȘme pour s’y conformer. C’est la perception de la rĂ©alitĂ© qui nous donne l’assurance de l’existence d’un tel pouvoir. Or qu’en est-il de la lĂ©gitimitĂ© et de la justice de ce pouvoir suprĂȘme ? En quoi faut-il obĂ©ir si la seule rĂšgle que l’on doit se prescrire dĂ©coule de la perception d’un pouvoir civil ? Le devoir d’obĂ©issance n’est-t-il pas une contrainte c’est-Ă -dire extĂ©rieur Ă  notre volontĂ© ? III L’enjeu pratique du parallĂšle entre morale et mathĂ©matique 1. Nous ne devons plus douter, nous devons obĂ©ir telle est la rĂšgle Ă  laquelle l’auteur prĂ©tend se soumettre. Or qu’en est-il de l’autonomie ? Berkeley explique, Ă  la maniĂšre des gĂ©omĂ©tres que l’obĂ©issance ne doit pas ĂȘtre contestĂ©e car il prĂ©tend la fonder sur les rĂšgles de la raison universalitĂ©, immutabilitĂ©. Or dans son usage thĂ©orique, laraison parvient Ă  faire abstraction de l’aspect sensible des individus, des dĂ©sirs, passions, des sentiments qui l’influence. Peut-il en ĂȘtre de mĂȘme en ce qui concerne son aspect pratique ? 2. L’usage de la raison en morale conduit l’homme non pas Ă  se soumettre mais Ă  l’autonomie. L’autonomie est dĂ©finie comme le devoir, c’est-Ă -dire l’obĂ©issance Ă  la rĂšgle que l’on s’est donnĂ©e soi-mĂȘme. Cependant, la raison ne doit alors ĂȘtre influencĂ©e par aucune raison extĂ©rieure. 3. Comme l’expliquera Hume, la raison ne relĂšve que de la vĂ©ritĂ© et non de ce qui est bon ou pas. Comment peut-elle juger en morale de ce que nous devons faire comme elle juge du vrai et du faux en mathĂ©matique ? Sous l’apparente rigueur du raisonnement mathĂ©matique, Berkeley prĂ©tend justifier l’obĂ©issance passive que requiert un pouvoir civil suprĂȘme. Cependant on a pu s’interroger sur l’enjeu de cette obĂ©issance qui, si elle maintient l’ordre et l’universalitĂ© d’une rĂšgle n’en est pas moins suspendue au caractĂšre sensible des individus et surtout Ă  l’arbitraire des pouvoirs qui les force Ă  obĂ©ir sans douter.

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Laseconde partie de l'introduction de La pensée et le mouvant évoque : « le champ immense des fréquences », Henri Bergson (2009), La pensée et le mouvant, p. 61. Gilles Deleuze interprÚte les images comme des « figures de lumiÚre » : « L'identité de l'image et du mouvement a pour raison l'identité de la matiÚre et de la lumiÚre. », Gilles Deleuze (1983),
RĂ©sumĂ© du document L'intuition est la mĂ©thode du bergsonisme. C'est par elle que Bergson a menĂ© les recherches et obtenu les rĂ©sultats que l'on sait, dans l'Essai sur les donnĂ©es immĂ©diates de la conscience d'abord, en 1889, MatiĂšre et MĂ©moire ensuite, en 1896, et L'Ă©volution crĂ©atrice, en 1907. Dans la premiĂšre partie de l'introduction qu'il rĂ©digea en janvier 1923 pour La pensĂ©e et le mouvant, Bergson indique que cette mĂ©thode, l'intuition, lui a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©e suite Ă  ses dĂ©couvertes sur la durĂ©e, telle que celle-ci lui semblait dĂ©finir dans l'Essai d'abord notre vie intĂ©rieure. Il y a une rĂ©alitĂ© au moins que nous saisissons tous du dehors, par intuition et non pas simple analyse, c'est notre propre personne dans son Ă©coulement Ă  travers le temps, c'est notre moi qui dure » PM, p. 183. Dans la genĂšse mĂȘme du bergsonisme donc, l'intuition s'est trouvĂ©e d'emblĂ©e en relation intime avec la durĂ©e, et si la prise au sĂ©rieux de la seconde a prĂ©cĂ©dĂ© celle de la premiĂšre, il faut dire que l'intuition est une mĂ©thode qui est nĂ©e de la durĂ©e, et lui a en fait, de part en part, Ă©tĂ© coextensive. On le sait, Bergson avoue avoir longtemps hĂ©sitĂ© avant de choisir ce terme d'intuition pour dĂ©signer le renversement de perspective qu'il avait en vue. Intuition, en effet, cela semble renvoyer Ă  une expĂ©rience vague et encore confuse, Ă  une expĂ©rience non encore complĂšte, en attente d'ĂȘtre rendue pleine voir son statut chez Kant lui-mĂȘme. Sommaire Commentaire de texte de La pensĂ©e et le mouvant, Introduction » 2e partie Extraits [...] Entre ces deux lignes extrĂȘmes, l'intuition se meut, et ce mouvement est la mĂ©taphysique mĂȘme Ă©crivait Bergson en 1903. Insistons pour terminer sur ce point dĂ©cisif en convoquant Ă  nouveau L'Ă©volution crĂ©atrice, chapitre Bergson en appelle ici Ă  l'expĂ©rience de la tension et de la dĂ©tente personnelle. Nous pouvons, dit- il, ĂȘtre plus ou moins tendus ; si nous nous dĂ©tendons, nous nous replongeons dans une durĂ©e oĂč le passĂ© toujours en marche se grossit sans cesse d'un prĂ©sent absolument nouveau. [...] [...] En revanche si aucune coĂŻncidence n'est une coĂŻncidence pure, les intuitions relĂšvent toutes de la mĂȘme notion ; l'intuition de soi est l'intuition rĂ©fĂ©rentielle en tant qu'elle n'annule pas la diffĂ©rence que les autres intuitions tendent Ă  rĂ©duire. L'intuition de soi par soi, elle qui est avant tout l'intuition, est dĂ©jĂ  diffĂ©rence. Pourquoi alors la conscience immĂ©diate de soi est-elle une quasi coĂŻncidence ? Ce que saisit l'intuition c'est le moi en tant qu'il a ou plutĂŽt en tant qu'il est une durĂ©e. Cette durĂ©e est une continuitĂ©, qu'il faut distinguer d'une agrĂ©gation la continuitĂ© n'est pas la rĂ©pĂ©tition, mais une innovation, innovation qui n'est pas un ajout, mais une croissance par le dedans dit Bergson. [...] [...] Mais pourquoi dire alors que cette mĂ©taphysique prolongera la science du vivant ? En rĂ©alitĂ© ce que dit Bergson, c'est que la mĂ©taphysique de la vie prolonge la science du vivant, au sens oĂč celui qui examine la science du vivant est insatisfait par ce qu'elle donne de la vie ; et en ce sens prolonger la science du vivant, c'est Ă  la fois passer par elle et la dĂ©passer ; ensuite si de l'intuition du vital dĂ©rive la mĂ©taphysique de la vie, c'est que celle-ci est possible en ressaisissant par la conscience l'Ă©lan de vie qui est en nous. [...] [...] Or Bergson va livrer ici un Ă©lĂ©ment dĂ©cisif. En effet, quelle est cette rĂ©alitĂ© qui n'est unitĂ© ni multiplicitĂ©, et qui est Ă  la fois ce que saisit la conscience et ce que ressaisit la mĂ©taphysique de la vie, ce qui relie l'intuition infra conceptuelle et la spĂ©culation ultra conceptuelle ? Elle est ce qui est dĂ©jĂ  mĂ©taphysique dans l'intuition, ou ce que la mĂ©taphysique rĂ©cupĂšre de l'intuition. Bergson Ă©voque la nature singuliĂšre de la durĂ©e en mĂȘme temps que le caractĂšre essentiellement actif de l'intuition mĂ©taphysique Il faut garder la solidaritĂ© de ces deux aspect si la durĂ©e est d'une nature singuliĂšre, ce n'est pas qu'elle est le propre exclusif du moi, mais plutĂŽt qu'elle convient au caractĂšre actif de l'intuition mĂ©taphysique. [...] [...] En quoi alors l'inadĂ©quation de la science du vivant sollicite-t-elle la ressaisie par la conscience de l'Ă©lan de vie ? Au chap de l'EC Bergson dĂ©clare qu'il incombe Ă  la philosophie de rompre avec les habitudes scientifiques, de remonter la pente de l'intelligence pour ĂȘtre sensible Ă  ce Ă  quoi la science est insensible c'est-Ă -dire au caractĂšre irrĂ©ductible de la durĂ©e, Ă  l'innovation attachĂ©e Ă  la durĂ©e, Ă  l'imprĂ©visibilitĂ© et Ă  l'originalitĂ© de ce qu'apporte la durĂ©e. C'est Ă  la philosophie dit Bergson qu'il appartient de rĂ©cupĂ©rer ce Ă  quoi l'intelligence donc la science n'accorde par d'attention c'est-Ă -dire la contingence de l'innovation. [...] Bergson: sujet de bac ! Une activitĂ© en philosophie pour rĂ©viser les notions pour le Bac 2015, sĂ©ries S, ES et L : l’explication de l’extrait d’un texte philosophique de Henri Bergson 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. 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\n \n \n corrigé explication de texte bergson la pensée et le mouvant
RĂ©sumĂ©set corrigĂ©s. - RĂ©sumĂ© n°1 (MP et PSI) : AndrĂ© Comte-Sponville, PrĂ©sentations de la philosophie, 2000, Albin Michel, p. 151-155. - RĂ©sumĂ© n°2 (PCSI, MP et PSI) : Nicole Aubert, Le culte de l'urgence. La sociĂ©tĂ© malade du temps, 2003, Champs essais, 2009, p. 339-342. - RĂ©sumĂ© n°3 (PCSI, MP et PSI) : Hartmut Rosa A partir de son Ă©tude ordonnĂ©e, vous dĂ©gagerez l'intĂ©rĂȘt philosophique du texte suivant Mais la vĂ©ritĂ© est qu'il s'agit, en philosophie et mĂȘme ailleurs, de trouver le problĂšme et par consĂ©quent de le poser, plus encore que de le rĂ©soudre. Car un problĂšme spĂ©culatif est rĂ©solu dĂšs qu'il est bien posĂ©. Jfentends par lĂ  que la solution en existe alors aussitĂŽt, bien qu'elle puisse rester cachĂ©e et, pour ainsi dire, couverte il ne reste plus qu'Ă  la dĂ©couvrir. Mais poser le problĂšme ce n'est pas seulement dĂ©couvrir, c'est inventer. La dĂ©couverte porte sur ce qui existe dĂ©jĂ , actuellement ou virtuellement ; elle Ă©tait donc sĂ»re de venir tĂŽt ou tard. L'invention donne FĂȘtre Ă  ce qui n'Ă©tait pas, elle aurait pu ne venir jamais. DĂ©jĂ  en mathĂ©matiques, Ă  plus forte raison en mĂ©taphysique, l'effort d'invention consiste le plus souvent Ă  susciter le problĂšme, Ă  crĂ©er les termes en lesquels il se posera. Position et solution du problĂšme sont bien prĂšs ici de s'Ă©quivaloir les vrais grands problĂšmes ne sont posĂ©s que lorsqu'ils sont rĂ©solus. BERGSON. Ce texte est extrait de La PensĂ©e et le Mouvant pages 51-52. Dans la mesure oĂč ce livre est composĂ© d'essais et de confĂ©rences, les Ă©lĂšves qui dĂ©sirent lire un texte de Bergson peuvent fort bien commencer par lire celui-ci. Le libellĂ© du sujet indique le plan Ă  suivre — ProcĂ©der Ă  l'Ă©tude ordonnĂ©e du texte. — En dĂ©gager l'intĂ©rĂȘt philosophique. Une lecture attentive du texte doit donc en un premier temps faire apparaĂźtre les difficultĂ©s et les expliquer. On peut par exemple s'interroger sur l'expression problĂšme spĂ©culatif . Puis se demander ensuite ce que signifie qu'un problĂšme spĂ©culatif soit rĂ©solu dĂšs qu'il est bien posĂ© . Bergson fait en outre allusion dans ce texte aux problĂšmes mathĂ©matiques, or peut-on les comparer aux problĂšmes philosophiques ? La rĂ©ponse Ă  ces questions fait ressortir le sens global de ce texte l'ordre de la pensĂ©e recouvrirait l'ordre du rĂ©el. CONSEILS PRELIMINAIRES Ce texte est extrait de La Pens& at le Mouvant pages 51-52. Dana la mesure ce livre est compose d'essais et de confe- rences, les eleves qui desirent lire un texte de Bergson peuvent fort Men commencer par lire celui-ci. Le libelle du sujet indique le plan a suivre - Proceder a retude ordonnee du texte. -En degager rinteret philosophique. Une lecture attentive du texte doit done en un premier temps faire apparaitre les difficultes et les expliquer. On pent par exem- ple s'interroger sur l'expression a probleme speculatif ». Puis se demander ensuite ce clue signifie qu'un probleme speculatif soit a resolu des gull est Bien pose ». Bergson fait en outre allusion dans ce texte aux problemes mathematiques, or peut-on les com- parer aux problemes philosophiques ? La reponse a ces questions fait ressortir le seas global de ce texte l'ordre de la pensee recou- vrirait rordre du reel. La discussion doit done, a partir de la, s'attacher a souligner ce qu'a d'insolite, voire de paradoxal, cette conclusion rapportee a la philosophie meme de Bergson. Pourquoi y a-t-il paradoxe ? Comment en rendre raison ? Ces deux questions constituent l'arma- ture de la discussion. Celle-ci peut en conclusion montrer en gaol Bergson dans ce texte manque le caractere propre du probleme philosophique en ne voyant pas clue celui-ci ne prend tout son sens clue rapporte a une problematique d'ensemble. Lorsque Bergson fit perdue en 1934 divers essais et conferences rasserubles sous le titre La Pensie et le Mou- vant, it ecrivit comme introduction a ce recueil deux brefs essais dont I'un est a De la position des problemes D. C'est precisement a ce dernier essai qu'appartient le passage a commenter. Dans ce passage, une expression retient tout d'abord notre attention, l'expression a pro- bleme speculatif D. 11 peut sembler en effet &range clue Bergson puisse ainsi traiter des problemes speculatifs des lore clue l'on Bait combien sa pensee, depuis les Donn6es immediates de la Conscience jusqu'aux Deux Sources de la Morale et de la Religion, s est attach& a decouvrir un ordre du reel situe au-dela de l'ecran clue constituent a see yeux lee concepts s inclus dans lee mots D. Nous tache- rons done en un premier temps d'eclaircir ce point. Ensuite, CONSEILS PRÉLIMINAIRES Ce texte est extrait de La PensĂ©e et le Mouvant pages 51-52. Dans la mesure oĂč ce livre est composĂ© d'essais et de confé­ rences, les Ă©lĂšves qui dĂ©sirent lire un texte de Bergson peuvent fort bien commencer par lire celui-ci. Le libellĂ© du sujet indique le plan Ă  suivre — ProcĂ©der Ă  l'Ă©tude ordonnĂ©e du texte. — En dĂ©gager l'intĂ©rĂȘt philosophique. Une lecture attentive du texte doit donc en un premier temps faire apparaĂźtre les difficultĂ©s et les expliquer. On peut par exem­ ple s'interroger sur l'expression problĂšme spĂ©culatif ». Puis se demander ensuite ce que signifie qu'un problĂšme spĂ©culatif soit rĂ©solu dĂšs qu'il est bien posĂ© ». Bergson fait en outre allusion dans ce texte aux problĂšmes mathĂ©matiques, or peut-on les com­ parer aux problĂšmes philosophiques ? La rĂ©ponse Ă  ces questions fait ressortir le sens global de ce texte l'ordre de la pensĂ©e recou­ vrirait l'ordre du rĂ©el. La discussion doit donc, Ă  partir de lĂ , s'attacher Ă  souligner ce qu'a d'insolite, voire de paradoxal, cette conclusion rapportĂ©e Ă  la philosophie mĂȘme de Bergson. Pourquoi y a-t-ii paradoxe ? Comment en rendre raison ? Ces deux questions constituent l'arma­ ture de la discussion. Celle-ci peut en conclusion montrer en quoi Bergson dans ce texte manque le caractĂšre propre du problĂšme philosophique en ne voyant pas que celui-ci ne prend tout son sens que rapportĂ© Ă  une problĂ©matique d'ensemble. Lorsque Bergson fit paraĂźtre en 1934 divers essais et confĂ©rences rassemblĂ©s sous le titre La PensĂ©e et le Mow vaut, il Ă©crivit comme introduction Ă  ce recueil deux brefs essais dont l'un est intitulĂ© De la position des problĂšmes ». C'est prĂ©cisĂ©ment Ă  ce dernier essai qu'appartient le passage Ă  commenter. Dans ce passage, une expression retient tout d'abord notre attention, l'expression pro­ blĂšme spĂ©culatif ». Il peut sembler en effet Ă©trange que Bergson puisse ainsi traiter des problĂšmes spĂ©culatifs dĂšs lors que l'on sait combien sa pensĂ©e, depuis les DonnĂ©es immĂ©diates de la Conscience jusqu'aux Deux Sources de la Morale et de la Religion, s'est attachĂ©e Ă  dĂ©couvrir un ordre du rĂ©el situĂ© au-delĂ  de l'Ă©cran que constituent Ă  ses yeux les concepts inclus dans les mots ». Nous tĂąche­ rons donc en un premier temps d'Ă©claircir ce point. Ensuite,. » Dansla premiĂšre partie de l'introduction qu'il rĂ©digea en janvier 1923 pour La pensĂ©e et le mouvant, Bergson indique que cette mĂ©thode, l'intuition, lui a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©e suite Ă  ses dĂ©couvertes sur la durĂ©e, telle que celle-ci lui semblait dĂ©finir dans l'Essai d'abord notre vie intĂ©rieure. « Il y a une rĂ©alitĂ© au moins que nous
Ce corrigĂ© s’adresse prioritairement Ă  mes Ă©tudiantes de BTS PME2. Pour accĂ©der au sujet textes du corpus, cliquez ici. CorrigĂ© de la synthĂšse [Introduction] Pourquoi rit-on ? Plus qu’un phĂ©nomĂšne physiologique et rĂ©flexe, le rire occupe une fonction sociale majeure dans l’apprĂ©hension de l’interculturel. Le corpus qui nous est prĂ©sentĂ© tĂ©moigne en effet, par l’objet mĂȘme qu’il tente de circonscrire, des nombreux questionnements qu’a suscitĂ©s le phĂ©nomĂšne du rire. Le philosophe Bergson montre qu’en participant Ă  une identitĂ© collective, le rire façonne la vie sociale. Dans un article rĂ©cent, Laurence Consalvi rappelle Ă©galement que le rire ouvre un espace socialisant de rencontres et d’échanges. Les deux autres documents, le prologue de Gargantua de Rabelais et l’affiche du Dictateur de Chaplin, nous amĂšneront Ă  nous interroger plus fondamentalement sur les enjeux culturels du rire en rĂ©pondant Ă  plusieurs exigences existentielles, n’a-t-il pas consĂ©quemment une portĂ©e sociale et morale rĂ©gulatrice ? Nous nous proposons d’aborder ces problĂ©matiques selon une triple perspective la fonction sociale du rire, sa portĂ©e critique et enfin sa dimension symbolique. [La fonction sociale du rire] En premier lieu, le rire a une valeur sociale il constitue en effet l’une des formes essentielles par lesquelles s’expriment les rapports humains. C’est Ă  une analyse de cette fonction sociale du rire que se livre le philosophe Henri Bergson dans un court traitĂ© demeurĂ© cĂ©lĂšbre depuis sa publication en 1924 Le Rire. Essai sur la signification du comique. L’auteur fait tout d’abord remarquer que si le rire s’applique toujours Ă  ce qui est proprement humain, il nĂ©cessite cependant un mouvement de mise Ă  distance de l’affectif, de l’émotion et de la sensibilitĂ©. Bergson s’en explique en attirant l’attention sur le fait que le comique ne prĂ©suppose pas seulement ce qu’il appelle une anesthĂ©sie momentanĂ©e du cƓur », mais dans le mĂȘme temps qu’il dĂ©termine la recherche d’une communication et d’une intelligence commune en ce sens, comme Bergson le rappelle, le rire est rassembleur On ne goĂ»terait pas le comique, fait-il remarquer, si l’on se sentait isolĂ©. Il semble que le rire ait besoin d’un Ă©cho ». Laurence Consalvi nous rappelle Ă©galement dans un article universitaire, mais intitulĂ© sous forme de boutade Des Ă©cla
 boussures de rire », in Deux mille ans de rire, permanence et modernitĂ©, Paris, Les Belles Lettres, 2002, que le rire, en tant que communication non verbale, instaure une rencontre. Par son rire, l’individu communique volontairement ou non, des intentions, des sentiments, des jugements. On pourrait aussi faire remarquer combien Ă  travers l’Affiche du Dictateur 1940, le burlesque de Charlie Chaplin invite Ă  un Ă©change il y a donc une sorte de rĂ©ciprocitĂ© et de complicitĂ© dans la rencontre des rieurs. Cette fonction sociale du rire est superbement mise en Ă©vidence par Rabelais rĂ©digĂ© en 1534, le Prologue » de Gargantua, a immortalisĂ© une expression restĂ©e cĂ©lĂšbre rire est le propre de l’homme ». En ce sens, il permet de dĂ©samorcer les manifestations agressives en amenant un recul » que les gens trop sĂ©rieux n’ont pas. Mais le rire ne saurait se borner Ă  cette seule fonction sociale. Il est aussi un mode d’interpellation et d’interrogation essentiel. [La fonction critique du rire] N’oublions pas que le rire est moins un divertissement qu’un avertissement il revĂȘt en effet une fonction critique qui l’associe Ă  la libertĂ© d’expression. Dans le prologue de Gargantua, texte largement provocateur et sacrilĂšge, si Rabelais fait du rire le propre de l’homme », c’est qu’il lui assigne des exigences avant tout Ă©thiques il ne suffit point de prĂ©fĂ©rer le rire aux larmes, le rire doit avoir une lĂ©gitimitĂ© morale. S’il permet, comme nous l’avons vu prĂ©cĂ©demment chez Bergson, de prendre du recul, c’est peut-ĂȘtre pour mieux combattre les prĂ©jugĂ©s. Ainsi constitue-t-il une arme redoutable pour dĂ©noncer les tyrannies de toute sorte cet aspect critique du rire est particuliĂšrement mis en valeur par l’affiche du Dictateur, qui semble faire voler en Ă©clat
 de rire tout le mythe nazi. TournĂ© en 1940 dans une pĂ©riode dramatique de notre histoire, ce film transforme en effet le comique clownesque en vĂ©hĂ©mente satire sociale et politique contre la dictature, mais aussi en vibrant plaidoyer humaniste. De mĂȘme que Rabelais nous prĂ©vient que Socrate, laid extĂ©rieurement, Ă©tait plein de sagesse divine, et nous invite Ă  voir dans le rire une profonde valeur humaine et philosophique, de mĂȘme le petit barbier » juif du Dictateur nous appelle Ă  la conscience et aux enjeux de la responsabilitĂ© individuelle et collective dans ce cas, le rire est humaniste. DerriĂšre des titres aussi drĂŽles que Fesse pinte », La DignitĂ© des braguettes », Des pois au lard avec commentaire », etc. chez Rabelais ou derriĂšre le personnage bouffon de Charlot il faut donc chercher la substantifique moelle », c’est-Ă -dire le sens cachĂ© sous la surface derriĂšre l’apparente frivolitĂ©, l’engagement. Comme nous le voyons, toute la difficultĂ© du rire vient qu’il s’en prend Ă  ce qui lui est le plus Ă©tranger si l’ordre Ă©tabli a peur du rire, c’est parce qu’il est avant tout transgressif. Cet aspect essentiel amĂšne donc Ă  rĂ©flĂ©chir au rire sur un plan plus anthropologique et symbolique. [La fonction symbolique du rire] Le rire met en effet Ă  jour, Ă  un niveau sans doute plus inconscient, les peurs existentielles et les angoisses de l’homme. Laurence Consalvi par exemple, en fondant sa rĂ©flexion sur l’observation des rĂ©actions du public venu assister au Fantafestival, manifestation consacrĂ©e au cinĂ©ma fantastique, rappelle une vĂ©ritĂ© profonde le rire soulage car il nous libĂšre de la peur de l’incontrĂŽlable. Il est un dĂ©foulement libĂ©rateur qui exorcise nos angoisses ; c’est pourquoi il obĂ©it souvent Ă  un cĂ©rĂ©monial et Ă  un rituel prĂ©cis le public n’est-il pas le support de nos projections ? De fait, on a besoin des autres pour se sentir protĂ©gĂ© mais aussi reconnu et lĂ©gitimĂ©. Le rire marque par ailleurs l’ancrage socioculturel de l’individu dans la norme et les codes de socialisation. Bergson rappelle ainsi qu’au-delĂ  des activitĂ©s gestuelles ou Ă©motionnelles, on rit avec d’autres selon une logique qui rattache le comique aux formes les plus anciennes de la vie sociale. Enfin, ne pourrait-on pas affirmer du rire qu’il est profondĂ©ment universel ? L’affiche du Dictateur peut ĂȘtre comprise de tous quelle que soit notre culture, le petit barbier » suscite le rire universel. Et par le comique du ridicule, il exorcise le mal le plus absolu, mais au lieu de trembler, nous rions mĂȘme si nous avons peur le propre du rire est prĂ©cisĂ©ment de transformer les forces de mort en forces de vie. DerriĂšre Hitler, se cache le barbier si drĂŽle et si humain. De mĂȘme, derriĂšre la terrible censure religieuse implicitement Ă©voquĂ©e dans le texte de Rabelais apparaĂźt toute l’entreprise humaniste de son auteur. Comme nous le comprenons, en transgressant les interdits, le rire suspend le drame dans l’euphorie et se voit symboliquement associĂ© Ă  la condition humaine, dans sa dimension comique mais aussi la plus tragique. [Conclusion] Au terme de ce travail, interrogeons-nous les analyses des manifestations du rire proposĂ©es par les auteurs de notre corpus ne nous amĂšnent-elles pas Ă  rĂ©habiliter le rire dans sa dimension la plus essentielle ? Sa dimension sociale et surtout morale. De fait, le rire est un humanisme il est non seulement l’un des fondements de l’esprit critique mais il amĂšne Ă  une intelligence et Ă  une comprĂ©hension humaniste de l’existence parce qu’il est prĂ©cisĂ©ment au cƓur de l’homme l’avertissement de Rabelais est plus que valable en ce vingt-et-uniĂšme siĂšcle
 Le rire peut nous apprendre Ă  mieux vivre et Ă  mieux penser que ne sauraient l’imaginer les tenants des scolastiques, des dogmes ou des prĂ©jugĂ©s les plus Ă©troits. © Bruno Rigolt EPC/LycĂ©e en ForĂȘt, Montargis, France. NetÉtiquette article protĂ©gĂ© par copyright ; la diffusion publique est autorisĂ©e sous rĂ©serve d’indiquer le nom de l’auteur ainsi que la source
RĂ©pondre 1 on une question : Bonjour, j'aurais besoin d'aide svp Je n'arrive pas Ă  faire cette explication de texte de Henry Bergson, La PensĂ©e et le Mouvant.. Poser qu'un Ă©vĂ©nement se produira au bout d'un temps t, c'est simplement exprimer qu'on aura comptĂ©, d'ici lĂ , un nombre t de simultanĂ©itĂ© d'un certain genre. Entre les simultanĂ©itĂ©s, se produira tout ce EnoncĂ© & travail prĂ©liminaire J'ai rĂ©digĂ© correctement l'introduction ainsi que la conclusion, et mis les Ă©tapes de mon dĂ©veloppement avec leurs arguments et leurs exemples. Pouvez-vous me dire ce que vous en pensez ? Ce que vous changeriez, ce que vous ajouterez etc. Merci beaucoup. "Peut-on dire du langage qu'il n'est qu'un dĂ©guisement de la pensĂ©e ? Intro Parler de dĂ©guisement, c'est Ă©voquer ce qui masque, ce qui travestit. Ainsi, lorsqu'on dit d'une personne qu'elle est dĂ©guisĂ©e, on souligne qu'elle n'apparaĂźt pas telle qu'elle est en rĂ©alitĂ©, mais qu'elle s'est donnĂ©e une autre apparence. DĂšs lors, dire du langage qu'il est le dĂ©guisement de la pensĂ©e, c'est dire qu'il donne une apparence particuliĂšre Ă  la pensĂ©e et qu'il la travestit. Or, le langage nous apparaĂźt avant tout comme un moyen de communication. Parler c'est dire, extĂ©rioriser ce que l'on pense. En ce sens, il nous arrive souvent de dire que nous ne parvenons pas Ă  rendre compte exactement de ce que nous pensons par les mots que nous possĂ©dons, que le langage dĂ©forme la pensĂ©e. Il semblerait alors qu'on puisse souscrire Ă  cette propriĂ©tĂ© du langage. NĂ©anmoins il est difficile de croire que nous puissions penser sans recourir au langage. En ce cas, si le mot donne forme Ă  la pensĂ©e que faut-il entendre par pensĂ©e ? DĂ©veloppement I/ Le langage transforme la pensĂ©e -Nous considĂ©rons souvent que le langage est limitĂ© et impose des formes qui sont Ă©trangĂšres ou diffĂ©rentes de ce que nous voudrions pouvoir dire. Nous Ă©prouvons sans cesse des difficultĂ©s Ă  dire prĂ©cisĂ©ment nos sentiments, nos Ă©motions? -Bergson les mots figent la rĂ©alitĂ©, la transforme. Le mot est fixe alors que la rĂ©alitĂ© est mouvante. -Dire que le langage est le dĂ©guisement de la pensĂ©e, cela prĂ©suppose que le rapport langage/pensĂ©e est celui du masque au visage. Cela Ă©tant, cette inadĂ©quation peut-ĂȘtre volontairement utilisĂ©e. Le langage est parfois ce que je peux manipuler pour dissimuler ma personnalitĂ©, mes intentions et plus gĂ©nĂ©ralement ma pensĂ©e. -Limite de cette thĂšse l'ineffable est flou, pensĂ©e informe, impĂ©nĂ©trable, non vrai, qui appartient Ă  l'imagination, savoir douteux II/ Le langage donne forme Ă  la pensĂ©e -Le langage est explicite, il dĂ©veloppe, actualise, en un mot donne forme Ă  nos pensĂ©es. Ce qui n'est pas formulĂ© est informe, obscure, inachevĂ©. Ainsi la pensĂ©e ne devient claire que lorsqu'elle trouve le mot. - On peut m'enlever ma libertĂ© d'expression, mais pas ma libertĂ© de penser. » Expression fausse, car on ne peut penser si nous n'avons pas les mots. -Hegel et Sartre les mots donnent Ă  la pensĂ©e son existence la plus rĂ©elle et la plus riche. III/ DĂšs lors que faut-il entendre par pensĂ©e ? -PensĂ©e, dans le sens des idĂ©es, sentiments, des Ă©motions intĂ©rieurs que les mots ne peuvent traduirent. -PensĂ©e qui sou tend un discours. Sans cela, ma pensĂ©e stagne, n'Ă©volue pas. C'est en confrontant ma pensĂ©e Ă  d'autres pensĂ©es diffĂ©rentes, par le biais des mots, que je vais avancer. Conclusion Dans la mesure oĂč on peut affirmer que le langage ne retient de nos Ă©tats d'Ăąme idĂ©es, sentiments et Ă©motions, que ce qui peut ĂȘtre communiquĂ© et qui trouve une expression dans le dictionnaire, le langage se rĂ©vĂšle bien un dĂ©guisement pour la pensĂ©e puisqu'il la masque, la dissimule. NĂ©anmoins on ne peut nier que le mot Ă©clairci la pensĂ©e qui est au dĂ©part obscure, afin de la faire Ă©voluer." Ce sujet ne comporte aucun Ă©change pour le moment. Vous pouvez intervenir en vous connectant Ă  votre compte. Je me connecte . 473 189 171 150 207 467 67 309

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